Réalisé par Glen Winter
Avec
Melissa Benoist, Mehcad Brooks et Chyler Leigh
Édité par Warner Bros. Entertainment France
Kara Zor-El, à tout juste treize ans, est envoyée par ses parents de Krypton, sa planète natale, vers la Terre, à deux mille années-lumière de là, pour veiller sur son cousin, Kal-El, encore bébé. Mais une explosion qui anéantit Krypton dévie le vaisseau de Kara vers une zone hors du temps et de l’espace, qu’elle quitte, vingt ans après, sans avoir vieilli. Elle est recueillie par les Danvers et fraternise avec leur fille Alex. Kal-El, devenu Superman, n’a plus besoin de la protection de Kara. Ce n’est pas le cas de National City, convoitée par de vilaines créatures venues d’autres planètes, notamment d’une prison qui orbitait autour de Krypton.
Supergirl a été créée par Ali Adler, Andrew Kreisberg et l’infatigable Greg Berlanti, sur tous les fronts dans ses missions de créateur ou showrunner ou producteur de multiples séries dont (en restant dans le champ des superhéros) The Tomorrow People, Arrow, Flash, DC’s Legends of Tomorrow, Blindspot.
Sorte de réplique en minijupe du Superman de Smallville, Kara, la nouvelle venue, vient grossir les rangs des superhéroïnes tenant le rôle-titre de séries, aux côtés de Wonder Woman et de Xena, la guerrière.
Supergirl puise son inspiration dans l’univers des Detective Comics, plus connus sous l’acronyme DC Comics, tombés en 1969 dans le giron du groupe Warner Bros. qui redouble d’ardeur dans la compétition qui l’oppose à Marvel Studios, rachetés en 2009 Walt Disney Motion Pictures Group.
I am… SUPERGIRL !
Bien que très féminin, le personnage de Supergirl, n’a rien à envier à son alter ego masculin, son cousin Superman dans la saga Smallville. Non seulement est-elle dotée des mêmes pouvoirs, avec une force surhumaine, la capacité de voler à mach 2, d’entendre ou de voir à travers les cloisons les plus épaisses, de découper l’acier avec son regard laser, par son souffle de déplacer des blocs de béton ou d’éteindre des incendies, etc., etc., mais encore est-elle très jalouse des autres filles ! Elle souffre aussi des mêmes faiblesses vis-à-vis de la kryptonite verte qui annihile ses pouvoirs et de la rouge qui la rend malfaisante.
Grâce et humour dans un monde de brutes
Supergirl, on le devine, ne renouvelle pas le mythe, mais l’entretien énergiquement avec des affrontements dantesques de la jeune héroïne contre des créatures aussi dangereuses que vicieuses. Même si elle souffre de baisses passagères de tension, la série dispose de quelques solides atouts. Notamment pour l’attribution des premiers rôles à des femmes dans un genre où les hommes sont plus souvent sur le devant de la scène.
Dans le rôle-titre, Melissa Benoist, qui incarnait Marley Rose, une des cheerleaders de Glee, met au service de son personnage, non seulement un sourire contagieux, mais aussi une capacité à bien bouger et une silhouette sportive mise en valeur par son costume ajusté frappé d’un « S » rouge sur la poitrine. Kara, quand elle ne sauve pas le monde, est la secrétaire-servante de Cat Grant, PDG de Catco (le principal groupe de presse de National City), interprétée par Calista Flockhart (alias Ally McBeal). Dotée par les scénaristes de dialogues écrits sur mesure qui nourrissent ses échanges avec Kara, elle réussit à épicer toute la série d’un humour rafraîchissant. On retrouve dans le rôle d’Alex, Alex Chyler Leigh (Lexie Grey, la sœur de Meredith dans la série Grey’s Anatomy (À coeur ouvert)).
Des moments d’action plutôt bien mis en scène, des effets spéciaux assez soignés et quelques trouvailles, comme ce hacker qui quitte le web par la voie la plus directe, en sortant… de l’écran d’un ordinateur !
Voilà ce que propose Supergirl qui nous permet de saluer, dans ses deux derniers épisodes, Grant Gustin, mieux connu sous le nom de Barry Allen, alias Flash, un autre superhéros de série échappé de l’univers des DC Comics.
Supergirl, saison 1 (20 x 43 minutes) et ses suppléments (55 minutes) tiennent sur trois Blu-ray double face logés dans le traditionnel boîtier bleu de faible épaisseur glissé dans un étui. Le menu fixe et musical propose la version originale (DTS-HD Master Audio 5.1) et quatre doublages, en français, italien et espagnol (Dolby Digital 2.0 stéréo) et en allemand (DD 5.1).
Sous-titres en six langues, dont le français (et l’anglais pour malentendants).
Les suppléments sont la copie conforme de ceux de l’édition US sortie dix mois plus tôt, en août 2016.
Scènes coupées (16’, VOST) réparties sur les trois disques.
Sur le disque 3, Supergirl au Comic-con 2015 (15’), la routinière présentation de l’équipe (le créateur Greg Berlanti, les producteurs et les acteurs principaux) à un public gloussant de fans. The Man from Mars (10’) avec des commentaires peu utiles sur le personnage de Hank Henshaw / J’onn J’onzz, un extra-terrestre bien intentionné, capable de changer d’apparence (shapeshifter), interprété par David Harewood (Homeland, The Night Manager), qui a réussi à prendre le commandement du DEO. Un monde abandonné : Krypton (10’) : la planète natale de Supergirl et Superman apparaît à plusieurs reprises dans des flashbacks ou dans les rêves de l’héroïne, un monde évolué, à l’architecture audacieuse.
Pour finir, un bêtisier (4’).
En dépit du choix de faire tenir les 20 épisodes de 43 minutes, un doublage en quatre langues et près d’une heure de bonus sur seulement trois disques (avec un bit rate faiblard, oscillant entre 10 et 12 Mbps), aucun défaut de compression ne se manifeste et l’image est d’une appréciable netteté, avec des couleurs vives et de solides contrastes.
Même constat pour le son de la version originale (DTS-HD Master Audio 5.1), très propre, avec une bonne dynamique et une exploitation des cinq voies pas très spectaculaire, mais procurant une cohérente sensation d’immersion dans les scènes d’action, comme dans celles, plus calmes, filmées dans les bureaux de Catco. Les dialogues sont clairement restitués, bien qu’un occasionnel excès de réverbération affecte leur mordant.
Le son du doublage en français Dolby Digital 2.0 stéréo est techniquement bien chétif en comparaison et, de plus, un peu nunuche.
Crédits images : © Warner Bros. Television