Réalisé par Tucker Gates
Avec
Vera Farmiga, Freddie Highmore et Max Thieriot
Édité par Universal Pictures Home Entertainment
Après la mort brutale de son mari, Norma Bates a quitté l’Arizona avec son fils Norman pour l’Oregon, dans la petite ville de White Pine Bay, où elle a acheté un motel et une maison victorienne en surplomb. Norman et sa mère vivent une relation fusionnelle et partagent de lourds secrets…
Bates Motel, créée en 2013 par Anthony Cipriano, Carlton Cuse (un des principaux scénaristes de Lost) et Kerry Ehrin (coscénariste et coproducteur de Clair de Lune (Moonlighting, 1985-1988), Friday Night Lights (2006-2011) et Parenthood (2010-2015), est un prequel de Psychose, l’adaptation faite en 1960 par Alfred Hitchcock du roman de Robert Bloch. Le scénario de la série nous ramène à l’adolescence de Norman Bates et même, par quelques courts flashbacks, à son enfance.
There is something about Norman…
Bates Motel ne nous invite pas à revenir plus de soixante ans en arrière : l’action se déroule de nos jours, à l’époque des téléphones mobiles et de la Wi-Fi. Norman s’apprête à fêter ses dix-huit ans au début de la saison 4, sous l’aile protectrice de sa mère Norma Bates, en chair et en os (la chair manquait dans l’image furtive que Hitchcock nous donnait d’elle dans un rocking » chair » !). La série nous fait découvrir l’étrange relation, quasi-incestueuse, entre mère et fils.
Alors que les saisons précédentes accordaient une place assez importante aux intrigues secondaires (notamment le trafic de drogue) qui troublaient la tranquillité de la petite ville fictive de White Pine Bay, Oregon (la série est tournée près d’un millier de kilomètres plus au nord, au Canada, à Aldergrove, British Columbia), la saison 4 de Bates Motel se concentre essentiellement sur l’approfondissement des relations de Norman avec sa mère et sur sa prise de conscience des troubles dissociatifs de personnalité qui le perturbent.
Norman, Norma, normaux ?
Norma partage la vedette avec son fils, depuis l’origine de la série, dont le scénario nous fait découvrir comment évoluent les relations de ce couple inhabituel, comment l’attitude hyper-protective de sa mère explique, en partie, le syndrome dont souffre Norman, comment son arrivée au seuil de l’âge adulte le pousse à tenter de s’affranchir de l’autorité maternelle.
Les personnages secondaires, celui de Dylan, le demi-frère de Norman, celui d’Emma, celui du sheriff, sont là uniquement pour retendre le principal ressort dramatique de Bates Motel, créé par la complexe relation mère-fils.
Nous avions, dès la sortie de la saison 1 en février 2014, repéré l’originalité de Bates Motel. La très nette focalisation sur la relation entre la mère et son fils, magnifiée par l’intensité du jeu de Vera Farmiga et Freddie Highmore, fait de la saison 4 la meilleure de la série.
The World has gone mad. But I am not!
Pas sûr que ces paroles, prononcées par Norman à la fin de la saison 4, suffisent à nous rassurer : Alfred Hitchcock nous avait bien mis en garde, il y a déjà 66 ans : Norman est un personnage dangereux, même quand on se croit tranquille, sous la douche.
Le doute sera levé en 2017 : Bates Motel est reparti pour une cinquième saison, avec la chanteuse Rihanna dans la peau d’un nouveau personnage, peut-être bien d’une nouvelle victime…
Bates Motel, saison 4 (10 x 43 minutes) tient sur deux Blu-ray double couche, logés dans un boîtier bleu. Le menu fixe et musical propose le choix entre version originale et doublage en français, les deux au format DTS-HD Master Audio 5.1. Sous-titres en sept langues dont le français (et l’anglais pour malentendants).
Copie digitale offerte au format UltraViolet.
En supplément, un généreux lot de scènes coupées atteignant près de 33 minutes, avec sous-titres.
L’image (1.78:1, 1080p, AVC) déploie une palette de couleurs délicatement nuancées. Elle est précise et bien contrastée avec, toutefois, un léger manque de netteté dans certaines scènes d’intérieur en lumière faible.
Le son (DTS-HD Master Audio 5.1 pour la version originale et le doublage) restitue les dialogues avec clarté et procure, quand c’est utile, une bonne immersion dans l’ambiance sonore. La finesse du son permet d’apprécier la beauté de la musique originale de Chris Bacon (Smash). Les dialogues, trop mats, s’intègrent moins bien à l’image sonore.
Crédits images : © Universal Pictures