L'Empereur de Paris (2018) : le test complet du Blu-ray

Édition SteelBook

Réalisé par Jean-François Richet
Avec Vincent Cassel, Patrick Chesnais et August Diehl

Édité par Gaumont

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Le 10/05/2019
Critique

Sous le premier empire, François Vidocq, un bagnard, propose à la police de l’aider à débarrasser Paris de la pègre en échange de sa liberté.

L'Empereur de Paris

Sous le règne de Napoléon, François Vidocq, le seul homme à s’être échappé des plus grands bagnes du pays, est une légende des bas-fonds parisiens. Laissé pour mort après sa dernière évasion spectaculaire, l’ex-bagnard essaye de se faire oublier sous les traits d’un simple commerçant. Son passé le rattrape pourtant, et, après avoir été accusé d’un meurtre qu’il n’a pas commis, il propose un marché au chef de la sûreté : il rejoint la police pour combattre la pègre, en échange de sa liberté. Malgré des résultats exceptionnels, il provoque l’hostilité de ses confrères policiers et la fureur de la pègre qui a mis sa tête à prix…

L’Empereur de Paris, est réalisé par Jean-François Richet en 2018, dix ans après le diptyque sur Jacques Mesrine, L’Instinct de mort et L’Ennemi public n°1, qui sera suivi de deux films vite oubliés, le remake d’Un moment d’égarement en 2015 et, l’année suivante, Blood Father, avec Mel Gibson en tête d’(affiche.

Voleur, faussaire, bagnard, roi de l’évasion, inventeur, coureur de jupons, indic… Vidocq devient chef de la Brigade de sûreté, une division de la police faite de criminels plus ou moins repentis. Spécialisée dans l’infiltration du « milieu », ses moyens peu orthodoxes lui permettent d’obtenir d’excellents résultats dans la lutte contre le crime.

L'Empereur de Paris

Pas étonnant que la vie aventureuse d’Eugène-François Vidocq, né en 1775 à Arras, ait laissé son empreinte, d’autant moins qu’il prit le soin de consigner les péripéties d’une vie agitée dans ses Mémoires de Vidocq, chef de la police de Sûreté, jusqu’en 1827, parus en 1828 et 1829 en quatre volumes. Vidocq a, notamment, inspiré à Honoré de Balzac le personnage de Vautrin dans La Comédie humaine, mais aussi Eugène Sue pour Les Mystères de Paris. Il apparaît pour la première fois en 1909 sur les écrans de cinéma, sous les traits d’Harry Baur, dans le moyen métrage de Gérard Bourgeois intitulé La Jeunesse de Vidocq ou Comment on devient policier, avant de ressurgir une bonne douzaine de fois, incarné en 1939 par Antoine Brulé dans le Vidocq de Jacques Daroy, en 1946 par George Sanders dans Scandale à Paris de Douglas Sirk, puis par Gérard Depardieu, en 2001, dans Vidocq, une réalisation un peu poussive de Pitof. La télévision s’est aussi emparée du personnage, notamment dans deux estimables séries, Vidocq, réalisée par Marcel Bluwal et Claude Loursais, avec Bernard Noël dans le rôle-titre (1967, 13 épisodes) et Les Nouvelles aventures de Vidocq, toujours par Marcel Bluwal, avec Claude Brasseur (1971, 13 épisodes).

L'Empereur de Paris

L’Empereur de Paris pend le parti d’une adaptation populaire du sujet en créant, autour de figures réelles, comme Henri Gisquet, le préfet de Paris (Patrick Chesnais), Joseph Fouché (Fabrice Luchini), Napoléon pour un caméo de quelques secondes (Mark Schneider), une galerie de personnages fictifs : Maillard, un ignoble chef de bande (Denis Lavant) que renversera Nathanaël, encore plus ignoble (August Diehl), le duc (James Thierrée) un aristocrate engagé dans l’armée impériale. Même si la parité n’est pas respectée, deux femmes figurent en bonne position au générique : Olga Kurylenko dans le rôle de la baronne, une aventurière rusée, et, dans celui d’Annette, vide-gousset et prostituée devenue la compagne de Vidocq, Freya Mavor qu’avait révélée en 2011 sa participation à la remarquable série Skins.

