Une femme disparaît (1938) : le test complet du Blu-ray

The Lady Vanishes

Réalisé par Alfred Hitchcock
Avec Margaret Lockwood, Michael Redgrave et Paul Lukas

Édité par Movinside

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Le 24/07/2017
Critique

Une femme disparaît

Dans un train en provenance d’Europe centrale, Iris Henderson voyage en compagnie de Miss Froy, une vieille dame, britannique comme elle, dont elle a fait connaissance la veille dans un hôtel. Au cours du voyage, Iris signale la mystérieuse disparition Miss Froy. Mais personne ne veut la croire, et certains tentent de la convaincre que son imagination lui a joué des tours.

Une femme disparaît (The Lady Vanishes, 1938) est le dernier film réalisé par Alfred Hitchcock au Royaume Uni qu’il quittera pour les USA à l’invitation du producteur David O. Selznick. Le premier film de sa période américaine, Rebecca, sortira en 1940 : un grand succès commercial, salué par deux Oscars, celui du meilleur film et celui de la meilleure photographie. Beaux débuts outre-Atlantique !

Une femme disparaît est l’adaptation d’un roman d’Ethel Lina White, The Wheel Spins, publié en 1936, est une histoire d’espionnage situé dans un pays imaginaire des Balkans, le Bandrika… qui, à la veille de la guerre, désigne ostensiblement l’Allemagne hitlérienne !

Une femme disparaît

Le résultat, fortement teinté d’humour, est un thriller habilement ficelé qui réussit à installer le suspense tout au long des scènes se déroulant dans le train à destination de Londres qui occupent les trois quarts du métrage.

Pour Une femme disparaît, Alfred Hitchcock a pu réunir une solide distribution avec la belle Margaret Lockwood, une star de l’époque avec déjà 17 films à son palmarès à 22 ans seulement, Michael Redgrave, une célébrité du théâtre, ici pour la première fois devant la caméra, le Hongrois Paul Lukas qui sera oscarisé en 1943 pour son rôle dans Quand le jour viendra (Watch on the Rhine), Dame May Whitty dans le rôle-titre et, pour la note comique du film, Naunton Wayne et Basil Radford qui refusent obstinément d’aider à retrouver la vieille dame, de peur que le train prenne arrive trop tard à Victoria Station et qu’ils ne puissent assister au test match de cricket !

Si Une femme disparaît n’est pas l’un des films les plus célèbres de Hitchcock, il fait définitivement partie de ceux qu’on n’oublie pas et qu’on revoit avec plaisir.

On accueille donc chaleureusement cette nouvelle édition, la première sur Blu-ray.

Une femme disparaît

Édition - 7 / 10

Une femme disparaît (96 minutes, et non 92) est supporté sur un Blu-ray simple couche (BD-25) logé dans un Mediabook de 8 mm. Le menu animé et musical propose la version originale, avec sous-titres optionnels, et un doublage en français, les deux au format Linear PCM 1.0, et non DTS-HD Master Audio 2.0, comme indiqué au dos du Mediabook, décidément approximatif.

Le livret de 32 pages écrit par Marc Toullec, intitulé L’Odyssée d’un film : Une femme disparaît, enrichi de nombreuses photos, rappelle que Hitchcock, pour son dernier contrat avec les studios Gainsborough, a repris le projet d’un film dont la réalisation avait été d’abord confiée à Roy William Neill, et imposé aux scénaristes, Sidney Gilliat et Frank Launder, d’amender le roman d’Ethel Lina White pour rendre le ton du récit plus léger, notamment par l’ajout d’une romance entre Iris et Gilbert et l’invention des personnages Charters et Caldicott, les deux Anglais fous de cricket, pour donner au film le ton d’une comédie, bien qu’il brocarde vivement l’attitude passive su Royaume Uni vis-à-vis du Troisième Reich. Michel Redgrave, dont c’était le premier rôle au cinéma, raconte ses relations, parfois tendues, avec le réalisateur auquel on prête l’idée qu’il considérait les acteurs comme du bétail. Le film, à l’exception de rares extérieurs, fut essentiellement tourné, avec un modeste budget, sur un étroit plateau de 28 mètres des studios d’Islington.

Une femme disparaît

Pour seul bonus vidéo, une bande-annonce.

L’image (1.37:1, 1080p, AVC) a bénéficié d’une soigneuse restauration (probablement celle réalisée pour l’édition Criterion de 2011). Très stable et nette, elle offre des blancs lumineux, des noirs assez denses et un beau dégradé de gris, dans une propreté qui frise la perfection.

Le son Linear PCM 1.0 de la version originale est, lui aussi, très propre, presqu’exempt de souffle. Il restitue les dialogues avec clarté, mais dans une bande-passante pauvre en graves qui leur donne un timbre légèrement métallique. Celui des dialogues du doublage en français, probablement assez récent, est plus rond. Tout a un prix : celui de ce petit gain en confort d’écoute se paie par un affligeant manque de naturel. Assez peu de distorsions dans l’accompagnement musical.

Une femme disparaît

Crédits images : © MOVinside

Configuration de test
  • Vidéo projecteur JVC DLA-X70BRE
  • OPPO BDP-93EU
  • Denon AVR-4520
  • Kit enceintes/caisson Focal Profile 918, CC908, SR908 et Chorus V (configuration 7.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 275 cm
Note du disque
7 / 10
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Philippe Gautreau
Le 24 juillet 2017
Une femme disparaît, un thriller habilement ficelé, teinté d’humour, réussit à installer le suspense tout au long du voyage en train à destination de Victoria Station. Emblématique du style d’Alfred Hitchcock, un film qu’on n’oublie pas et qu’on a plaisir à revoir.

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