Kaneto Shindo - Onibaba + Kuroneko : le test complet du Blu-ray

Onibaba + Yabu no naka no kuroneko

Version Restaurée

Réalisé par Kaneto Shindo
Avec Nobuko Otowa, Jitsuko Yoshimura et Kei Sato

Édité par Potemkine Films

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Le 26/03/2024
Critique

2 films fantastiques de Shindo, l’un au scénario assez ample, à l’esthétique sophistiquée, l’autre au thème traditionnel mais plastiquement très remarquable.

Kaneto Shindo - Onibaba + Kuroneko

ONIBABA

Japon médiéval, période Heian (794-1185 après J.C.) des guerres civiles. Deux femmes - une mère et sa belle-fille - survivent pauvrement dans une masure isolée au milieu de marécages. Elles tuent les samouraïs égarés ou blessés lors des combats, jettent leurs cadavres dans un trou profond, revendent les uniformes à un receleur. Leur voisin déserteur annonce que leur époux et fils respectif est mort. Il convoite la plus jeune des deux femmes, elle-même avide d’amour charnel. La belle-mère, inquiète à l’idée d’être abandonnée, conçoit un plan machiavélique afin de lui faire peur nuit après nuit : appliquer le masque d’un démon sur son visage. Mais le masque semble l’instrument d’une terrible malédiction dont elle sera, à son tour, la victime.

Onibaba (Le Trou / Les Tueuses, Jap. 1964) de Kaneto Shindo est sorti début 1966 en France. Son titre cinéma d’exploitation était Le Trou sur les sous-titres des copies argentiques exploitées dans les salles d’art et essais parisiennes. Il fut ensuite exploité en vidéo numérique, quarante ans plus tard, sous le titre Les Tueuses. Onibaba joue sur plusieurs registres. Il apparaît d’abord comme un jidai-geki (film historique) au réalisme culturel soigné, à la violence parfois un peu théâtrale mais très expressive donc universellement compréhensible. Son casting est efficace, sa direction d’acteurs est précise et vigoureuse. Son premier thème semble être celui de la révolte des pulsions (y compris érotiques) contre une société féodale contraignante, pulsions lyriquement symbolisées par les courses folles des deux amants dans les marais, par les hurlements de Hachi lorsqu’il est frustré, par la peinture réaliste des désirs féminins. La puissance esthétique de la mise en scène confine, comme souvent dans l’histoire du cinéma japonais, à l’esthétisme qui est sa constante tentation : les travellings, les mouvements de grue sont savamment orchestrés pour servir le récit d’une manière certes très dynamique mais aussi parce qu’ils sont beaux par eux-mêmes. Une fois le fantastique faisant irruption d’une manière brutale et inattendue dans l’histoire, Shindo semble s’insérer dans la lignée thématique de certains titres fantastiques de Shohei Imamura (1965), Nagisa Oshima (1978) : leur critique métaphorique du Japon moderne s’y opère par le biais d’une exaltation du Japon primitif légendaire marginal, véritable, pur, donné comme source de vérité et de plaisir brut sous la forme des émotions les plus puissantes. Le thème profond de Onibaba serait la peur et le désir, émotions pures, sources de vérité, opposées à une société ordonnée et hiérarchisée mais artificielle et contraignante.

Onibaba demeure un film complexe, réfléchi, passible de plusieurs niveaux de lecture. Les critiques français de 1966 respectaient son aspect de film d’aventures historiques mais ils méprisaient fondamentalement le cinéma fantastique comme le cinéma érotique :Onibaba étant un mélange des trois genres, il était évident qu’il ne pouvait qu’être relégué aux marges ou méprisé. Raymond Lefèvre, en général mieux inspiré, écrivit ainsi dans la revue Cinéma 66 n°104, (éd. Fédération Française des Ciné-Clubs, Paris 1966, pp.110-111) une critique certes intelligemment négative mais fondamentalement injustifiée de ce très beau film : Shindo s’y voyait taxé d’esthétisme vulgairement commercial, son film était artificiel, dénué de toute sincérité. Il faut aujourd’hui remettre les pendules critiques à l’heure. Si Onibaba appartient à plusieurs genres thématiques du cinéma japonais (film fantastique, film érotique, film historique), son unité plastique originale demeure un gage de sa profonde inspiration et il est très possible que son unité thématique soit plus profonde qu’on ne le pensait en général.Onibaba demeure assurément un des fleurons de l’âge d’or 1960-1970 du cinéma-bis japonais.

