Mercy Hospital - L'intégrale de la série (2009) : le test complet du DVD

Mercy

Réalisé par Adam Bernstein
Avec Taylor Schilling, Michelle Trachtenberg et Jaime Lee Kirchner

Édité par Universal Pictures Home Entertainment

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Le 23/08/2010
Critique

Les séries médicales agrémentent depuis bien longtemps des soirées passées devant le petit écran (plus toujours si petit), bien avant St. Elsewhere qui a révolutionné le genre, en tenant pendant six saisons (elle a lancé la carrière de Denzel Washington, présent tout au long des 137 épisodes) et qui mériterait une diffusion en France.

Mercy Hospital (Mercy, tout court pour le titre original) ressemble un peu à Grey’s Anatomy en ce qu’elle suit, avec un regard toutefois plus pessimiste, l’évolution des relations amoureuses des médecins et infirmières. Une différence : Mercy Hospital met en avant les infirmières, plus précisément trois infirmières, Veronica (« Ronnie » pour les intimes), jouée par un nouvelle venue devant les caméras, Taylor Schilling, qu’on reverra bientôt dans le film Atlas Shrugged, réalisé par Paul Johansson, qui sortira en salles en 2011. À ses côtés, Jaime Lee Kirchner et Michelle Trachtenberg, la petite soeur de Buffy et l’une des petites pestes de Gossip girl, qui confirme son talent, affermi par une déjà longue expérience, puisqu’elle n’avait que 6 ans lors de sa première apparition sur un plateau de tournage et qu’elle en a aujourd’hui 25. On voit avec plaisir se joindre à l’équipe, à partir de l’épisode 13, le nouveau chef du service des soins intensifs, interprété par James Van Der Beek, le Dawson de la belle série pour adolescents, Dawson’s Creek. Mentionnons aussi Guillermo Diaz, un des méchants dealers de Weeds, ici à contre-emploi dans la peau d’un infirmier sympa.

Il y a aussi dans Mercy Hospital un peu d’Urgences, quand une caméra très mobile (et le chariot de réanimation) suivent des interventions désespérées : dès le début du premier épisode, Veronica sauve la vie d’un homme qui, après un accident de voiture, se retrouve avec une bouteille enfoncée dans la cage thoracique. Un médecin lui reprochera une initiative sortant de son rôle de simple infirmière. C’est le point de départ d’un récit qui tend à démontrer que les infirmières en savent souvent plus que certains médecins moins avisés qu’arrogants. Si elles ne se laissent pas faire, elles sont plus politiquement correctes que leur collègue, la néanmoins excellente Nurse Jackie, dont la saison 1 a été récemment diffusée en France par Canal+, mais n’est pas encore disponible sur DVD en France.

Si cette nouvelle série ne renouvelle pas vraiment le genre, comme l’avaient fait Dr. House ou encore, sur le ton de la comédie, Scrubs, elle se laisse toutefois regarder sans ennui, grâce à des dialogues particulièrement bien écrits et un bon mélange d’humour, parfois cocasse, comme dans l’épisode 10 où un patient très religieux, apprenant qu’il avait été pendant trois minutes en état de mort clinique sans avoir vu la fameuse lumière blanche au bout d’un tunnel, fait à son réveil une véritable « crise de foi », jette toutes ses convictions par dessus les moulins, casse le nez de l’aumônier de l’hôpital avant d’être surpris dans sa chambre en compagnie d’une prostituée… « masseuse » corrige cette dernière ! Tout au long du même épisode, Veronica cherche à se débarrasser d’un cadeau encombrant : un cochon entier (et grillé) empaqueté dans un énorme carton !

De temps à autre, le scénario fournit aussi de bons moments de tension, comme dans cette longue scène où Veronica est prise au piège, avec deux garçonnets, par l’effondrement d’un immeuble alors qu’un incendie se déclare.

Le réalisme des décors ajoute à l’intérêt de la série, tournée non loin de Manhattan, sur l’autre rive de la Hudson River, à Jersey City, non loin de la villa de Tony Soprano, dans un vrai hôpital.

En dépit de qualités certaines, mais probablement en raison d’une trop forte concurrence, la série s’est arrêtée dès la première saison, ce que les auteurs ne devaient pas savoir à la fin du tournage. De menaçants cliffhangers pèsent en effet sur deux personnages principaux. Ce qui laisse à chacun d’entre vous le soin d’imaginer s’ils pourront échapper à un destin apparemment funeste…

Présentation - 2,5 / 5

Menus minimalistes, mais beau graphisme. Navigation rapide. Disponibles sur cette édition pour la France et la Belgique des sous-titres néerlandais, ce que ne mentionne pas l’étui contenant les 6 disques dans trois boîtiers slim case.

Bonus - 2,5 / 5

Bêtisier, interviews, mini-reportages… Tous ces suppléments sont au format vidéo 4/3 et audio DD 2.0 en VOST. Une fois de plus, on est obligé de rappeler que le nombre des suppléments ne fait pas leur intérêt.

Image - 4,0 / 5

Un bon encodage, une image bien contrastée, avec un peu de grain.

Son - 3,0 / 5

Les enceintes frontales font tout le travail, les autres n’étant sollicitées que parcimonieusement par la musique et quelques bruits d’ambiance. Pas d’effet stéréo dans les dialogues. Souvent, les dialogues de la version originale sont affectés par une trop forte réverbération, un peu comme s’ils avaient été enregistrés dans une salle de bains, au point parfois de gêner leur compréhension. Le doublage français n’a pas ce défaut, mais souffre d’un manque de profondeur.

Configuration de test
  • Vidéo projecteur InFocus IN76
  • Denon DVD-3910
  • Denon AVR-3806
  • Kit enceintes/caisson Focal Profile 918 (configuration 7.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080i - Diagonale image 270 cm