The Big Bang Theory - Saison 11 (2017) : le test complet du DVD

Big news : Sheldon va se marier ! Ceux qui connaissent la bande ne seront pas surpris : l’événement ne sera pas une mince affaire…

Leonard Hofstadter, Sheldon Cooper, Howard Wolowitz et Raj Koothrappali sont incollables dans leur domaine scientifique, mais beaucoup moins à l’aise dans leurs relations sociales et sentimentales ou, plus simplement, dans l’accomplissement des petites tâches de la vie de tous les jours, toutes ces choses de la vraie vie qui n’obéissent que rarement aux lois de la physique quantique. Sheldon prend pourtant une grande décision : demander la main d’Amy…

The Big Bang Theory a été créée en 2007 par Bill Prady et Chuck Lorre, un routier du genre, à qui l’on doit notamment Roseanne (1988-1997) et Mon oncle Charlie (Two and a Half Men, 2003-2014). Infatigable, il a lancé en 2017 Young Sheldon, sur les années d’enfance du futur génie Sheldon Cooper, dont la diffusion de la saison 2 sur les écrans de CBS s’est terminée en mai 2019. Toujours en 2017, débutait la diffusion par Netflix d’une autre de ses créations, Disjointed, une comédie dans laquelle Kathy Bates, sur les pas de Mary-Louise Parker/Nancy Botwin, l’héroïne de Weeds, incarne le personnage de Ruth Whitefeather Feldman, gérante d’un magasin spécialisé dans la vente de cannabis, à l’enseigne Ruth’s Alternative Caring. Il est aujourd’hui investi dans la gestation d’une autre série, Bob Hearts Abishola, une comédie sur la relation sentimentale d’un Américain avec une infirmière nigériane.

The Big Bang Theory, une buddy series, reprend les codes du genre, ceux de Friends, de How I Met Your Mother ou, encore, de Philadelphia (It’s Always Sunny in Philadelphia), dans une suite des scènes de la vie de tous les jours d’une bande de copains réunis dans un même lieu.

L’originalité de The Big Bang Theory, c’est d’exploiter l’inadaptation définitive à la vie en société de ses quatre personnages principaux masculins, réfugiés dans une bulle scientifique où tout est simple (sauf pour nous !), où tout doit avoir une raison, où tout doit donc être prévisible. Impossible, pour eux, de ne pas se compliquer la vie en se lançant dans des débats échappant à la compréhension du commun des mortels pour tenter de trouver une explication logique, même aux choses les plus futiles.

Le caractère insolite de chacun des quatre lascars et de leurs petites amies et l’imagination fertile des deux showrunners et d’une trentaine de scénaristes créent le terreau propice à un perpétuel renouvellement des situations cocasses, à des associations d’idées inattendues et à des dialogues farfelus. Ils ont aussi eu la bonne idée de maintenir des points de repère immuables, tels que l’ascenseur, toujours en panne depuis le pilote !

La saison 11 fait enter un nouveau personnage, Ramona Nowitzki, interprétée par Riki Lindhome (La Dernière maison sur la gauche, Dennis Iliadis, 2009, Under the Silver Lake, David Robert Mitchell, 2018…). Un petit rôle, mais un grand impact sur la destinée de Sheldon : c’est après qu’elle l’eût goulument embrassé au premier épisode qu’il se jeta dans les bras d’Amy. La préparation du mariage sera le fil rouge de toute la saison.

L’épisode final, sur sa célébration, rassemble une liste impressionnante de 18 guest stars, parmi lesquelles Kathy Bates, Mark Hamill… Cette réunion de famille nous donne l’occasion de faire la connaissance du frère de Sheldon, Georgie Cooper, interprété par Jerry O’Connell (Sliders, 1995, 5 saisons).

The Big Bang Theory a fini par prendre les allures de conte de fées : « Ils se marièrent, eurent beaucoup d’enfants et vécurent heureux »… sauf Raj qui reste célibataire après avoir résisté aux assauts répétés de sa mère pour lui faire épouser une Indienne de bonne famille.

Après qu’on ait, un temps, annoncé que la saison 10 serait la dernière (une « théorie » que les faits ont démentie), le rideau a néanmoins fini par tomber sur The Big Bang Theory : elle s’est arrêtée le 16 mai 2019 avec la diffusion du 24ème épisode de la saison 12.

The Big Bang Theory - Saison 11 (24 épisodes de 20 minutes) et ses suppléments (35 minutes) tiennent sur deux DVD-9 logés dans un boîtier de 14 mm, glissé dans un étui.

Le menu fixe et musical propose la série dans sa version originale, au format audio Dolby Digital 5.1, et dans un doublage en français et en castillan, au format audio Dolby Digital 2.0 stéréo.

Sous-titres en huit langues, dont le français, et l’anglais (pour malentendants).

Sort simultanément une intégrale des saisons 1 à 11 sur 33 DVD : une bonne affaire à 3,30 € le disque.

Une récrimination pour finir : une édition Blu-ray est disponible aux USA, au Royaume Uni, en Allemagne, autant dire partout… sauf en France !

The Maturation Imperative /La maturité nécessaire (19’). Entre des extraits de scènes, Chuck Lorre, Bill Prady, les producteurs Steven Molaro et Steve Holland et les acteurs évoquent le temps qui passe : les personnages (et leurs interprètes) ont grandi en onze ans et leurs relations ont changé, avec des mariages et des naissances. L’union de Sheldon et Amy est l’événement majeur de la saison 11.

A BBT History of Time / Une histoire du temps Big Bang (4’). Un hommage à Stephen Hawking qui a accepté de figurer dans la série et dont Penny a entendu parler : « le mec en chaise roulante qui a inventé le temps ». L’équipe a appris sa disparition, le 14 mars 2018, pendant le tournage d’un épisode.

Big Bang Theory: The Blueprint of Comedy/ Les plans de la comédie (5’). Créateur et producteurs exécutifs lèvent le voile sur la fabrication de la série : les idées notées sur un tableau, la lecture des dialogues autour d’une table, une nécessaire répétition de la performance donnée le mardi soir face au public dont les réactions influent l’écriture des dialogues (et qui nous vaut l’enregistrement des rires dont on se passerait volontiers).

L’image (1.78:1), intégralement photographiée en studio, est précise, lumineuse, sans défaut de compression, dans une palette de couleurs chaudes, soigneusement étalonnées.

Même constat que celui dressé pour les saisons précédentes : le format Dolby Digital 5.1 de la version originale délivre un son propre, avec un spectre ouvert et une dynamique satisfaisante, mais une exploitation minimale des possibilités du multicanal. L’image sonore est centrée sur les voies frontales, les voies latérales étant surtout sollicitées par l’accompagnement musical, ce qui réduit, techniquement, les différences avec le doublage en français (Dolby Digital stéréo).

Crédits images : © Warner Bros. Entertainment