Une partie de la critique a reproché au scénario, coécrit par Éric Besnard et le réalisateur, d’avoir inclus trop de personnages secondaires et donné trop de place à l’action. C’était le choix délibéré de Jean-François Richet : créer un film populaire avec une abondance de moyens, consacrés notamment aux immenses décors d’Émile Ghigo, construits sur l’ancienne base aérienne de Brétigny-sur-Orge, et à la confection des costumes de Pierre-Yves Gayraud, tous deux nommés aux Césars de 2019. On notera aussi le remarquable investissement d’un Vincent Cassel… impérial !

L’Empereur de Paris a trouvé son public, avec plus de 700 000 entrées en France et une large distribution en Europe.

L'Empereur de Paris

Présentation - 4,0 / 5

L’Empereur de Paris (120 minutes) et son supplément (42 minutes) tiennent sur un Blu-ray BD-50 logé dans un fin SteelBook finement sérigraphié.

Le menu animé et musical propose le film dans deux formats audio : DTS-HD Master Audio 5.1 et 2.0 stéréo.

Piste d’audiodescription Dolby Digital DTS 2.0.

Sous-titres pour malentendants.

Bonus - 3,0 / 5

Sur les pas de Vidocq, du bagne aux fastes de l’empire (42’). Contrairement à ce que suggère son titre, le documentaire donne peu d’informations sur Vidocq, pour se concentrer sur la réalisation du film avec des interventions de Jean-François Richet, Vincent Cassel, Nicolas et Éric Altmayer, producteurs, etc. On voit la construction sur un ancien terrain militaire qu’il a fallu déminer, à 35 kilomètres de Paris, des décors de quelques rues pavées bordées de façades élevées jusqu’à 3,5 mètres de hauteur, les images de synthèse étant chargées de combler les vides. Et aussi, à Marseille, la construction du pont du navire où étaient enchaînés les bagnards. Tous soulignent le souci de vérité dans la reconstitution de la période de l’empire qui a guidé le choix des décors, des costumes et des accessoires. Le réalisateur prodigue de chaleureux coups d’encensoir aux acteurs qui les lui rendent bien.

Bande-annonce.

L'Empereur de Paris

Image - 4,0 / 5

L’image (2.39:1, 1080p, AVC), précise, propose une palette de couleurs naturelles, délicatement saturées. On relève toutefois un manque de densité des noirs dans les scènes en basse lumière.

Son - 4,5 / 5

Le son DTS-HD Master Audio 5.1 (ou DTS-HD MA stéréo, au choix selon votre équipement) assure clarté des dialogues, tandis qu’une utilisation judicieuse des canaux latéraux crée une discrète immersion cohérente dans l’action.

Crédits images : ROGER ARPAJOU © 2018 - MANDARIN PRODUCTION - GAUMONT - FRANCE 2 CINÉMA - FRANCE 3 CINÉMA - BNP PARIBAS PICTURES - SCOPE PICTURES - CN6 PRODUCTIONS - ACTES PROLÉTARIENS - 120 FILMS

Configuration de test
  • Vidéo projecteur JVC DLA-X70BRE
  • OPPO BDP-93EU
  • Denon AVR-4520
  • Kit enceintes/caisson Focal Profile 918, CC908, SR908 et Chorus V (configuration 7.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 275 cm
Note du disque
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P. de Melun
Le 21 novembre 2023
Pari ambitieux mais pari tenu, « L’empereur de Paris » rend justice au célèbre ex-bagnard, devenu chef de la sûreté sous Bonaparte. Vincent Cassel excelle dans son rôle, sans pour autant s’arroger toute la place, les seconds rôles étant parfaitement mis en scène, notamment Fabrice Luchini, jubilatoire dans la peau du politicien Fouché. La reconstitution précise du Paris napoléonien est bluffante et l’action musclée. Cette superproduction française est une belle réussite et propose un spectacle épique de haut standing comme on aimerait en voir plus souvent. Bravo !
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Philippe Gautreau
Le 1 septembre 2019
Une reconstitution fastueuse, dans d’impressionnants décors, des aventures d’Eugène-François Vidocq, l’ex-bagnard devenu chef de la Brigade de sûreté, brillamment incarné par Jean-Pierre Cassel. Techniquement irréprochable, cette édition vidéo permettra à celles et ceux qui n’étaient pas dans les 700 000 spectateurs qui ont vu le film dans une salle de cinéma de le découvrir dans leur salon.

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