Retour à Séoul

Retour à Séoul (2022) : le test complet du DVD

Réalisé par Davy Chou
Avec Park Ji-min, Oh Kwang-rok et Han Guka

Édité par Blaq Out

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Le 12/07/2023
Critique

La recherche par une jeune femme de ses parents biologiques donne à Davy Chou l’occasion de brosser un délicat portrait féminin.

Retour à Séoul

Freddie, adoptée à un an par une famille française, n’a aucun souvenir de sa famille biologique ni du pays où elle est née, la Corée du Sud. Elle a 25 ans quand elle s’envole vers Tokyo pour affaires. Son vol annulé à cause d’un typhon, elle décide soudain d’aller à Séoul. Le hasard d’une rencontre lui donne l’idée de rechercher ses parents biologiques…

Retour à Séoul, coproduit par la France, la Corée du Sud, l’Allemagne, la Belgique, la Roumanie, le Cambodge et le Qatar, est sorti dans nos salles en janvier 2023. L’histoire de Laure Badufle, une amie du réalisateur, a inspiré le scénario, découpé en deux parties : une première découverte superficielle de la Corée en deux semaines, suivie, quelques années plus tard, d’un « retour à Séoul », point de départ d’une tentative d’immersion.

Retour à Séoul, écrit et réalisé par Davy Chou, cinéaste français né en 1983 d’origine cambodgienne, a été sélectionné à Cannes dans la section Un Certain Regard et aux Oscars pour représenter le Cambodge. C’est son troisième long métrage, après Le Sommeil d’or, sorti en 2011, un documentaire sur le cinéma cambodgien, et Diamond Island, l’histoire d’un adolescent quittant le Cambodge rural pour devenir ouvrier en bâtiment, uniquement pour retrouver son frère aîné disparu. Le film fut sélectionné à Cannes pour le Grand prix et salué par le Prix de la SACD.

Retour à Séoul

Retour à Séoul raconte le parcours de Freddie en évitant le sentimentalisme larmoyant et les clichés qu’aurait pu susciter l’histoire, souligne les contradictions de Freddie, tour à tour attirée et repoussée par l’environnement qu’elle découvre peu à peu, un nouveau monde dont elle ignore la langue et les codes. Apaisée par l’aboutissement de sa quête, elle est aussi tourmentée par la crainte d’un deuxième abandon par ses parents biologiques.

Le rejet délibéré du pathos est soutenu par le jeu discret de Park Ji-min, une artiste plasticienne vivant en France depuis l’âge de neuf ans avec ses parents coréens. Elle tient ici son tout premier rôle et n’avait jamais eu l’intention de devenir actrice. D’autres débutants figurent dans la distribution auprès d’acteurs professionnels, coréens ou français, tel Louis-Do de Lenquesaing.

Retour à Séoul

Présentation - 2,5 / 5

Retour à Séoul (114 minutes) et ses suppléments (59 minutes) tiennent sur un DVD-9 logé dans un boîtier épais de 14 mm.

Le menu propose le film dans sa version originale, en français, coréen et anglais, avec sous-titres optionnels, et le choix entre deux formats audio, Dolby Digital 5.1 ou 2.0 stéréo.

Piste d’audiodescription Dolby Digital 2.0.

Sous-titres pour malentendants.

Bonus - 2,5 / 5

Entretien avec Davy Chou conduit par Nicolas Billon (30’). Son idée était de « prendre à contre-pied le récit qu’on attend d’un tel sujet » ce qu’exprime le comportement imprévisible de Freddie qui « déborde du cadre » dans lequel on tente de la fixer, et de réaliser « un film contre le précédent, Diamond Island ». La chance lui a permis de découvrir une jeune Française d’origine coréenne, capable de tenir un rôle qui exigeait de communiquer subtilement des émotions contradictoires. Le rapport de Freddie à la Corée et aux personnages qu’elle rencontre est complexe, fait de rejet et d’attirance. Les cinéastes auxquels il a le plus pensé en réalisant le film sont Hou Hsiao-sien, mais aussi et surtout les frères Safdie, pour Good Time (2017) et Uncut Gems (2019), en raison de leur « maîtrise totale de la mise en scène du chaos ».

Deux essais de l’actrice Park Ji-min (6’). Scène de l’aéroport et Première rencontre avec sa mère.

Répétitions de Park Ji-min : Cinq prises d’une même scène de Cinq pièces faciles de Bob Rafelson (11’), La danse (2’) et Improvisation avec Yoann Zimmer (10’) d’une conversation téléphonique simulée par les deux acteurs, assis dos à dos.

Retour à Séoul

Image - 4,5 / 5

L’image numérique, capturée par une caméra Arri Alexa Mini, au ratio original de 1.85:1, finement résolue, lumineuse, agréablement contrastée avec des noirs denses, déploie des couleurs naturelles, bien étalonnées. Une bonne lisibilité des plans en très basse lumière est assurée.

Retour à Séoul

Son - 4,0 / 5

Le son Dolby Digital 5.1 (avec une alternative 2.0 stéréo) garantit la clarté des dialogues. La dynamique et l’ouverture de la bande passante donnent à l’ambiance une bonne présence, avec un effet immersif limité par une utilisation timide des canaux latéraux qui profitent surtout à l’accompagnement musical.

Crédits images : © Aurora Films, Vandertastic Films, Frakas Productions, Merecinema, Anti-Archive

Configuration de test
  • Vidéo projecteur SONY VPL-VW790ES
  • Sony UBP-X800M2
  • Denon AVR-4520
  • Kit enceintes/caisson Focal Profile 918, CC908, SR908 et Chorus V (configuration 7.1)
  • Diagonale image 275 cm
Note du disque
Avis
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