Kaneto Shindo - Onibaba + Kuroneko

KURONEKO

Japon médiéval, périodeHeian (794-1185 après J.C.) des guerres civiles. Deux femmes sont violées et assassinées par un groupe de samouraïs qui brûlent leur chaumière isolée en pleine forêt. Un chat noir lèche le sang des cadavres. Quelques temps plus tard, à la Porte Rajomon / Rashomon, des samouraïs sont séduits et égorgés par deux spectres féminins. Le général Raiko Minamoto ordonne au samouraï Gintoki d’enquêter. En chemin, ce dernier découvre que sa mère Yone et son épouse Shige ont disparu et que la demeure familiale a brûlé. Le soir venu, à la même Porte Rajomon, une jeune femme ressemblant beaucoup à Shige vient à sa rencontre. Elle lui présente sa mère qui ressemble beaucoup à Yone. Gentoki entrevoit la terrible vérité. Il en aura bientôt confirmation.

Kuroneko (Yabu no naka no Kuroneko / Le chat noir / Les vampires, Japon 1968) de Kaneto Shindo est un film fantastique connu des spécialistes du genre. Il aurait dû être présenté au Festival de Cannes de 1968 car il faisait partie de la sélection japonaise mais les manifestations qui aboutirent, cette année-là, à l’arrêt du Festival; ruinèrent dans l’oeuf sa carrière française. Pendant très longtemps, seule la Cinémathèque française le projetait occasionnellement car elle en possédait une copie positive. Son actrice Nobuko Otowa (l’épouse du cinéaste Kaneto Shindo), son directeur photo, son compositeur étaient déjà au générique de Onibaba avec lequel le lien structurel est d’autant plus évident que les deux héroïnes du scénario sont à nouveau une mère et sa belle-fille confrontées à la brutalité guerrière de la même époque médiévale Heian. Il n’y a pas vraiment de renversement structurel dans la mesure où, aussi bien en 1964 qu’en 1968, les deux personnages féminins sont tour à tour victimes et bourreaux, dans chacune des deux intrigues et au rythme de leurs évolutions respectives. La séquence du combat entre Gintoki et le général ennemi armé d’une massue se déroule dans un marécage de roseaux : elle n’aurait pas dépareillé dans le titre de 1964 dont elle est une évidente réminiscence. Le montage (d’une virtuosité récurrente) et la mise en scène (mi-expérimentale, mi-classique) permettent de se passer de dialogues durant les premières minutes : une performance stylistique identique caractérisait le début du film de 1964. La critique politique et sociale du titre de 1968 reprend la forme d’une critique historique du féodalisme déjà illustrée par le titre de 1964. Elle se concentre ici sur le général Raiko Minamoto qui a véritablement existé. Shindo déclarait parfois : « ma caméra regarde le monde du point de vue des plus pauvres, pas des plus riches ». Son féminisme (non moins évident en 1968 qu’en 1964) est le cousin direct de celui de son maître Kenji Mizoguchi mais, ici comme en 1964, la dimension érotique est accentuée. D’autre part, le titre original complet (Yabu no naka no Kuroneko) et le scénario entretiennent une relation littéraire avec la nouvelle de Ryonosuke Akutagawa,Yabu no naka qui avait été adaptée sous le titre Rashomon (Jap. 1950) par Akira Kurosawa. « Yabu no naka » signifie, en effet, une histoire mystérieuse aux témoins divers, au secret difficile voire impossible à élucider. Ici seul le démon-chat sait vraiment ce qui s’est passé et son esprit est donc capable d’organiser le châtiment magique des coupables.

