Réalisé par Brett Pierce
Avec
John-Paul Howard, Piper Curda et Jamison Jones
Édité par Koba Films
Ben, un adolescent troublé par la séparation de ses parents, passe l’été avec son père, le responsable d’une marina du lac Michigan. Son attention est attirée par une étrange créature qui semble avoir possédé une voisine.
The Wretched, écrit et réalisé par les frères Brett et Drew T. Pierce, est leur deuxième long métrage, après Dead Heads, une parodie d’horreur avec deux zombies en quête de l’âme-soeur. Les deux frères Pierce ont touché à peu près à tout depuis 2000, à la production, aux effets spéciaux (leur père, Bart Pierce, a contribué à ceux d’Evil Dead), au montage, à l’animation…
The Wretched, sorti aux USA au printemps 2020, alors que les salles de cinéma étaient fermées, a attiré un nombre de spectateurs inespéré en plein air, dans les drive-in, ce qui a largement contribué à sa réputation.
Le film a quelques atouts. La belle photographie de Conor Murphy, sélectionnée au festival Camerimage pour Mickey and the Bear (Annabelle Attanasio, 2019). Des effets spéciaux réussis, principalement dans une séquence où la créature s’extrait du corps d’une femme qu’elle avait « colonisé ». Une réalisation et des mouvements de caméra assez inspirés, notamment dans une scène de près d’un quart d’heure sous terre, dans l’enchevêtrement des racines d’un arbre. On a également apprécié son élégant twist final.
The Wretched bénéficie également de l’interprétation de John-Paul Howard qui, malgré son jeune âge, tient ici son onzième rôle (on l’avait vu, récemment, dans quatre épisodes de la première saison de Midnight, Texas).
The Wretched pèche toutefois par un scénario trop peu structuré, par un découpage entraînant quelques baisses de tension et par trop d’effets faciles, avec le fréquent recours à des jump scares.
The Wretched (95 minutes) tient sur un Blu-ray BD-25 logé dans un boîtier de 11 mm, glissé dans un étui.
Le menu animé et musical propose le film dans sa version originale, en anglais, avec sous-titres imposés empiétant sur l’image alors qu’ils auraient pu être placés sur la bande noire, et dans un doublage en français, les deux au format audio DTS-HD Master Audio 5.1.
Aucun complément au film, seulement L’Espace découverte avec les bandes-annonces de The Endless (Aaron Moorhead et Justin Benson, 2017), South Wind (Južni vetar, Miloš Avramović, 2018), Double face (Het Tweede Gelaat, Jan Verheyen, 2017) et L’Accusé (Contratiempo, Oriol Paulo, 2017).
L’image (2.39:1, 1080p, AVC), finement résolue, lumineuse, fermement contrastée avec des noirs denses, assure une parfaite lisibilité de tous les plans, y compris dans les nombreuses scènes tournées dans l’obscurité.
Le son DTS-HD Master Audio 5.1 de la version originale bénéficie d’une bonne dynamique et d’une large ouverture de la bande passante. Une répartition équilibrée du signal sur les cinq canaux et une sollicitation appropriée du caisson de basses créent une convaincante sensation d’immersion dans l’ambiance.
Ces remarques s’appliquent au doublage en français qui manque terriblement de naturel.
Crédits images : © Cailleach Productions