Mortal (2020) : le test complet du Blu-ray

Réalisé par André Øvredal
Avec Nat Wolff, Priyanka Bose et Iben Akerlie

Édité par Wild Side Video

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Le 28/09/2020
Critique

Un jeune Américain vient en Norvège pour y faire la connaissance de cousins. Pas sûr que ce soit une bonne idée à en croire le réalisateur André Øvredal…

Mortal

Un homme erre dans la forêt, apeuré, une jambe grièvement brûlée. C’est Eric, un jeune Américain, venu en Norvège rencontrer les membres de sa famille, tous retrouvés morts après l’incendie de leur ferme. Une voiture s’arrête auprès d’Eric, titubant sur le bord d’une route. Un adolescent qui n’a pas pris au sérieux son avertissement, « Ne me touche pas, ou tu vas brûler », s’effondre, foudroyé. Henrik, le chef de la police locale, après avoir arrêté Eric, fait appel à Christine, une jeune psychologue, pour communiquer avec lui et tenter d’expliquer son étrange comportement, tandis que les USA ont dépêché un agent pour demander son extradition…

Mortal est le quatrième long métrage du réalisateur et scénariste norvégien André Øvredal, après Troll Hunter (Trolljegeren, 2010), une comédie horrifique sur fond de mythologie scandinave, et Scary Stories (Scary Stories to Tell in the Dark, 2019) où des monstres effrayants prennent vie à la lecture d’un grimoire en lettres de sang trouvé par des adolescents, réalisé sous le patronage d’un grand amateur de monstres, Guillermo Del Toro, coproducteur et coscénariste du film.

Mortal

Entre les deux, sorti en 2016, il y eut The Jane Doe Identity (The Autopsy of Jane Doe) sur les surprenantes découvertes qu’allaient faire deux médecins légistes chargés d’établir les causes du décès d’une jeune inconnue, un film plusieurs fois primé qui reste, à ce jour, l’oeuvre majeure d’une filmographie naissante.

Mortal réussit à soutenir l’attention dans ses deux premiers tiers du métrage, tant qu’on ne sait pas d’où Eric tient ses dangereux pouvoirs. La tension est soutenue par la quête d’une explication et par les risques que court Christine à aider Eric dans cette quête. Les choses se gâtent ensuite avec une lassante profusion d’effets électriques. Et la vénération finale de la populace voyant dans Eric le nouveau Messie n’arrange rien.

Le personnage d’Eric, intriguant pendant une partie du film, est interprété par Nat Wolff qui compte, à 26 ans, une bonne trentaine de rôles après s’être lancé dans une carrière d’acteur en 2005, dès l’âge de 11 ans dans une comédie musicale familiale, The Naked Brothers Band, un film décliné en série. Deux romances entre adolescents le feront connaître du grand public, Palo Alto (Gia Coppola, 2013), avec Emma Roberts, et Nos étoiles contraires (The Fault in Our Stars, John Boone, 2014), avec Shailene Woodley. Le personnage de Christine, à l’inverse, est un faire-valoir nunuche d’Eric, n’offrant à la Norvégienne Iben Akerlie, elle aussi entrée jeune dans la carrière, pratiquement aucune chance de démontrer ses capacités.

Mortal, en dépit d’un assez bon départ, est loin, par la minceur de son scénario, de répondre aux attentes suscitées par les films précédents, en particulier par The Jane Doe Identity.

Mais André Øvredal n’a pas dit son dernier mot : deux films sont en préproduction un troisième vient d’être annoncé. Wait and see…

Mortal

Présentation - 3,5 / 5

Mortal (100 minutes) tient sur un Blu-ray BD-25 logé dans un boîtier non fourni pour le test, effectué sur check disc.

Le menu fixe et musical propose le film dans sa version originale, en anglais et en norvégien, avec sous-titres imposés, et dans un doublage en français, les deux au format audio DTS-HD Master Audio 5.1.

Une édition DVD est sortie simultanément.

Bonus - 0,5 / 5

Aucun supplément, juste la bande-annonce du film.

Mortal

Image - 4,5 / 5

L’image numérique (2.39:1, 1080i, AVC) est, techniquement, à l’abri des reproches : lumineuse, fermement contrastée, elle assure une parfaite lisibilité de tous les plans, y compris dans les nombreuses séquences nocturnes, avec une palette de couleurs assez chaudes, agréablement saturées.

Son - 5,0 / 5

Le son DTS-HD Master audio 5.1 de la version originale réunit tous les atouts pour être spectaculaire dans les scènes où Eric déclenche la foudre : une forte dynamique, une généreuse ouverture du spectre pour solliciter toutes les enceintes, y compris le caisson de basses, avec une répartition efficace sur les cinq canaux pour plonger le spectateur au coeur de la tourmente.

Ce constat s’applique au doublage en français.

Crédits images : © Droits réservés

Configuration de test
  • Vidéo projecteur JVC DLA-X70BRE
  • OPPO BDP-93EU
  • Denon AVR-4520
  • Kit enceintes/caisson Focal Profile 918, CC908, SR908 et Chorus V (configuration 7.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 275 cm
Note du disque
Avis

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Philippe Gautreau
Le 29 septembre 2020
Ce quatrième long métrage du réalisateur et scénariste norvégien André Øvredal, en dépit de l’originalité de son thème et d’un assez bon départ, est loin, pour la minceur de son scénario, de répondre aux attentes suscitées par les films précédents, en particulier par The Jane Doe Identity.

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