C’est surtout le thème (les démons-chats vengeurs) et l’esthétique (entre théâtre et baroque glacé spectaculaire) de ce film fantastique japonais qui, aujourd’hui, fascinent le spectateur français, en raison de son inquiétante étrangeté. Il faudrait un jour organiser une rétrospective du cinéma fantastique japonais : sa richesse est surprenante, même divisée thème par thème, catégorie par catégorie. Sur le plan de l’histoire du cinéma fantastique,Kuroneko demeure un des fleurons de la catégorie « chat fantôme vengeur » du sous-genre Kwaidan-eiga / Bakemono-eiga (fantômes vengeurs) du genre fantastique japonais. Mais il faudrait, pour s’en rendre bien compte, exhumer et importer chez nous dans des conditions cinéphiles les titres signés, notamment dans les années 1950-1960, par des cinéastes tels que Ryohei Arai (1953), Bin Kato (1954), Katsuhiko Takaza (1957) sans oublier l’admirable Maison hantée par le chat-fantôme (Borei Kaybio Yashiki, Japon 1958) de Nobuo Nakagawa qui avait été présenté à Paris par l’Etrange Festival de 2005 lors de la quantitativement petite mais qualitativement remarquable rétrospective consacrée au grand cinéaste Nobuo Nakagawa.

Kaneto Shindo - Onibaba + Kuroneko

Présentation - 2,5 / 5

2 Blu-rays BD50 édités en coffret par Potemkine Films, le 05 mars 2024, regroupant deux films fantastiques classiques de Kaneto Shindo.ONIBABA (Le trou / Les tueuses, Japon 1964, durée cinéma 103 min. environ) de Kaneto Shindo + KURONEKO (Le chat noir, Japon 1968, durée cinéma 100 min. environ) de Kaneto Shindo. Image Full HD N&B au forma t2.40 compatible 16/9. Son VOSTF DTS HD Master Audio 2.0 stéréo. Bonus ONIBABA : « Le Masque de la démone », une analyse de Stéphane du Mesnildot (2023, 5’40”) + Portrait de Kaneto Shindo par Clément Rauger (2023, 36’05”) + Bande-annonce Onibaba/Kuroneko (1’35”, VOSTF) ; KURONEKO : « La Malédiction des femmes-chat », une analyse de Stéphane du Mesnildot (2023, 6’42”) + Portrait de Nobuko Otowa par Pascal-Alex Vincent (2023, 18’13”) + Bande-annonce Onibaba/Kuroneko (1’35”, VOSTF).

Bonus - 2,5 / 5

ONIBABA

« Le Masque de la démone », une analyse de Stéphane du Mesnildot (2023, 5’40”) : attentive et précise, elle fournit les clés essentielles d’interprétation du film sur le plan thématique comme esthétique. Un seul aspect négligé : le porteur initial du masque volé est-il un samouraï ou un fantôme ? Selon qu’on opte pour l’une ou l’autre hypothèse, le film change d’orientation. Mesnildot ne s’exprime pas sur ce point mais peut-être en parle-t-il plus avant dans son livre sur le cinéma des fantômes japonais ? En illustration, un montage des images du film qu’on vient de visionner, très soigné.

Portrait de Kaneto Shindo par Clément Rauger (2023, 36’05”) : bio-filmographie résumée et commentée, riche en détails et en informations, parfois utilement complémentaire de l’article d’Olivier Malosse consacré à Shindo dans le Dictionnaire des cinéastes japonais 1935-1975 édité par Carlotta en 2016. C’est illustrée par quelques documents mais assez peu rapportés à l’ensemble et sa longue durée. Il aurait fallu tout de même davantage ou alors faire plus court pour maintenir un intérêt constant car visionner quelqu’un en train de parler pendant 35 minutes peut devenir lassant, si intéressants ses propos soient-ils. Heureusement, le présentateur est sur fond noir, ce qui repose l’oeil et permet de bien apprécier les documents occasionnels. Certains portraits ou certaines photos de cinéastes ne sont pas légendées mais elles apparaissent peu de temps avant ou après leur mention orale : il faudrait les légender systématiquement.

