Messaline (1960) : le test complet du DVD

Messalina Venere imperatrice

Réalisé par Vittorio Cottafavi
Avec Belinda Lee, Spiros Focás et Carlo Justini

Édité par ESC Editions

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Le 10/09/2018
Critique

Messaline

Rome, l’an 38 de notre ère. Alors qu’elle paraît se destiner à entrer dans l’ordre des gardiennes du temple de Vesta, Messaline, sous le nom de Valeria, jure fidélité au tribun Lucius Maximus avant qu’il ne parte à la conquête de l’Arménie. À son retour, il apprend qu’elle a épousé l’empereur Claudius, successeur de Caligula et que sa soif de pouvoir n’a pas été étanchée…

Messaline (Messalina Venere imperatrice, « La Vénus impératrice ») est réalisé en 1960 par Vittorio Cottafavi qui, après s’être essayé à tous les genres, policier, comédie, romance, mélodrame, histoires de cape et d’épée, s’est lancé, dès 1958, dans le peplum, avec La Révolte des gladiateurs, le premier d’une série de six films dans ce genre, déjà brillamment exploité par le cinéma muet et qui connut une renaissance aux USA dans les années 50, boosté par le succès de La Tunique (The Robe, Henry Koster, 1953), le premier film en CinemaScope, et que Riccardo Freda relança en Italie avec son Spartacus, sorti en 1953.

Messaline, en dépits des poncifs accumulés par un scénario coécrit à huit mains, dont celles du réalisateur Duccio Tessari, de quelques amusantes incongruités (ballerines sortant d’un tonneau chevauché par Bacchus et empoignades dans un estaminet rappelant les fameuses bagarres des westerns de John Ford !), soigneusement mis en scène et filmé, reste une assez bonne illustration du genre, avec l’éblouissement des décors kitsch où dominent le rouge et l’or, une débauche de figurants, des costumes pimpants et des scènes d’action spectaculaires, particulièrement celles de l’embuscade tendue à Claudius, vers la fin du film, avec des chutes de cheval très réussies.

Mais le principal souvenir que laissera Messaline, associé à l’image sulfureuse d’un personnage, symbole de cupidité et de débauche, sera celui de la beauté et des yeux verts de Belinda Lee, fauchée à 25 ans dans un accident de voiture entre Las Vegas et Los Angeles qui ôta à cette jeune Anglaise toute chance de se lancer dans une carrière à Hollywood. Il peut être difficile, également, de rester insensible au charme d’Ida Galli, la jeune chrétienne amoureuse de Lucius Maximus.

Cette sortie par ESC Éditions d’une version joliment restaurée, vient combler le vide laissé par l’indisponibilité du DVD édité par Studiocanal en 2009.

Messaline

Présentation - 3,0 / 5

Messaline (91 minutes) et son supplément (25 minutes) tiennent sur un DVD-9 logé dans un boîtier non fourni pour le test. Une édition Blu-ray sort simultanément, avec le même contenu.

Le menu animé et musical propose le film dans une version dite « originale » en anglais (que l’éditeur a choisie parce que la version italienne était trop détériorée), avec sous-titres optionnels, ou dans un doublage en français, les deux au format audio Dolby Digital 1.0. Plusieurs scènes, dont celle commençant un peu après 12 minutes du début, n’ont pas été doublées, ce que signale un avertissement préliminaire.

Bonus - 3,5 / 5

Messaline : le diable au corps (25’), par Michel Eloy, historien du cinéma spécialisé par le peplum, grand collectionneur de fanzine et d’affiches. Après avoir rappelé l’histoire de Messaline, dont toutes les effigies ont été détruites par ordre du Sénat, il passe en revue les multiples apparitions en tenue légère du personnage, au cinéma, à la télévision, dans les fumetti et sur les affiches. Il attire l’attention sur les atouts de film de Vittorio Cottafavi qu’il compare à celui, Messalina, réalisé en 1951 par Carmine Gallone, avec Maria Félix. Un intéressant complément.

Messaline

Image - 4,0 / 5

L’image (2.35:1), très sable, débarrassée par une soigneuse restauration de toutes taches ou griffures, propose une palette de couleurs ravivées, généreusement saturées, solidement contrastées, assurant une parfaite lisibilité dans toutes les conditions d’éclairage, à l’exception d’une ou deux séquences de nuit où les noirs peuvent se boucher.

Son - 4,0 / 5

Le son Dolby Digital 1.0 de la version en anglais, propre, restitue avec clarté les dialogues dans les deux versions (un peu plus en avant dans la version française), dans un bon équilibre avec l’ambiance et l’accompagnement musical.

Messaline

Crédits images : © ESC Éditions

Configuration de test
  • Vidéo projecteur JVC DLA-X70BRE
  • OPPO BDP-93EU
  • Denon AVR-4520
  • Kit enceintes/caisson Focal Profile 918, CC908, SR908 et Chorus V (configuration 7.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 275 cm
Note du disque
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Philippe Gautreau
Le 10 septembre 2018
Messaline, une des nombreuses variations inspirées par un personnage sulfureux de l’Empire romain, symbole de cupidité et de débauche, reste un bon témoin du peplum et des poncifs du genre. Et il vous laissera le souvenir de la beauté et des yeux verts de Belinda Lee.

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