Réalisé par Guillaume Levil
Avec
Stefen Eynius, Sophie Guyard et Philippe Nicaud
Édité par L'Harmattan Vidéo
Nina n’est pas heureuse : elle vient d’enterrer sa vie de jeune fille et ses copines l’ont abandonnée au milieu de nulle part, dans un accoutrement ridicule et sans un sou en poche. Se débrouiller pour rentrer chez elle fait partie du jeu ! Retrouver ses amies et les entendre ruminer leurs histoires de femmes mariées, voilà qui n’est pas de nature à lui remonter le moral. Mais la mésaventure de l’abandon lui a permis de rencontrer Julien qui lui fait passer un message : « Carpe diem ! » Profite au maximum de la vie : fais tout ce qui te plaira et évite de faire deux fois la même chose…
Une lettre ne s’écrit pas est le premier long métrage de Guillaume Levil.
Derrière ce titre paradoxal se cache une création très personnelle - Guillaume Levil est aussi l’auteur du scénario et des dialogues - dans laquelle, entre rêve et réalité, se reconstitue, dans une succession de flashbacks, le passé des personnages, s’expriment leurs interrogations, se libère leur passion.
Le scénario d’Une lettre ne s’écrit pas, s’il s’affranchit le plus souvent des réalités, y revient aussi, notamment par une mise en abyme de la création cinématographique : Julien a écrit un scénario et peine à trouver une avance pour pourvoir réaliser son premier film.
Ce premier film insolite a été remarqué dans plusieurs festivals du cinéma indépendant.
Guillaume Levil : un nom à retenir.
Logé dans un boîtier noir, le DVD reprend sur sa sérigraphie la photo d’un quatuor amoureux extraite du film. Le menu fixe et muet propose des sous-titres anglais.
Le DVD est édité par L’Harmattan qui s’est lancé, il y a quatre ans, dans l’édition de DVD. Déjà 90 titres à son catalogue, principalement constitué de documentaires, mais qui semble donner depuis peu une place à la fiction.
En supplément, un documentaire sur le tournage (31’). On y voit toute l’équipe au travail, machinistes, maquilleuses, cameraman, perchman, régisseur, acteurs… sur les deux lieux de tournage, les Alpes de Haute-Provence et Paris. Si ce bonus donne un bon aperçu sur le tournage d’un film, on peut regretter l’absence d’un entretien avec le réalisateur pour accompagner une oeuvre aussi personnelle.
Autre supplément, un court métrage, lui aussi écrit et réalisé par Guillaume Levil, Un tour de cheville (12’). Un homme conseille un autre sur la meilleure façon de faire une déclaration d’amour. Tous deux sont isolés sur une montagne. Titre bizarre, là encore, que les deux personnages ont jugé plus approprié que celui précédemment retenu de » bracelet de pied » pour désigner le cadeau à l’être aimé.
Pour finir, une bande annonce.
L’image (1.78:1), dans des tons volontairement désaturés, est bien définie, mais affectée, çà et là, de quelques fluctuations dans l’étalonnage des couleurs et des contrastes.
Le son LPCM 2.0, propre, respecte un équilibre satisfaisant entre l’ambiance, l’accompagnement musical et les dialogues, clairement restitués.
Crédits images : © Les NoUS