Bande-annonce Onibaba/Kuroneko (1’35”, VOST) : c’est la bande-annonce de la reprise cinéma récente des deux titres. J’attendais plutôt les bandes-annonces japonaises originales de 1964 et 1968.

Honorable édition spéciale concernant Onibaba. On aurait pu reprendre, pour l’étoffer encore davantage, les filmographies de Nobuko Otowa et de Kaneto Shindo ainsi que l’entretien avec Jiro Shindo (son fils) et Kaze Shindo (sa petite-fille), annexés à l’ancienne édition spéciale française DVD zone 2 PAL de Wild Side Vidéo (2005) d’Onibaba et, surtout, reprendre les galeries affiches et photos ainsi que l’entretien avec Kaneto Shindo, annexés à l’ancienne édition américaine Criterion (2004) d’Onibaba. L’absence de ces deux bonus (documents d’histoire du cinéma de première main) empêche évidemment cette édition spéciale Potemkine d’accéder au rang d’édition collector.

Kaneto Shindo - Onibaba + Kuroneko

KURONEKO

« La Malédiction des femmes-chat », une analyse de Stéphane du Mesnildot (2023, 6’42”) : analyse attentive et précise, montée sur les images du film. Elle n’étudie pas, contrairement à ce que laisse penser son titre, le thème dans l’histoire du cinéma japonais. Je ne pense pas qu’il y ait un renversement structurel concernant la position dramaturgique des deux héroïnes entre le film de 1964 et celui de 1968 : elles oscillent, dans les deux titres, entre les rôles de victimes et de bourreaux, au gré des évolutions respectives de leurs intrigues. Il y aurait même plutôt reprise, de ce point de vue.

Portrait de l’actrice Nobuko Otowa par Pascal-Alex Vincent (2023, 18’13”) : honnête bio-filmographie commentée, synthétique et claire, un peu longue mais assez bien illustrée. Comme son titre ne l’indique pas, ce portrait contient aussi des informations sur son époux, le cinéaste Kaneto Shindo.

Bande-annonce Onibaba/Kuroneko (1’35”, VOST) : c’est la même bande-annonce de la reprise cinéma récente des deux titres, déjà annexée au Blu-ray du titre de 1964. J’attendais plutôt les bandes-annonces japonaises originales de 1964 et 1968.

Honorable édition spéciale de Kuroneko mais sans plus car elle ne remplace évidemment pas les document de première main constitués par les entretiens de 61 minutes avec Kaneto Shindo (1988) et avec l’historien japonais Tadao Sato (2011), offerts en supplément par l’édition américaine Blu-ray Criterion de 2011. Le livret de l’édition Criterion (30 pages) contenait en outre l’extrait d’un autre entretien avec Shindo (1972) et quelques documents iconographiques intéressants. C’est eux, en priorité, qu’il eût fallu offrir en VOSTF au spectateur français.

Kaneto Shindo - Onibaba + Kuroneko

Image - 4,0 / 5

ONIBABA : 5 / 5 

Format 2.40 compatible 16/9 N.&B, en Full HD 1080p. : copie argentique probablement retirée à partir du négatif, en très bon état. Pas de bruits vidéo sur les très nombreux plans d’ensemble (diurnes comme nocturnes) : excellente compression. Les nuances de gris et les effets de surexposition lors des éclairs nocturnes (confinant presque, dans certains plans, à des effets d’inversion négative) sont impeccablement restitués. Le soin accordé aux dégradés, aux contrastes nocturnes, à la lumière naturelle comme artificielle par le directeur de la photographie Kiyomi Kuroda (qui signe en 1964 la photo d’Onibaba et en 1968 celle de Kuroneko) est parfaitement respecté.

