Le Feu follet (1963) : le test complet du Blu-ray

Réalisé par Louis Malle
Avec Maurice Ronet, Jeanne Moreau et Alexandra Stewart

Édité par Gaumont

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Le 12/11/2015
Critique

Le feu follet

Alain Leroy, bourgeois trentenaire et alcoolique, a quitté New York, où vit sa femme, pour Paris afin de suivre une cure de désintoxication. Autrefois mondain abonné aux soirées de débauche, Alain est aujourd’hui las de la vie. Les retrouvailles successives avec ses amis d’antan ne l’aident en rien. Même Lydia, une belle jeune femme avec qui il a passé une nuit, ne semble pouvoir le sauver de son désespoir et de sa lassitude.

Le Feu follet, réalisé en 1963, est adapté du roman éponyme de Pierre Drieu La Rochelle, publié en 1931. C’est Louis Malle lui-même qui fit l’adaptation, sans écrire de scénario nous disent ses collaborateurs dans les suppléments, mais simplement en biffant sur une copie du livre les passages qu’il ne souhaitait pas retenir dans le film. Sont ainsi escamotés, dans la première partie, les relations d’Alain avec les autres patients en cure de désintoxication, ainsi que ses démêlés avec la drogue.

Ce n’est pas la seule adaptation du roman pour l’écran. Dans « la grande collection », une série pas vraiment indispensable de remakes de films célèbres pour la télévision, on trouve Le Feu follet, revu par Gérard Vergez en 1994, et édité sur DVD. Le roman fera l’objet d’une troisième adaptation en 2011, très réussie, par le Norvégien Joachim Trier, sous le titre Oslo, 31 août.

Louis Malle aurait dit que Le Feu follet était le premier de ses films dont il était vraiment satisfait. Jugement trop sévère des films précédents : Ascenseur pour l’échafaud (1958) et Zazie dans le métro (1960) dans des genres bien différents et, dans un genre voisin, Les Amants (1958).

Le Feu follet est, de loin, la meilleure prestation de Maurice Ronet, présent sur tous les plans, esseulé dans la chambre de la clinique encombrée de mille objets lui rappelant sa vie passée, désorienté dans les rues du VIe arrondissement, happé à nouveau par ses démons à la terrasse du Café de Flore. Ce qui va conduire à la scène la plus dramatique dans laquelle, à une quinzaine de minutes avant la fin du film, sa panique est exprimée avec une force surprenante par le montage de plans très courts extraits de plusieurs prises successives. Brillant !

Dans les rôles secondaires, on retrouve Jeanne Moreau, partenaire de Maurice Ronet dans Ascenseur pour l’échafaud.

Le feu follet

Présentation - 3,5 / 5

Le Feu follet vient s’ajouter aux récentes rééditions remasterisées en HD de films majeurs de Louis Malle, édités par Gaumont sur Blu-ray et DVD à l’occasion du vingtième anniversaire de sa disparition : Le Souffle au coeur, Au revoir les enfants, Milou en maiet Ascenseur pour l’échafaud.

Test effectué sur check disc. Le disque (BD-50) de cette première édition sur Blu-ray est proposé dans le traditionnel boîtier bleu. On retrouve sur le menu fixe et muet le même style graphique que celui des autres titres, également testés.

Sous-titres pour malentendants et sous-titres anglais disponibles pour le film, pas pour le supplément.

Bonus - 4,5 / 5

En supplément, La mort dans l’âme (43’, HD), un utile documentaire inédit réalisé en 2015 par Dominique Maillet, avec les témoignages de Philippe Collin, José-Alain Fralon, Alain Mottet, Jean Pieuchot, Alexandra Stewart et Jean-Charles Tacchella. On nous dit que Pierre Drieu La Rochelle a été inspiré pour l’écriture de son roman par son ami le surréaliste Jacques Rigaut, hanté par l’idée du suicide et qui mettra fin à ses jours à l’âge de 31 ans. Maurice Ronet, lui-même, fragile, dépressif, ne supportait pas la solitude.

Pour finir, une bande annonce.

Image - 4,5 / 5

L’image (1.66:1, 1080p, AVC), parfaitement nettoyée sans recours à un réducteur de bruit, conserve la texture argentique originelle au prix d’une certaine douceur et d’un léger fourmillement occasionnel, contenu à un niveau tout à fait acceptable. Des blancs lumineux et des noirs denses assurent de parfaits contrastes. Toutefois, les noirs peuvent très occasionnellement se boucher dans quelques séquences filmées en basse lumière.

Son - 5,0 / 5

Le son mono d’origine (DTS-HD Master Audio 1.0), exempt du moindre souffle, assure aux dialogues une parfaite clarté et ainsi qu’à l’accompagnement au piano d’extraits des Gymnopédies d’Érik Satie.

Crédits images : © 1963 Nouvelles Editions de Films NEF - Collection Musée Gaumont

Configuration de test
  • Vidéo projecteur JVC DLA-X70BRE
  • OPPO BDP-93EU
  • Denon AVR-4520
  • Kit enceintes/caisson Focal Profile 918, CC908, SR908 et Chorus V (configuration 7.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 275 cm
Note du disque
Avis

Moyenne

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Commissaire Juve
Le 17 novembre 2015
Argl ! je me suis trompé de film. Je pensais à "Ascenseur pour l'échafaud" !

Je mets 5, mais je n'ai pas vu le BLU !
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Philippe Gautreau
Le 12 novembre 2015
Parfaitement restauré, Le Feu follet, réalisé par Louis Malle en 1963, est la meilleure adaptation pour l’écran du roman de Drieu La Rochelle et la meilleure prestation de Maurice Ronet.

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Le Feu follet
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