Ma folle semaine avec Tess (2019) : le test complet du DVD

Mijn bizonder rare week met Tess

Réalisé par Steven Wouterlood
Avec Sonny Coops Van Utteren, Josephine Arendsen et Tjebbo Gerritsma

Édité par Les Films du Préau

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Le 10/07/2020
Critique

La rencontre, pendant les vacances estivales avec Tess, une adolescente fantasque, ne va pas laisser indifférent Sam, un garçon solitaire et un peu grave…

Ma folle semaine avec Tess

Sam, 11 ans, passe l’été en famille sur une petite île des Pays-Bas. Timide et secret, l’idée de la mort lui trotte dans l’esprit, surtout parce qu’elle le privera de la compagnie de ses proches. Ce qui le conduit à « s’entraîner à la solitude » et à éviter de s’attacher trop facilement aux personnes croisant son chemin : « elles finiront toutes par mourir un jour. » Cette ligne de conduite va être contrariée par sa rencontre avec l’exubérante Tess, 12 ans, qui vit sur l’île, seule avec sa mère…

Ma folle semaine avec Tess (Mijn bizonder rare week met Tess, titre international : My Extraordinary Summer with Tess), sorti en 2019, primé dans plusieurs festivals de films pour enfants, Grand prix du New York International Children’s Film Festival en 2019, est le premier long métrage de Steven Wouterlood, réalisateur, scénariste et assistant-réalisateur de plusieurs courts-métrages depuis 2005.

Ma folle semaine avec Tess est l’adaptation d’un livre publié en 2013 (en France en 2016 par Bayard Jeunesse) par la Néerlandaise Anna Woltz, auteur depuis 1998 d’une bonne vingtaine de romans pour la jeunesse.

Pour ce premier long métrage, Steven Wouterlood a pu s’assurer le concours d’une équipe solide, notamment d’un chef opérateur expérimenté, Sal Kroonenberg, avec près de cinquante oeuvres à son actif, qui sait cadrer les personnages et mettre en valeur la sauvage beauté d’immenses plages bordées de dunes, apparemment quasi-désertes, sous des ciels sans nuages… au point qu’on se demande pourquoi les Néerlandais avalent tant de kilomètres pour aller passer leurs vacances d’été à l’étranger !

Ma folle semaine avec Tess

Ma folle semaine avec Tess doit aussi beaucoup au choix des deux jeunes acteurs, bien dirigés. Sonny Coops Van Utteren, pour sa première apparition devant une caméra, tient le rôle principal, celui de Sam, que le premier plan du film, emblématique du personnage, montre allongé au fond d’un trou creusé, comme une tombe, dans le sable d’une plage. Un peu aidé par le recours fréquent à la voice over, il réussit à camper son personnage avec beaucoup de naturel. Sa partenaire, Josephine Arendsen, tient aussi, à 14 ans, son premier grand rôle, celui de Tess, dont elle réussit à communiquer la fantaisie.

Les adultes sont présents, mais au second plan. Parmi eux, Hille, une sorte d’ermite, un peu terrifiant au premier abord, est là pour montrer à Sam qu’il vaut mieux se garder de juger quelqu’un sur sa seule apparence.

Ma folle semaine avec Tess, en évitant la mièvrerie, s’il s’adresse surtout à des adolescents de l’âge de Sam et de Tess, peut être vu sans le moindre ennui par des spectateurs de tous âges.

Ce nouveau titre vient enrichir le catalogue d’un distributeur et éditeur de films pour la jeunesse, Les films du préau, dont nous avons récemment testé le DVD Reine d’un été, un film allemand visant, lui aussi, un public d’adolescents.

On peut télécharger sur le site de l’éditeur un cahier destiné aux éducateurs, ou aux parents, avec une notice sur le roman, des pistes pédagogiques, une comparaison du film au livre, des idées d’activités et une courte notice sur trois autres films sur la sortie de l’enfance, Little Bird (Kauwboy, Boudewijn Koole, 2012), Reine d’un été (Königin von Niendorf, Joya Thome, 2017) et Max et les Maximonstres (Where the Wild Things Are, Spike Jonze, 2009).

Ma folle semaine avec Tess

Présentation - 2,5 / 5

Ma folle semaine avec Tess (81 minutes) et son modeste supplément (3 minutes) tiennent sur un DVD-9 logé dans un boîtier épais de 14 mm, contenant trois cartes postales.

Le menu animé et musical propose le film dans sa version originale, en néerlandais, avec sous-titres optionnels (ils auraient pu être placés un peu plus bas sur l’image et, curieusement, quelques dialogues ne sont pas sous-titrés), ou dans un doublage en français, les deux au format Dolby Digital 5.1.

Bonus - 1,0 / 5

Clip musical (3’). Les deux jeunes acteurs enregistrent une chanson en néerlandais, sur un rythme afro-cubain.

Bande-annonce.

Image - 4,0 / 5

L’image numérique (2.00:1), lumineuse, d’une texture douce convenant au thème du film, propose des couleurs agréablement saturées, étalonnées avec soin.

Son - 4,5 / 5

Le son Dolby Digital 5.1 restitue avec clarté les dialogues de la version originale et du doublage et avec finesse le bel accompagnement musical de la compositrice allemande Franziska Henke. L’équilibre entre les cinq canaux réussit à instaurer une sensation d’immersion dans l’ambiance des nombreuses scènes tournées en extérieur.

Crédits images : © Les Films du Préau

Configuration de test
  • Vidéo projecteur JVC DLA-X70BRE
  • OPPO BDP-93EU
  • Denon AVR-4520
  • Kit enceintes/caisson Focal Profile 918, CC908, SR908 et Chorus V (configuration 7.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 275 cm
Note du disque
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Philippe Gautreau
Le 10 juillet 2020
Les premiers émois amoureux d’adolescents, délicatement racontés, sans mièvrerie. S’il s’adresse surtout à des adolescents de l’âge de Sam et de Tess, ce premier film, réussi, plusieurs fois primé, peut être vu sans le moindre ennui par des spectateurs de tous âges.

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Multimédia
Ma folle semaine avec Tess
Bande-annonce VF
Ma folle semaine avec Tess
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