Réalisé par Juan José Campanella
Avec
Josh Holloway, Sarah Wayne Callies et Peter Jacobson
Édité par Universal Pictures Home Entertainment
Los Angeles, divisée en trois zones par un épais mur haut de cent mètres, a été placée depuis un an sous l’étroite surveillance de quelques dirigeants choisis par de mystérieux occupants, les RAPs. Alors qu’un mouvement de résistance s’est organisé, des forces de police et des drones lourdement armés répriment toute manifestation et toute infraction aux nouvelles règles, par exemple la violation du couvre-feu imposé dès que la nuit tombe. Will Bowman, ex-FBI, en échange de la promesse qu’il pourra passer de l’autre côté du mur, à Santa Monica, pour retrouver son fils cadet Charlie, accepte de collaborer au maintien de l’ordre. Katie, sa femme, a secrètement rejoint la résistance…
Colony a été créée en 2016, avec l’assistance de Ryan Condal, par le producteur Carlton Cuse, l’un des showrunners de Lost et créateur de The Returned, le remake de notre série Les Revenants et de Bates Motel.
Si Colony s’inscrit dans la liste des séries exploitant le thème de l’occupation comme par V (1984 et son remake de 2009) et par Falling Skies (2011, 5 saisons), elle s’en démarque toutefois en se concentrant sur l’affrontement entre oppresseurs et résistants et ses répercussions sur la famille Bowman. On ne sait rien des occupants. Il faut attendre le dernier épisode pour que semble se confirmer l’hypothèse qu’ils sont venus d’un autre monde. Qu’est-ce qui se cache dans l’Usine où sont envoyés certains détenus qu’on ne reverra plus ? Autant dire que l’aspect science-fiction des deux autres séries, au moins au long de la saison 1, reste sous-entendu, jamais montré. La série se borne à évoquer les conditions de vie sous un régime totalitaire.
Soigneusement mise en scène et filmée, la série réunit un solide casting : Josh Holloway, le charismatique Sawyer de Lost, Sarah Wayne Callies (Prison Break, The Walking Dead), Peter Jacobson (Dr. House, Ray Donovan), excellent dans son interprétation du gouverneur, Tory Kittles (Sons of Anarchy, True Detective) Amanda Righetti (Mentalist) et Adrian Pasdar (Heroes).
Un peu trop manichéen dans les premiers épisodes, le scénario gagne progressivement en subtilité, les « gentils » montrant leurs travers et les « méchants » quelques bons penchants.
Colony ne se hisse pas sur les plus hautes marches du podium, mais se voit sans ennui en laissant une bonne impression.
Testé sur check discs, Colony (10 x 42 minutes) tient sur trois DVD (2 disques pour l’édition Blu-ray) logés dans un coffret. Le menu fixe et musical à pictogrammes propose le choix entre version originale et doublage en français, les deux au format Dolby Digital 5.1.
Sous-titres (placés trop haut) en français, néerlandais et anglais (pour malentendants).
En supplément, des scènes coupées (durée cumulée : 8’), réparties sur les trois disques.
Sur le disque 3, Colony : derrière le mur (21’). La conception de la série fut suggérée, d’après les créateurs, par des images de l’occupation de Paris par les Allemands. Ce documentaire, assez promotionnel, ressasse les grandes lignes du scénario. Il donne toutefois de courts aperçus sur les trucages utilisés pour créer les drones et le mur, pour vider les autoroutes de Los Angeles des voitures qui les encombrent, pour figurer les impacts de balles et les explosions…
L’image (1.78:1) est stable, propre, correctement contrastée et assez bien définie. Les effets spéciaux cachent parfaitement leurs ficelles.
Le son Dolby Digital 5.1 occupe une large bande passante, offre une bonne dynamique et exploite avec une efficacité parfois spectaculaire les voies latérales et le caisson de basses. Les dialogues sont nets dans les deux versions, mais peu naturels dans le doublage en français.
Crédits images : © 2015 USA Network Media, LLC