The Patriot - Le Chemin de la liberté (2000) : le test complet du DVD

The Patriot

Réalisé par Roland Emmerich
Avec Mel Gibson, Heath Ledger et Joely Richardson

Édité par Sony Pictures

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Le 27/06/2023
Critique

Une évocation, efficacement réalisée, sur la Révolution qui, avec l’aide de la France, aboutit à l’indépendance des États-Unis d’Amérique.

The Patriot

Caroline du Sud, 1776. Le conflit entre les indépendantistes et les Anglais a éclaté. Benjamin Martin sait trop bien ce qu’est une guerre et il n’en veut pas. Cet ancien héros des combats contre les Français et les Indiens n’ignore rien de la violence des affrontements armés… Aujourd’hui veuf, il élève seul ses sept enfants dans sa plantation. Son fils aîné, Gabriel, s’engage contre l’avis de son père. Lorsque les troupes anglaises, commandées par le colonel Tavington, arrivent aux portes de sa propriété et s’en prennent à sa famille, Benjamin Martin, animé par un désir de vengeance, forme une milice.

The Patriot - Le Chemin de la liberté (The Patriot) est le dixième des vingt longs métrages réalisés à ce jour par Roland Emmerich, surtout connu pour ses incursions répétées dans l’univers de la science-fiction, notamment avec Universal Soldier (1992), Stargate (1994), Independence Day (1996), Le Jour d’après (The Day After Tomorrow, 2004)…

The Patriot met en images un scénario original de Robert Rodat qui s’était fait connaître en 1998 par celui, nommé aux Oscars, d’Il faut sauver le soldat Ryan (Saving Private Ryan, Steven Spielberg). L’histoire fictive de Benjamin Martin s’appuie sur la réalité historique de la lutte, menée depuis 1775 par George Washington, pour l’indépendance des treize colonies de l’Empire britannique du Nouveau Monde, qui se termina, avec l’appui décisif de forces navales détachées de France par Louis XVI sous le commandement du marquis de La Fayette, par la victoire de l’Armée Continentale en 1783.

The Patriot, dans les grandes lignes, respecte la vérité historique : des milices ont bien soutenu l’armée régulière de George Washington et des exactions furent commises, dans les deux camps. Apparaît sur cette toile de fond historique un personnage réel, Charles Cornwallis, le général à la tête des forces britanniques. Les autres sont fictifs, bien qu’inspirés par des figures historiques, Benjamin Martin par Andrew Pickens, Thomas Sumter et Francis Marion dit « Le Renard des marais ». Son ennemi juré, le colonel William Tavington, par Banastre Tarleton, commandant de la British Legion, d’une brutalité qui lui valut d’être appelé « le boucher » par ses ennemis.

The Patriot

Roland Emmerich a fait bon usage du généreux budget de 110 millions de dollars alloué à la production deThe Patriot, efficacement mis en scène, avec une habile recours images de synthèse qui a permis de multiplier par cent les figurants dans les plans larges des scènes de bataille. Effets visuels et effets spéciaux ont requis une armée de techniciens, près de 200 d’après le générique ! Le film tire largement profit de l’expertise du directeur de la photographie Caleb Deschanel, confirmée par Bienvenue, Mister Chance (Being There, Hal Ashby, 1979) et L’Étoffe des héros (The Right Stuff, Philip Kaufman, 1983).

Outre la qualité des décors et des costumes, The Patriot tire un autre atout de sa distribution des deux rôles principaux. Mel Gibson est convaincant dans son interprétation de Benjamin Martin, retenu par ses réticences à s’engager dans la guerre contre les Anglais auprès desquels il avait servi pendant la Guerre de sept ans contre les Français et les Indiens, rappelée par l’incontournable chef-d’oeuvre de Michael Mann, Le Dernier des Mohicans (The Last of the Mohicans, 1992), et emporté par d’irrépressibles accès de sauvagerie. Face à lui, l’acteur britannique Jason Isaacs communique, avec toute la sobriété souhaitée, la vilénie du colonel Tavington.

Les personnages secondaires sont bien servis. Gabriel, le fils aîné de Benjamin, par Heath Ledger, trop tôt disparu à 29 ans après un brillant début de carrière qui culmina avec Le Secret de Brokeback Mountain (Brokeback Mountain, Ang Lee, 2005). Le général Cornwallis, par Tom Wilkinson, revu assez récemment dans le touchant Le Merveilleux jardin secret de Bella Brown (This Beautiful Fantastic, Simon Aboud, 2017). Charlotte Selton, la belle-soeur de Benjamin, par Joely Richardson qui donnera toute la mesure de son talent dans la remarquable série Nip/Tuck. On retrouve aussi, sous la perruque de Jean Villeneuve, une évocation lointaine du marquis de La Fayette par Tchéky Karyo que Nikita (Luc Besson, 1990) avait fait connaître hors de nos frontières.

The Patriot, plus de vingt ans après sa sortie, n’a rien perdu de sa nature de bon divertissement populaire qui lui a valu huit éditions vidéo en France. La première en UltraHD, sortie en 2018, après une nouvelle restauration opérée sur scan 4K du négatif original, vite épuisée, vient d’être réassortie par Sony Pictures.