KURONEKO : 3 / 5 

Format 2.40 compatible 16/9 N.&B, en Full HD 1080p. Copie positive argentique en assez bon état mais en moins bon état que celle du titre de 1964. L’émulsion de certains plans est instable ; des brûlures et des poussières subsistent sur certains autres. Bon transfert vidéo, en revanche. Il existait en Blu-ray une image « claire » (celle de l’édition américaine région A Criterion de 2011) et une image « sombre » (celle de l’édition anglaise région B Eureka de 2015). Celle de cette édition Potemkine tient la balance égale entre les deux mais elle dispose de remarquables noirs, profonds et impeccablement restitués : c’est l’essentiel car la majorité de l’action est nocturne.

Kaneto Shindo - Onibaba + Kuroneko

Son - 2,5 / 5

VOSTF DTS HD Master Audio 2.0 stéréo mais pas de VF d’époque, ce qui est normal car Onibaba ne fut exploité en France qu’en VOSTF dans les cinémas d’art et essais et Kuroneko demeura inédit chez nous en exploitation normale : seule la Cinémathèque Française, qui en avait une copie le programmait de temps en temps. Bons rapports musique-effets sonores-bruits naturels bien équilibrés et bien conservés. Musique signée, pour les deux titres, par le même compositeur Hikari / Hikaru Hayashi. Sa partition d’Onibaba est un mélange de dodécaphonisme, de rythmes primitifs folkloriques, de jazz : l’ensemble est pointilliste et raffiné. Hayashi reprend un peu la même recette musicale en 1968. Sous-titres un peu petits mais cependant encore bien lisibles.

Reste un problème agaçant : les transcriptions des noms japonais dans les STF du générique d’ouverture suivent l’usage japonais, inverse du nôtre. Or, nous sommes en France et il faut maintenir l’ordre français. Le cinéaste auquel ce coffret rend hommage, concernant sa filmographie sélective fantastique, se nomme, dans tous les travaux publiés à ce jour d’histoire et de critique française du cinéma japonais, « Kaneto (prénom) SHINDO (nom de famille) ». On ne doit donc pas écrire (comme c’est malheureusement le cas ici) « réalisation : SHINDO Kaneto », encore moins « réalisation Shindo Kaneto » mais bien « réalisation : Kaneto SHINDO ou, au moins, Kaneto Shindo ». Je ne voit pas pourquoi il faudrait brusquement renverser la donne sous prétexte d’un snobisme faisant croire qu’on connaît le cinéma japonais parce qu’on inverse l’ordre nom-prénom à la manière japonaise ! Les études et articles publiés en France sur le cinéma japonais ont suivi, depuis 1955, l’ordre français en transcrivant les noms japonais. La japonaise Hiroko Govaers, lorsqu’elle publiait en 1984 son remarquable catalogue de la grande rétrospective du Cinéma japonais à la Cinémathèque française, suivait l’ordre français d’écriture des noms. Même chose pour Max Tessier lorsqu’il rédigeait en 1997 le catalogue de la rétrospective japonaise au Centre Pompidou Il faut donc mettre un terme à cette manie novatrice de l’inversion « à la japonaise » qui est une source d’erreur pour le néophyte et le jeune lecteur.

Kaneto Shindo - Onibaba + Kuroneko

Crédits images : © Kindai Eiga Kyokai, Toho Company

Configuration de test
  • Téléviseur 4K LG Oled C7T 65" Dolby Vision
  • Panasonic BD60
  • Ampli Sony
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francis moury
Le 27 mars 2024
Les deux films fantastiques de Shindo les plus célèbres, plastiquement remarquables et dont les scénarios allient en profondeur divers courants cinématographiques.

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