Réalisé par Louis-Pascal Couvelaire
Avec
Jean-Hugues Anglade, Joaquim de Almeida et Cyrille Thouvenin
Édité par Metropolitan Film & Video
Un camion file à travers le désert, chargé de 10 tonnes d’or à
l’état naturel.
Quatre hommes à bord. Au volant Harvey (Jean-Hugues Anglade),
ex-pilote de rallye, son assistant Vic (Cyrille Thouvenin),
Simon (Sagamore Stévenin), tête brûlée, fou d’armes à feu, et
Noh (Joaquim de Almeida), celui qui a organisé le vol de l’or
et offre à chacun des trois autres un salaire de 50.000 $
pour le transport.
Très vite, la zizanie s’installe et le quatuor se réduit à un
trio, puis à un duo lorsque Harvey est laissé sur le bord de
la piste, enchaîné à un jerrycan d’eau.
Heureusement pour lui (et pour la suite du film), une
dépanneuse passait par là. Harvey aura vite fait de se
débarrasser du dépanneur.
Commence alors un longue course poursuite
C’est le premier long métrage de Louis-Pascal Couvelaire,
jusque-là spécialisé dans les films publicitaires. Il semble
avoir pris goût au cinéma, puisqu’il a terminé cette année le
long métrage Michel Vaillant, d’après la BD du célèbre pilote
automobile, pas encore à l’affiche, produit par Luc Besson
qui fait beaucoup dans l’automobile par les temps qui
courent !
Bien qu’une séquence ait manifestement été inspirée par Le
salaire de la peur (disponible en
édition simple ou en coffret
édition prestige avec Les
diaboloques ; la sortie d’une
édition simple du même coffret est
annoncée pour le 3 novembre 2003), nous sommes à des
centaines de kilomètres (de piste !) de la qualité du film de
Clouzot. Disons même qu’on se lasse assez vite de voir
défiler le paysage et d’être cahoté dans la cabine du camion,
malgré quelques rares scènes d’action et deux ou trois
rebondissements assez maladroitement amenés. Le scénario est
maigrichon et la direction d’acteurs révèle de grandes
faiblesses.
La photo est très « travaillée » : grand angulaire,
télé-objectif, angles insolites, contre-jours et flous, tous
ces effets, même s’ils ont bien maîtrisés, sont trop
systématiquement utilisés pour ne pas finir par agacer.
Le traitement (« numérique », nous dit-on dans l’un des
suppléments) infligé à la photo en post-production n’arrange
rien : le sable est rouge et le ciel gris anthracite alors
qu’on nous vante la pureté de la lumière de Ouarzazate où le
film a été tourné.
Dommage, car on aimerait bien que tous les DVD aient les
qualités techniques de cette « édition collector »
L’image et le son (5.1 DD EX ou 6.1 DTS ES) sont
remarquables.
Suppléments généreux sur le deuxième DVD mais bien loin
d’être captivants.
Les menus animés mettent immédiatement dans l’ambiance
visuelle et… sonore !
La navigation est évidente.
Découpage en 21 chapitres (sur 5 pages), repérés par des
vignettes animées et des intitulés.
Pas de sous-titres disponibles.
Les suppléments (au format 4/3 mono) - dont la quantité
dépasse largement la qualité - sont gravés sur le deuxième
DVD.
DVD 1 :
Commentaires du réalisateur, du directeur de la photo et des
deux producteurs.
Adresse su site internet du film, très quelconque.
Bandes-annonces de Entre chiens et loups d’Alexandre
Arcady, de Shaolin Soccer de Stephen
Chow (VF) et de Le 51ème Etat (The 51st
state) de Ronny Yu (VF ou VOST).
DVD 2 :
Tous les bonus, à l’exception des bandes-annonces, sont en
4/3 mono.
« Making of » (11’19”) : en dehors du tournage d’une cascade
automobile nous avons surtout droit aux auto-congratulations
du réalisateur et des producteurs.
Les coulisses du film
Le plat de résistance s’appelle Aventures dans le
désert ; c’est une quadruple portion (43’52”) du « making
of » dont certaines séquences sont resservies. On y apprend
qu’ont été simultanément tournées la version française,
Sueurs, et la version anglaise, Sweat (pour une fois, on s’y
retrouve entre les deux titres !).
Suit un bêtisier (2’01”), Les poids lourds (8’01”),
documentaire sur les camions, vous l’aviez deviné, puis le
passage du tunnel, un des morceaux de bravoure du récit
(4’55”)
Les scènes coupées, pour les raisons qu’on nous expose
(4’55”).
Enfin, autour du film nous permet de découvrir :
Le story-board animé (19”), les filmographies succinctes des
acteurs (devant la caméra) et de ceux qui sont derrière la
caméra : réalisateur, directeur de la photo et producteurs.
Saluons l’effort qui a été fait d’indiquer entre parenthèses
le titre original des films.
Pour finir, la bande-annonce (2’04”) et le teaser (1’18”),
tous deux en 2.35:1 anamorphique et son DD 5.1.
Ne revenons pas sur les critiques adressées à l’esthétique de l’image. La qualité de l’encodage est nickel !
Bien que certaines incohérences d’ambiance sautent parfois aux
oreilles (imputables à la réalisation du film), la qualité de
l’encodage du son est évidente : un grand dynamisme et des
basses profondes et claires pour tester le mordant de votre
subwoofer !
Pas de flag ES ou EX : à vous d’activer les fonctions de
votre ampli.