Kingdom - Saison 3 (2017) : le test complet du DVD

La salle d’entraînement aux MMA (Mixed Martial Arts) de Navy Street à Los Angeles est confrontée à de nouvelles difficultés avec le départ de Jay, l’état dépressif d’Alvey et l’arrivée de Dominick Ramos, un nouvel entraîneur à la loyauté douteuse. La reconversion de Jay s’avère difficile…

Le rideau tombe au bout de trois saisons et 40 épisodes sur Kingdom, une série créée par le producteur et scénariste Byron Balasco qui a, notamment, contribué à l’écriture de plusieurs autres séries dont Huff, FBI portés disparus (Without a Trace) et FlashForward.

Kingdom garde, saison après saison, une toile de fond pouvant rebuter plus d’un spectateur : le MMA autorise tous les coups, ou presque tous, entre deux combattants enfermés dans une cage grillagée jusqu’à ce que l’un des deux jette l’éponge ou qu’un médecin arrête le pugilat avant qu’il ne soit trop tard !

Mais les matches, s’ils restent l’obsession des protagonistes du drame, n’occupent pourtant l’écran qu’un temps très limité (sauf dans l’ultime épisode) en laissant l’essentiel du temps aux drames d’une famille dysfonctionnelle, au combat de chacun de ses membres pour lutter contre ses vieux démons : la propension à la violence, l’addiction à l’alcool ou aux drogues dures… pour tenter de chasser les fantômes du passé. La série, dans son ultime saison, insiste un peu plus encore sur le mal être de chacun des personnages blessés par la vie et confirme sa noirceur par un épilogue particulièrement dramatique.

Kingdom continue à se démarquer par l’approfondissement de ses personnages, par des dialogues qui sonnent juste, dans une tonalité assez crue, et par une excellente distribution. On ne peut que confirmer les appréciations déjà exprimées pour la saison 1 et la saison 2 sur la prestation de Frank Grillo, Matt Lauria et, surtout, celle de Joanna Going, la First Lady de la saison 2 de House of Cards (Version USA) (version US) et sur celle, époustouflante, de Jonathan Tucker (The Black Donnellys - L’intégrale de la série). Un acteur de poids vient encore renforcer l’équipe tout au long de la saison 3 dans le rôle de Dominick Ramos : Kirk Acevedo qui avait déjà à son palmarès une contribution à nombre de séries prestigieuses : Frères d’armes (Band of Brothers), Oz, Fringe, Prime Suspect (le remake américain, pas édité en vidéo en France), 12 Monkeys…

Bien qu’elle n’ait pas fait le buzz, Kingdom se classe parmi les meilleures séries récentes, tout comme Animal Kingdom, une autre variation réussie sur le thème de la famille à problèmes.

Kingdom, saison 3 (10 épisodes d’une durée cumulée de 498 minutes) tient sur trois DVD-9 logés dans un boîtier de 14 mm. Le menu animé et musical propose la série dans sa version originale, avec sous-titres français optionnels, ou dans un doublage en français, les deux au format audio Dolby Digital 2.0 stéréo.

Pas de supplément, juste l’Espace découverte Koba Films avec de courts extraits de La Jeune fille et la brume (La Niebla y la doncella, Andrés M. Koppel, 2017), Les Evadés de Maze (Maze, Stephen Burke, 2017), Double face (Het tweede gelaat, Jan Verheyen, 2017) et Le Foot ou moi (El Fútbol o yo, Marcos Carnevale, 2017).

L’image (1.78:1), aux couleurs délicatement saturées, solidement contrastée, avec des noirs bien denses, est parfaitement lisible dans toutes les conditions d’éclairage.

Le son Dolby Digital stéréo de la version originale, avec une bonne dynamique, restitue clairement les dialogues dans un bon équilibre avec l’ambiance et l’accompagnement musical. Assez faible séparation entre les deux voies dans les deux versions. Ces appréciations valent pour le doublage en français qui manque toutefois de naturel.

Crédits images : © Justin Lubin