Le Sorgho rouge (1987) : le test complet du DVD

Hong gao liang

Version Restaurée

Réalisé par Zhang Yimou
Avec Gong Li, Jiang Wen et Teng Rujun

Édité par Films sans Frontières

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Le 02/07/2014
Critique

Au début des années 30, dans un village du nord-est de la Chine. La jeune Jiu Er est promise, en échange d’un âne, à un vieil homme lépreux, propriétaire d’une distillerie de sorgho. Lors du voyage en palanquin, la jeune femme est victime d’une tentative de rapt mais est sauvée par Yu Zhanao, l’un des porteurs. Après l’assassinat de son mari, Jiu Er reprend l’exploitation de la distillerie et épouse Yu avec qui elle a un fils. Quand la guerre éclate, les troupes japonaises envahissent le village…

Coup d’essai, coup de maître ! Le Sorgho rouge, le tout premier film de Zhang Yimou, fut une éclatante réussite, confirmée par l’attribution de plusieurs prix, dont le prestigieux Ours d’Argent du Festival de Berlin. C’était aussi la première apparition sur l’écran de Gong Li qui allait devenir la compagne du réalisateur.

Zhang Yimou avait une courte expérience du cinéma, acquise en tant que directeur de la photographie de quatre films, dont deux réalisés par Chen Kaige. Ces deux cinéastes firent partie de ce qu’on a appelé « la cinquième génération » qui contribua à un nouvel essor du cinéma chinois, sérieusement mis à mal par la « Révolution Culturelle ».

Le Sorgho rouge n’est pas qu’un heureux accident dans la carrière de Zhang Yimou. Il réalisa d’autres films majeurs dans les années qui suivirent, tels que Épouses & concubines, Qiu Ju - une femme chinoise, Vivre, Shanghai Triad (tous avec Gong Li) et, plus récemment, Hero, Le Secret des poignards volants, La Cité interdite, et bien d’autres encore, tous dignes d’intérêt.

Le Sorgho rouge laisse la tête pleine d’images et de sons inoubliables : immenses étendues de sorgho battues par les vents, le palanquin portant vers son mari Jiu Er, secouée comme une salade par les coolies martelant la poussière ocre des chemins au rythme d’une musique traditionnelle.

Avec des moyens discrets, Zhang Yimou réussit à faire revivre les coutumes ancestrales d’un microcosme de paysans (la cérémonie d’hommage au « dieu du vin ») et à asséner en quelques plans l’insupportable brutalité de l’occupation japonaise.

Édition - 7 / 10

La réédition en version restaurée de ce DVD, sorti en 2008, vient s’ajouter au catalogue de la Collection Auteurs de Films sans Frontières, dans le même keep case blanc que La Peur de Roberto Rossellini, sorti le même jour. Le menu musical et animé ne donne accès qu’au chapitrage du film en version originale (mandarin) et aux sous-titres, anglais ou français.

Le film ne dure pas 110 minutes, comme indiqué au verso de la jaquette, mais 88 minutes.

Pas de supplément.

L’image (au format scope 2.35) est exempte de taches ou griffures. Avec des couleurs chaudes, elle restitue la texture argentique au prix d’un léger fourmillement, vraiment pas gênant. La définition est moyenne dans les arrière-plans ou dans les scènes en basse lumière, mais les gros plans sont magnifiques.

Le son (Dolby Digital 2.0) est affecté par un bruit de fond très supportable. Bonne dynamique, avec un spectre assez étroit, un peu chiche dans les graves.

Crédits images : © Films Sans Frontières

Configuration de test
  • Vidéo projecteur JVC DLA-X70BRE
  • OPPO BDP-93EU
  • Denon AVR-4520
  • Kit enceintes/caisson Focal Profile 918, CC908, SR908 et Chorus V (configuration 7.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 275 cm
Note du disque
7 / 10
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Philippe Gautreau
Le 2 juillet 2014
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