Poldark - Saison 3 (2017) : le test complet du DVD

Cornouaille, district de Truro, 1795. Ross a trouvé une relative quiétude : la mine a fini par produire du cuivre et ses relations avec Demelza se sont apaisées. Le navire sur lequel servait Enys Dwight a été coulé au large des côtes françaises. Ross va traverser la Manche pour savoir s’il a survécu au naufrage…

Poldark, créée par Debbie Horsfield, scénariste réputée au Royaume Uni, est adapté de l’oeuvre de Winston Graham (1908-2003), auteur d’un cycle de douze romans, commencé en 1945 et terminé en 2002, dont le personnage principal est Ross Poldark, rebelle au grand coeur, qui avait déjà inspiré en 1975 une série de 29 épisodes, encore disponible outre-Manche, et un téléfilm en 1996. D’autres romans de Winston Graham ont fait l’objet d’une transposition à l’écran, dont la plus célèbre, réalisée par Alfred Hitchcock, est Pas de printemps pour Marnie (Marnie, 1964).

On retrouve dans cette épopée romantique la qualité coutumière des costume dramas coproduits et diffusés par la BBC, dans le soin porté à l’écriture du scénario et des dialogues, aux décors, aux costumes et accessoires, à l’ampleur et à la qualité de la distribution.

Le scénario de Poldark saison 3, particulièrement dense, fait une belle place à l’aventure, avec une dangereuse expédition en territoire ennemi pour délivrer des marins anglais prisonniers à Quimper et, bien sûr, à la romance, avec l’entrée en scène d’un jeune couple, Morwenna, une gouvernante embauchée par George Warleggan et Drake Cerne, un frère de Demelza.

Poldark continue d’exploiter son principal ressort dramatique, l’indéfectible haine que voue à Ross George Warleggan, que l’acteur Jack Farthing réussit à rendre toujours plus odieux, saison après saison.

La toile de fond n’a pas été négligée, avec la misère des paysans, exposés à la famine et à une justice sanctionnant avec la plus grande sévérité toute atteinte au droit de propriété, avec la politique et ses compromissions, le temps étant venu de renouveler le mandat du député de Truro…

Les Britanniques, n’ayant pas été conditionnés à porter un regard complaisant sur la révolution française, donnent ici un portrait assez peu flatteur des excès auxquels certains se sont livrés dans ces temps instables. Un des protagonistes se rassure toutefois : l’ordre va être rétabli par un jeune officier qui s’est installé à la tête du Directoire, un certain… Napoléon Bonaparte !

Une saison 4 sera diffusée en 2018.

Poldark, saison 3 (9 x 58 minutes) tient sur trois DVD-9 logés dans un boîtier non fourni pour le test, effectué sur check discs. Le menu animé et musical propose la version originale au format Dolby Digital 2.0 stéréo, avec sous-titres optionnels, et un doublage en français au format DD 5.1, un choix discutable.

Voilà le moment venu de ronchonner pour avoir été privés de l’édition Blu-ray disponible au Royaume Uni, en Amérique du Nord, en Allemagne et en Espagne… à peu près partout, donc, sauf en France !

Pour tout supplément, l’habituel Espace découverte Koba Films avec un extrait de trois autres séries : Agatha Raisin, Call the Midwife et Palmiers dans la neige et de la comédie romantique tchèque N’oublie pas que je t’aime (Miluji te modre, 2017).

L’image (1.78:1), propose des couleurs fines et naturelles, d’assez solides contrastes, de beaux clairs-obscurs. Mais, un peu trop douce, elle peut manquer de netteté, surtout dans les scènes moins éclairées, en extérieur comme en intérieur.

Le son Dolby Digital 2.0 stéréo de la version originale assure une parfaite intelligibilité des dialogues, dans un équilibre satisfaisant avec l’accompagnement musical aux accents celtiques. Les deux voies sont faiblement séparées.

Le format DD 5.1 du doublage, qui n’ajoute guère à la sensation d’immersion du son de la version originale, place un peu trop en avant les dialogues, par ailleurs peu inspirés.

Crédits images : © Koba Films