Réalisé par Matthew Penn
Avec
Glenn Close, Rose Byrne et Zachary Booth
Édité par Sony Pictures
Gagner à tout prix peut parfois coûter très cher… Patty Hewes et Ellen Parsons se retrouvent désormais dans des camps opposés quand la fuite de documents bancaires met en péril une large institution financière et coûte sa vie à une femme. Celui qui a publié les documents doit à présent prouver qu’il n’a fait que transférer des données…
La saison 5 de Damages est le chapitre final d’une série composite mêlant drame, batailles judiciaires et thriller, fondée sur l’opposition entre deux avocates au barreau de New York : Patty Hewes, déjà rompue à tous les arcanes des procès aux enjeux élevés, ceux qui engagent la réputation du cabinet, ceux qu’on ne peut pas perdre, et Ellen Parsons, moins expérimentée, mais mue par une forte ambition.
Un choix brillant pour les deux rôles : Glenn Close, froide et vénéneuse (saluée par un Golden Globe et un Emmy Award), et Rose Byrne, spontanée et fragile. Mais - et c’est là un des points forts de Damages, épisode après épisode, les certitudes s’estompent quand commencent à apparaître les failles de Patty et quand commence à s’affirmer la détermination d’Ellen. L’ambiguïté, une des marques de cette série à part, caractérise aussi les rapports entre les deux avocates oscillant entre haine et fascination.
Mais ses atouts essentiels sont la richesse et la qualité du scénario que rien n’a altéré depuis la première saison. Il est assez rigoureusement structuré pour qu’on ne perde jamais le fil du récit diversifié par des sauts dans le temps, par une multiplicité de personnages et d’intrigues et par de fréquents rebondissements.
Les dialogues sont, également, d’une excellente tenue, incisifs, sans mièvrerie. Une photo élégante, en harmonie avec le thème, avec des couleurs discrètes, met en valeur acteurs, costumes et décors… tout ça aurait justifié un transfert sur Blu-ray qui n’a malheureusement été concédé, chez nous, qu’à la première saison.
Damages est une série sophistiquée, d’une grande classe, où tous les coups sont permis, qui joue habilement avec les nerfs du spectateur. Elle s’achève en beauté avec cette cinquième saison fertile en surprises et en moments de suspense sur fond de scandale financier.
Les trois DVD de la série sont logés dans un boîtier keep case qui s’insère dans un surétui cartonné. Le menu fixe sonorisé offre le choix entre trois formats audio : Dolby Digital 5.1 pour la version originale, 2.0 pour le doublage en français et en allemand. Neuf langues de sous-titres, dont le français. On apprécie l’option d’une récapitulation en début d’épisode.
À noter le raffinement du générique, maintenu depuis l’origine, sur fond de gratte-ciels et monuments de New York dans un camaïeu de bleus.
Suppléments d’un intérêt moyen : des scènes coupées réparties sur les trois disques (10’, 13’ et 18’) et un bêtisier sur le disque 1 (4’). Le tout sous-titrable en français.
L’image est délicate, adoucie par un léger grain et des contrastes discrets dans les scènes d’intérieur, ce qui lui donne une distinction au diapason de la série. Les scènes de nuit en extérieur présentent des contrastes plus marqués avec des noirs denses. Les séquences de rêve ou les flash-forwards sont présentés dans des tons très froids et avec un grain prononcé.
Le son multicanal de la version originale surpasse nettement celui des doublages. Il délivre des ambiances assez immersives pour les scènes d’extérieur, tout en restituant les dialogues avec clarté. Le doublage français est assez terne et, comme souvent, place les voix trop en avant, au détriment de l’équilibre entre les dialogues et l’ambiance.
Crédits images : © Sony