Le Retour de Kriminal (1968) : le test complet du DVD

Marchio di Kriminal, Il

Réalisé par Fernando Cerchio
Avec Glenn Saxson, Helga Liné et Andrea Bosic

Édité par Artus Films

Voir la fiche technique

Avatar Par
Le 07/04/2015
Critique

Photo Le retour de Kriminal

S’étant échappé de prison, Kriminal, sous une fausse identité, dirige une maison de repos pour personnes âgées. Avec l’aide de sa complice, il tue des pensionnaires pour empocher leurs primes d’assurance-vie. En brisant accidentellement une statuette, il découvre un fragment de plan d’une cachette de tableaux d’une grande valeur. Il part à la recherche des autres statues avec l’inspecteur Milton sur ses talons…

Le Retour de Kriminal est la suite de Kriminal, réalisé deux ans plus tôt par Umberto Lenzi, tous deux adaptés du  » romanzo giallo  » graphique en noir et blanc de Luciano Secchi, alias Max Bunker. Le scénario des deux films a soigneusement évacué le sexe et la violence contenus dans la bande dessinée.

Le personnage principal n’en reste pas moins un anti-héros peu défendable, bien que complaisamment incarné par un acteur au physique avenant, un faux blond brillantiné à la gueule d’ange, Glenn Saxson (Roel Bos pour l’état civil aux Pays-Bas, pays dont il est originaire). Lui donnent la réplique, comme dans le premier volet, Andrea Bosic dans le rôle de l’inspecteur Milton et Helga Liné dans celui de Mara Gitan, l’aventurière qui met ses bâtons dans les roues de Kriminal.

Le Retour de Kriminal a été réalisé par Fernando Cerchio qui compte une trentaine de films à son actif, parmi lesquels bon nombre de peplums (Nefertiti, reine du Nil est le seul à être tombé dans nos bacs), certains ayant glissé vers le registre de la comédie, tel Totò e Cleopatra.

Cette suite est dans la veine de Kriminal, soigneusement fabriquée avec les moyens du bord, chichement comptés. Après un début un peu bavard, les scènes d’action se succèdent à un rythme assez soutenu. Et on nous fait voir du pays, en partant de Londres pour nous emmener à Beyrouth et jusqu’aux ruines de Balbeck, après un rapide détour par Madrid et Rome.

Le film ne désavoue pas ses origines : des inserts de bandes dessinées marquent les tournants du récit.

Saluons l’initiative d’Artus Films qui nous permet de découvrir ou revoir, pour la première fois sur DVD, quelques films emblématiques du cinéma bis transalpin des années 60, comme les deux volets de la saga Kriminal, Superargo contre Diabolikus (également testé), Satanik et L’Espion qui venait du surgelé de Mario Bava, premiers titres d’une nouvelle collection Cine Fumetti.


Photo Le retour de Kriminal

Édition - 6,5 / 10

Le DVD, seul fourni pour le test, est proposé dans un digipack avec, sur la couverture, un dessin emblématique des romans policiers populaires qui, en Italie, mêlaient souvent sexe et violence et tiraient leur nom de leur couverture jaune, les  » romanzi gialli « .

Le menu fixe et musical offre le choix entre la version originale (avec sous-titres français optionnels) et un doublage en français, les deux au format Dolby Digital 1.0.

En guise de bonus,  » La saga Kriminal « , une présentation de 22 minutes par Curd Ridel, dessinateur et scénariste de bandes dessinées. Il entreprend une énumération des réalisations de Fernando Cerchio et passe en revue la filmographie des acteurs, de Glenn Saxson qui s’est montré dans des westerns spaghetti (et aussi dans des soft porno !), d’Andrea Bosic qui s’est illustré dans les trois volets de la saga Sandokan et dans une soixantaine de films, record largement battu par Helga Liné une Allemande qui fit carrière en Espagne et compte à son tableau pas loin de 140 films. Beaucoup d’informations sont données, un peu trop même, avec une nette tendance à qualifier d’excellents la plupart des films cités.

L’image (2.35), manifestement restaurée, est propre : quelques petites taches blanches et un léger fourmillement sur les aplats clairs ne sont pas vraiment gênants. Les couleurs sont légèrement délavées et les noirs poreux dans les scènes sombres. Mais le film ne fait vraiment pas ses presque cinquante ans !

Le son, lui aussi, est propre, sans bruits parasites et pratiquement sans souffle. Pas de miracle : la bande passante est un peu étroite, pauvre en graves et les aigus saturent un peu dans les passages forte.

Photo Le retour de Kriminal

Crédits images : © Artus Films

Configuration de test
  • Vidéo projecteur JVC DLA-X70BRE
  • OPPO BDP-93EU
  • Denon AVR-4520
  • Kit enceintes/caisson Focal Profile 918, CC908, SR908 et Chorus V (configuration 7.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 275 cm
Note du disque
6,5 / 10
Avis

Moyenne

3,0
5
0
4
0
3
1
2
0
1
0

Je donne mon avis !

Avatar
Philippe Gautreau
Le 7 avril 2015
Deuxième titre testé de la collection « Cine Fumetti ». La suite des aventures d’un bandit solitaire ans foi ni loi adaptée d’une bande dessinée des années ’70.

Lire les avis »

Multimédia

Proposer une bande-annonce

Du même auteur
(publicité)

(publicité)