The Patriot

Présentation - 2,0 / 5

The Patriot - Le Chemin de la liberté (165 minutes) et ses suppléments (49 minutes, sans compter le commentaire audio du film) tiennent sur un Blu-ray 4K UHD BD-100 logé dans le traditionnel boîtier noir.

Le menu propose le film dans sa langue originale, l’anglais, avec le choix entre deux formats audio, Dolby Atmos (core Dolby TrueHD 7.1) ou DTS-HD Master Audio 5.1 et un doublage Dolby Digital 5.1 en dix langues, dont le français.

Sous-titres en 21 langues, dont le français, et l’anglais (standard et pour malentendants).

Bonus - 3,0 / 5

Tous les suppléments, repris de l’édition combo UHD sortie en 2018, sont en anglais et sous-titrés.

Commentaire du film par le réalisateur et le producteur Dean Devlin. Les commentateurs rappellent la décision de supprimer la scène du massacre de Fort Wilderness, un épisode tragique de la guerre contre la France et les Indiens qui devait ouvrir le film. Inspirée par le cinéma de John Ford, la mise en scène fait de nombreuses références à la Révolution des 13 colonies contre la couronne d’Angleterre. Dans les plans larges des batailles, les 500 figurants ont été multipliés jusqu’à 4 000 par les effets spéciaux. La bataille finale est inspirée de celle de Cowpens, une écrasante défaite des dragons Anglais commandés par Banastre Tarleton. Le film a été entièrement tourné, de septembre 1999 à janvier 2000, en Caroline du Sud, les scènes des marais dans le jardin botanique de Cypress Gardens. Les acteurs ont suivi un entraînement à l’équitation et tous les costumes et uniformes ont été spécialement confectionnés pour le film. Un soin particulier a été apporté aux éclairages, notamment des scènes de nuit et aux sons d’ambiance. Un commentaire organisé et informatif, de temps à autre gâché par un agaçant excès de louanges des acteurs.

L’art de la guerre (10’). Jusqu’à un millier de personnes ont été mobilisées pour la réalisation des scènes de batailles, avec les armes du XVIIIème siècle, des mousquets longs à recharger, des boulets de canon qui n’explosaient pas mais fauchaient tout sur leur passage…

Les vrais patriotes (10’). La fiction est largement inspirée de références historiques. Deborah L. Scott, créatrice des costumes, oscarisée en 1998 pour Titanic présente les uniformes.

Les effets visuels (9’). La tête d’un soldat de l’Armée continentale arrachée par un boulet, des écrans verts masquant certains immeubles d’une rue…

Scènes coupées, avec ou sans commentaire (13’). Roland Emmerich et Dean Devlin justifient l’élimination de quelques plans du montage final.

L’art conceptuel et la comparaison avec le film (5’). Projection en parallèle de dessins, probablement des planches de storyboard, et de plans du film.

Galerie de photos : 35 vues recadrées au ratio 1.78:1, dont 15 photos de plateau.

Bande-annonce (2’39”).

The Patriot

Image - 5,0 / 5

L’image argentique 35 mm, au ratio d’origine 2.39:1, restaurée après scan 4K du négatif original pour l’édition UltraHD de 2018, remasterisée avec un encodage HEVC - HDR10, lumineuse, bien contrastée, avec des noirs très denses, propose des couleurs délicatement saturées at assure une parfaite lisibilité des scènes les plus sombres. L’affinage et l’homogénéité du grain donne une résolution pointue, sans jamais dénaturer la texture du 35 mm.

The Patriot

Son - 5,0 / 5

Le son au format Dolby Atmos (core Dolby TrueHD 7.1), avec une alternative DTS-HD Master Audio 5.1, délivre avec une irréprochable clarté tous les dialogues. Une forte dynamique, une large ouverture de la bande passante et une répartition équilibrée du signal sur les sept canaux et le caisson de basses plongent le spectateur dans l’enfer des batailles. Spectaculaire dans ces nombreuses séquences, il restitue avec finesse les petits bruits de la nature et met en valeur la belle composition de John Williams.

Le doublage, au format compressé Dolby Digital 5.1, n’a pas été pris en compte pour l’attribution de la note.

Crédits images : © Columbia, Mutual Film Company, Centropolis Entertainment

Configuration de test
  • Vidéo projecteur SONY VPL-VW790ES
  • Sony UBP-X800M2
  • Denon AVR-4520
  • Kit enceintes/caisson Focal Profile 918, CC908, SR908 et Chorus V (configuration 7.1)
  • Diagonale image 275 cm
Note du disque
Avis

Moyenne

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Philippe Gautreau
Le 28 juin 2023
The Patriot, plus de vingt ans après sa sortie, n’a rien perdu de sa nature de bon divertissement populaire qui lui a valu huit éditions vidéo en France. La première en UltraHD, sortie en 2018, après une nouvelle restauration opérée sur scan 4K du négatif original, vite épuisée, vient d’être réassortie par Sony Pictures.
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Réal
Le 22 mars 2008
Pas de commentaire.
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Daniel
Le 31 juillet 2005
Pas de commentaire.

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