Escrocs mais pas trop (2000) : le test complet du Blu-ray

Ray, dit «  le cerveau  », monte le casse du siècle : avec trois ex-taulards, il s’apprête à creuser un tunnel pour atteindre le coffre d’une banque de Manhattan. Pour détourner l’attention, il transforme la boutique voisine en fabrique de cookies. Très vite, les ventes de pâtisseries se multiplient, l’entreprise devient florissante, et les ennuis commencent…

Bien qu’il s’ouvre sur le swing prometteur de Stompin’ at the Savoy joué par l’orchestre de Benny Goodman, Escrocs mais pas trop (Small Time Crooks), sorti en 2000, n’est pas le meilleur cru de Woody Allen. Certainement pas à la hauteur de Celebrity (1998) ni de Accords & désaccords (1999, Sweet and Lowdown) qui l’ont tout juste précédé.

S’il lui manque la poésie et la subtilité des meilleurs films, Escrocs mais pas trop reste une comédie qu’on regarde sans ennui. Avec pour héros un chômeur, un camionneur et un pyromane, le film sort résolument du champ d’investigation favori de Woody Allen, la bourgeoisie aisée, pour s’approcher de losers complètement fauchés, pas tracassés par les questions existentielles… vraiment pas du genre à dépenser l’argent qu’ils n’ont pas chez les psys !

Ça n’empêche pas Woody Allen de les égratigner, par exemple en étalant le mauvais goût de la décoration dégoulinante de dorures du gigantesque appartement acheté avec les profits de la vente de cookies. À l’occasion, le film épingle le snobisme du tout New York, par exemple dans une caricature d’un spectacle d’avant-garde.

Dans le quatuor d’escrocs à la petite semaine, on distingue, en dehors de Woody Allen, Michael Rapaport dans le rôle du camionneur au QI à peine mesurable.

Escrocs mais pas trop (94 minutes) tient sur un Blu-ray double couche, tiré d’une copie remasterisée du film. Il est proposé dans sa version originale, avec sous-titres français malheureusement imposés et placés trop haut, et dans un doublage en français, les deux en mono au format DTS-HD Master Audio 2.0. Cette première édition Blu-ray en France sort en même temps qu’une sur DVD.

Aucun supplément. Les maigres bonus des deux précédents DVD édités par TF1 Vidéo n’ont pas été repris.

L’image (1.85:1, 1080p, AVC) manque légèrement de piqué, ce qui affecte de temps à autre la lisibilité des arrière-plans. Les couleurs sont fraîches, joliment saturées. Ne vous laissez par impressionner par la brusque chute de qualité 30 minutes après le début du film, délibérée pour rendre plus réaliste une interview télévisée !

Le son mono d’origine a été conservé (DTS-HD Master Audio 2.0 mono). Il restitue clairement les dialogues, trop en avant dans le doublage en français, dont le son est moins propre.

Crédits images : © Metropolitan Films