Sueurs (2002) : le test complet du DVD

Édition Collector

Réalisé par Louis-Pascal Couvelaire
Avec Jean-Hugues Anglade, Joaquim de Almeida et Cyrille Thouvenin

Édité par Metropolitan Film & Video

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Le 10/10/2003
Critique

Un camion file à travers le désert, chargé de 10 tonnes d’or à l’état naturel.

Quatre hommes à bord. Au volant Harvey (Jean-Hugues Anglade), ex-pilote de rallye, son assistant Vic (Cyrille Thouvenin), Simon (Sagamore Stévenin), tête brûlée, fou d’armes à feu, et Noh (Joaquim de Almeida), celui qui a organisé le vol de l’or et offre à chacun des trois autres un salaire de 50.000 $ pour le transport.

Très vite, la zizanie s’installe et le quatuor se réduit à un trio, puis à un duo lorsque Harvey est laissé sur le bord de la piste, enchaîné à un jerrycan d’eau.

Heureusement pour lui (et pour la suite du film), une dépanneuse passait par là. Harvey aura vite fait de se débarrasser du dépanneur.

Commence alors un longue course poursuite…

C’est le premier long métrage de Louis-Pascal Couvelaire, jusque-là spécialisé dans les films publicitaires. Il semble avoir pris goût au cinéma, puisqu’il a terminé cette année le long métrage Michel Vaillant, d’après la BD du célèbre pilote automobile, pas encore à l’affiche, produit par Luc Besson qui fait beaucoup dans l’automobile par les temps qui courent !

Bien qu’une séquence ait manifestement été inspirée par Le salaire de la peur (disponible en édition simple ou en coffret édition prestige avec Les diaboloques ; la sortie d’une édition simple du même coffret est annoncée pour le 3 novembre 2003), nous sommes à des centaines de kilomètres (de piste !) de la qualité du film de Clouzot. Disons même qu’on se lasse assez vite de voir défiler le paysage et d’être cahoté dans la cabine du camion, malgré quelques rares scènes d’action et deux ou trois rebondissements assez maladroitement amenés. Le scénario est maigrichon et la direction d’acteurs révèle de grandes faiblesses.

La photo est très « travaillée » : grand angulaire, télé-objectif, angles insolites, contre-jours et flous, tous ces effets, même s’ils ont bien maîtrisés, sont trop systématiquement utilisés pour ne pas finir par agacer.

Le traitement (« numérique », nous dit-on dans l’un des suppléments) infligé à la photo en post-production n’arrange rien : le sable est rouge et le ciel gris anthracite alors qu’on nous vante la pureté de la lumière de Ouarzazate où le film a été tourné.

Dommage, car on aimerait bien que tous les DVD aient les qualités techniques de cette « édition collector »…

Présentation - 4,0 / 5

L’image et le son (5.1 DD EX ou 6.1 DTS ES) sont remarquables.
Suppléments généreux sur le deuxième DVD mais bien loin d’être captivants.
Les menus animés mettent immédiatement dans l’ambiance visuelle et… sonore !
La navigation est évidente.
Découpage en 21 chapitres (sur 5 pages), repérés par des vignettes animées et des intitulés.
Pas de sous-titres disponibles.
Les suppléments (au format 4/3 mono) - dont la quantité dépasse largement la qualité - sont gravés sur le deuxième DVD.

Bonus - 3,5 / 5

DVD 1 :
Commentaires du réalisateur, du directeur de la photo et des deux producteurs.
Adresse su site internet du film, très quelconque.
Bandes-annonces de Entre chiens et loups d’Alexandre Arcady, de Shaolin Soccer de Stephen Chow (VF) et de Le 51ème Etat (The 51st state) de Ronny Yu (VF ou VOST).

DVD 2 :
Tous les bonus, à l’exception des bandes-annonces, sont en 4/3 mono.

« Making of » (11’19”) : en dehors du tournage d’une cascade automobile nous avons surtout droit aux auto-congratulations du réalisateur et des producteurs.

Les coulisses du film

Le plat de résistance s’appelle Aventures dans le désert ; c’est une quadruple portion (43’52”) du « making of » dont certaines séquences sont resservies. On y apprend qu’ont été simultanément tournées la version française, Sueurs, et la version anglaise, Sweat (pour une fois, on s’y retrouve entre les deux titres !).

Suit un bêtisier (2’01”), Les poids lourds (8’01”), documentaire sur les camions, vous l’aviez deviné, puis le passage du tunnel, un des morceaux de bravoure du récit (4’55”)

Les scènes coupées, pour les raisons qu’on nous expose (4’55”).

Enfin, autour du film nous permet de découvrir :
Le story-board animé (19”), les filmographies succinctes des acteurs (devant la caméra) et de ceux qui sont derrière la caméra : réalisateur, directeur de la photo et producteurs. Saluons l’effort qui a été fait d’indiquer entre parenthèses le titre original des films.

Pour finir, la bande-annonce (2’04”) et le teaser (1’18”), tous deux en 2.35:1 anamorphique et son DD 5.1.

Image - 5,0 / 5

Ne revenons pas sur les critiques adressées à l’esthétique de l’image. La qualité de l’encodage est nickel !

Son - 5,0 / 5

Bien que certaines incohérences d’ambiance sautent parfois aux oreilles (imputables à la réalisation du film), la qualité de l’encodage du son est évidente : un grand dynamisme et des basses profondes et claires pour tester le mordant de votre subwoofer !
Pas de flag ES ou EX : à vous d’activer les fonctions de votre ampli.

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Panasonic TX-36PG50F 16/9 86 cm
  • Philips 957
  • Denon AVR 2802
  • Avant : Cabasse Goëlette. Centre : Sony SS-CN15. Arrière : Sony SS-SR15. Caisson de graves Pioneer S
Note du disque
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Multimédia
Sueurs
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