Signé Arsène Lupin (1959) : le test complet du Blu-ray

Réalisé par Yves Robert
Avec Robert Lamoureux, Alida Valli et Yves Robert

Édité par Gaumont

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Le 22/09/2015
Critique

Signé Arsène Lupin

Six mois après la fin de la première guerre mondiale, André Laroche, « le pilote aux 40 victoires », (qui n’est autre qu’Arsène Lupin) est en convalescence dans un hôpital militaire. Il remarque la belle Aurélia Valéano, une Roumaine venue réconforter les blessés et reconnaît en son chauffeur La Ballu, un mauvais garçon qui lui propose une association pour le cambriolage en règle d’une riche demeure d’Enghien. Une fois sur place, Arsène Lupin réalise qu’il est tombé dans un piège : la police cerne la demeure et La Ballu a disparu en n’emportant qu’un seul tableau, un primitif flamand.

Robert Lamoureux a consolidé une belle célébrité sur les écrans avec les deux films de Jean-Paul Le Chanois, Papa, maman, la bonne et moi… (1954) et Papa, maman, ma femme et moi… (1955). Il incarne Arsène Lupin, une deuxième fois, après Les Aventures d’Arsène Lupin, réalisé en 1957 par Jacques Becker, grand réalisateur arrivant au terme d’une carrière qui se terminera trois ans plus tard en beauté avec Le Trou.

Pour Signé Arsène Lupin, Yves Robert est aux commandes de son troisième film en même temps qu’il tient le rôle du fourbe La Ballu. Il réussit un divertissement sans prétention, pas inoubliable, mais nettement plus enlevé que la suite qu’Édouard Molinaro dirigera trois ans plus tard, Signé Arsène Lupin, qui s’ouvre sur le décès d’André Laroche, un des avatars du gentleman cambrioleur.

Gouailleur, un peu trop pour le rôle, Robert Lamoureux réussit à donner du peps à son personnage, nettement plus présent que celui d’Aurélia incarné par une Alida Valli qui se limite à montrer ses beaux yeux. On remarque aussi Jacques Dufilho, dans le gilet rayé du valet d’Arsène Lupin, Albert, alias Arthur, un braqueur reconverti, enfin… pas tout à fait ! Et Roger Dumas communique la fougue sa jeunesse au lycéen-journaliste Isidore Beautrelet.

Oublions vite l’accompagnement musical à la Mickey Mouse de Georges Van Parys.

Édition - 8 / 10

Test effectué sur check disc. Le disque (BD-50) est proposé dans un boîtier au format Blu-ray avec une jaquette dans la ligne graphique de la collection Gaumont découverte en Blu-ray : une photo du film au-dessus du bandeau de la firme. Un bon point pour la possibilité de sauter l’avertissement contre le piratage pour un accès rapide au menu, fixe et muet.

Sous-titres pour malentendants.

En supplément, une présentation du film (10’) par Jacques Derouard, un homme qui connaît son Lupin, auteur de deux ouvrages : La Bibliothèque lupinienne (en deux volumes, 1. Dictionnaire Arsène Lupin et 2. Le Monde d’Arsène Lupin) et Dans les pas de Maurice Leblanc, promenades littéraires avec Arsène Lupin. Il explique qu’il a fallu attendre pour que des films sur Arsène commencent à être tournés (il y en eut très peu au temps du muet) que Maurice Leblanc rachète en 1930 les droits qu’il avait cédés. Le premier d’une assez longue série fut Arsène Lupin détective d’Henri Diamant-Berger, en 1937. La guerre a été assez peu mentionnée dans les romans, sauf une évocation du Paris de 1915 dans Le Triangle d’or. Le personnage d’Isidore Beautrelet (l’alter ego du Rouletabille de Gaston Leroux) apparaît, une seule fois, dans L’Aiguille creuse. Jacques Derouard rappelle la passion de Maurice Leblanc pour l’automobile : il avait entrepris en 1896 un tour de Bretagne, en un temps où l’automobile pouvait encore effrayer, et le maire de Saint-Quay-Portrieux refusa qu’il remplisse son radiateur à une fontaine publique !

L’image (1.66:1, noir et blanc, 1080p, AVC), soigneusement restaurée, offre des noirs denses, des contrastes affirmés et une définition au mieux, parfaite dans les premiers plans, moins précise dans les arrière-plans. Le fourmillement a été totalement gommé, sans affecter la texture originale. Un seul défaut : des blancs légèrement brûlés dans quelques scènes et quelques plans de coupe, négligés par la restauration, de la ville de Florence et d’un train lancé à grande vitesse.

Le son (DTS-HD Master Audio 1.0), débarrassé des bruits parasites, restitue clairement dialogues, ambiance et musique, avec des aigus cristallins et très peu de saturations. Un léger souffle n’est discernable que dans les passages sans dialogues ni musique.

Crédits images : Collection Musée Gaumont - © 1959 Gaumont (France) / Film Costellazione (Italie)

Configuration de test
  • Vidéo projecteur JVC DLA-X70BRE
  • OPPO BDP-93EU
  • Denon AVR-4520
  • Kit enceintes/caisson Focal Profile 918, CC908, SR908 et Chorus V (configuration 7.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 275 cm
Note du disque
8 / 10
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Philippe Gautreau
Le 22 septembre 2015
C’est Robert Lamoureux, un peu gouailleur pour le rôle, qui même la valse de ce petit divertissement sans prétention, pas inoubliable, mais assez enlevé.

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