Réalisé par Scott Stewart
Avec
Christopher Egan, Tom Wisdom et Roxanne McKee
Édité par Universal Pictures Home Entertainment
Voilà 25 ans que Dieu a disparu. L’archange Gabriel, à la
tête d’une cohorte d’anges » inférieurs « , a juré l’extinction
des humains réfugiés dans des villes fortifiées qu’il rend
responsables de cette disparition. L’archange Michael et les
anges » supérieurs « , qui lui sont restés fidèles, ont vaincu
Gabriel qui s’est retiré dans sa forteresse au sommet d’une
montagne.
Gabriel a maintenant reconstitué ses forces. L’espoir des
humains, c’est » l’élu « , celui qui pourra, selon la
prophétie, sauver l’humanité. Mais, qui est-il ?
Créée par Vaun Wilmott et coproduite par Syfy, Dominion reprend le thème du film Légion, écrit et réalisé en 2010 par Scott Stewart, pour une suite qui commence 25 ans après.
Dominion, située dans un futur assez proche, s’attache, comme beaucoup d’autres séries post-apocalyptiques, à l’organisation des survivants de l’espèce humaine : la ville de Vega qui lui sert de cadre, construite sur les ruines de Las Vegas, est dirigée par une oligarchie de cinq ou six sénateurs exerçant un pouvoir absolu, menacé par l’arrivée de » l’élu « .
Dominion renouvelle un peu le genre en remplaçant extra-terrestres ou autres zombies par des anges qui ont pris une apparence humaine, mais sont dotés d’une force et d’une résistance exceptionnelles et du pouvoir de déployer leurs ailes pour voler à grande vitesse.
Une autre caractéristique de la série tient à ses décors, un bizarre mélange d’architectures futuriste et antique, gréco-romaine et égyptienne. Les plans larges sur la cité, assez furtifs pour tenter d’escamoter les ficelles des images générées par ordinateur, révèlent parfois le côté un peu fauché de la série.
En revanche, le casting est assez solide avec Christopher Egan (l’un des principaux personnages de la minisérie Kings, qui mériterait amplement d’être éditée sur DVD ou Blu-ray en France), avec Anthony Head, le Rupert Giles de Buffy contre les vampires et le Uther Pendragon de Merlin, avec Alan Dale, visage familier aux amateurs de séries. S’y ajoute le charme de belles actrices, souligné par des tenues résolument sexy qui tombent dans scènes de sexe assez soft.
Ce qui ne suffira pas à rendre la série inoubliable, notamment en raison du manque d’épaisseur des personnages principaux, limités à des esquisses manichéennes de bons et de méchants. Elle souffre aussi de répétitions, par exemple dans les scènes de combats (au glaive romain et à l’arme automatique !).
Le test a été effectué sur check discs. Les deux disques de l’édition Blu-ray (trois pour l’édition DVD) sont présentés dans un coffret. Un menu animé et musical, avec les pictogrammes qu’affectionne Universal, propose le choix entre trois versions : la version originale en anglais et un doublage en français, tous deux au format DTS-HD Master Audio 5.1, et un doublage en espagnol au format DTS 5.1. Sous-titres en huit langues, dont le français et l’anglais (pour malentendants).
Les bonus (en HD) sont spartiates et non sous-titrés : des scènes coupées (14’) et un bêtisier (3’).
L’image est précise, avec des couleurs agréablement saturées, des noirs denses et des contrastes assez fermes dans l’ensemble, avec quelques faiblesses passagères.
Le son de la version originale et du doublage français, avec un spectre large, une bonne dynamique et une utilisation généreuse et cohérente des voies surround, font parfaitement leur office. Le doublage en français, assez soigné, donne aux voix un timbre un peu trop mat.
Crédits images : © Universal