Réalisé par Lena Dunham
Avec
Lena Dunham, Allison Williams et Adam Driver
Édité par HBO
Hannah, Marnie, Jessa, Shoshanna et les autres continuent à se chercher un but dans la vie, à essayer de savoir qui elles sont, ce qu’elles attendent des autres, en particulier des garçons et ce que ces derniers attendent d’elles. Jessa s’est mariée, Hannah a reçu commande d’un e-book à écrire en quelques jours, Marnie a trouvé un job d’hôtesse dans un club fréquenté par des hommes âgés avant de se découvrir une vocation pour la chanson et Shoshanna a peut-être trouvé le grand amour…
La première saison de Girls, utilisant quelques ingrédients de Sex and the City mixés pour HBO par la génération suivante en un cocktail au goût nouveau, encore plus corsé, faisait monter d’un cran l’exposition du sexe dans les séries, peut-être jusqu’à une limite qu’il sera difficile de dépasser.
Le mal de vivre des personnages est toujours sujet à dérision qui est le ressort comique du scénario. C’est l’amour qui occupe surtout l’esprit d’Hannah : « Je n’arrive pas à vivre avec et je ne peux vivre sans ». Chacun des personnages a ses problèmes, pas seulement les jeunes, filles ou garçons, mais aussi leurs parents, particulièrement le père de Jessa, reclus au milieu de nulle part, l’arrière de son break bourré d’ordinateurs antédiluviens qu’il ne se résout pas à jeter de peur que les gens puissent « découvrir ses pensées ».
Pour la deuxième saison de Girls, Lena Durham continue de tirer toutes les ficelles de la série : créatrice et coproductrice, réalisatrice de plus de la moitié des épisodes. À la tête de l’équipe de scénaristes, elle tient aussi le premier rôle !
Une sorte de Woody Allen en jupons, mal fagotée, mais bigrement douée pour dresser le portrait, à la fois cruel et tendre, d’individus qui pourraient bien être les archétypes d’une génération. On retrouve l’impertinence et l’inventivité des dialogues avec la « sexcapade » pour laquelle Hannah s’embarque avec Jessa et deux garçons.
La deuxième saison de Girls a encore raflé quelques prix qui s’ajoutent aux deux Golden Globes bien mérités dans la catégorie série/comédie décrochés en 2012.
La saison 3, en cours de tournage, sera diffusée en 2014.
Même graphisme sur et le surétui et le keep case qui contient les deux DVD. Regrettons, une fois de plus, d’avoir été privés de la version Blu-ray.
Version originale et doublage français sont au format 5.1 et « doublage » en polonais (Polski/lektor), une traduction en voice over de tous les dialogues en DD 2.0.
La corbeille est un peu plus garnie que celle de la saison 1 :
Une récap’ de la saison 1 (2’02”) aurait gagné à être mise en évidence dans le menu principal, en tête de la liste des épisodes. Sa découverte dans les suppléments risque d’arriver trop tard.
On y trouve aussi les commentaires des épisodes 1, 3, 5, 7, 9 et 10, souvent intéressants, par Lena Dunham, les producteurs Jenni Konne et Judd Apatow, les réalisateurs Richard Shepard et Jesse Peretz et des acteurs.
Puis les coulisses de la série permettent à Lena Durham de nous donner en trois minutes ses commentaires sur chacun des 10 épisodes.
Un document inhabituel : la lecture du scénario de l’épisode 5 (22’12”) par les acteurs assis autour d’une table avec les indications sur les mouvements des personnages lues par un intervenant invisible.
Dans Guys on Girls (17’37”), Lena Durham a réuni les interprètes des quatre rôles masculins récurrents pour tester leur regard sur leur personnage.Ces bonus sont, malheureusement, réservés à l’usage exclusif de celles et ceux à l’aise avec l’anglais. D’où l’impact sur la note. Pourtant, la notoriété de la série et la qualité d’ensemble des suppléments auraient justifié le petit investissement supplémentaire d’un sous-titrage.
Alors que nous vantions les qualités de l’image pour la saison 1, il nous faut déchanter : celle de toute la saison 2 manque terriblement de luminosité et de contraste, paraissant même recouverte d’un voile gris dans quelques scènes en intérieur.
Le son 5.1 de Girls - Saison 2, disponible non seulement pour la version originale mais aussi pour le doublage en français, restitue avec clarté les dialogues et la musique d’accompagnement.
Bien que la série ne soit pas, par sa nature, propice à une démonstration d’effets spéciaux, les enceintes surround auraient pu être un peu plus souvent sollicitées. Cependant, les ambiances sonores des rues de New York ou et des discothèques sont suffisamment immersives, mais un peu artificielles.
Crédits images : © HBO