Réalisé par Quentin Tarantino
Avec
Uma Thurman, Lucy Liu et Vivica A. Fox
Édité par TF1 Studio
« La Vengeance est un plat qui se mange froid » vieux
proverbe Klingon. Ca y est… ça commence… on est bien chez
Tarantino. Ca va saigner, vanner sec et défourailler comme
jamais. Qui a dit que Tarantino était un copieur ? Au
piquet… 2 heures de colle… non… à la réflexion 100 heures
de colle !!! Histoire de voir en DVD le millionième des films
que Tarantino, en élève appliqué, a regardé sa vie durant
pour arriver à ce degré de perfectionnement. Et pourtant !
D’aucun trouveront son cinéma exempt de défauts. Une
impudence bien naturelle qui fait honneur à l’observation et
à la raison. Tous ceux qui le diront sont dans le vrai !
C’est même ce qui accroche l’oeil, séduit et donne cette
intensité et cette puissance fusionnelle au cinéma de
Tarantino. Car Tarantino n’est pas un simple réalisateur, il
est avant tout un dénicheur de perles enfouie et de trésors
oubliés. Occupés pendant bien des années à visionner des
tonnes de pellicules devant sa télé, il s’en est imprégné
comme une éponge gorgée jusqu’à ne plus pouvoir se contenir
et finalement exploser. Le feu d’artifice envahit aujourd’hui
le grand écran, laissant étourdi les plus sceptiques et sans
voix ceux qui l’attendaient au tournant.
Reservoir Dogs,
Pulp Fiction,
Jackie Brown enfin… « Kill
Bill volume 1 ». En 4 films, l’homme est devenu une légende de
la taille de ceux dont ils pillent le talent. Mais à tout
pilleur, tout honneur puisqu’il ne manque jamais de leur
rendre hommage en s’appropriant et en
contextualisant… constamment en recherche de ce qui ferait
bien ou original, il donne à la restitution cet arrière goût
de nouveauté, ce « déjà vu mais jamais encore comme cela »,
adaptant à sa sauce la quintessence des grands maîtres… ses
guides spirituels et visuels se nomment Leone, Kurosawa,
Scorcese, De Palma mais aussi Franklin, Wise, Cassavetes,
Peckinpah… la liste est longue, bardée de célébrités mais
aussi d’inconnus et d’oubliés. C’est un tour de force que de
les avoir réunis ! Tour de force que quelques uns
n’apprécieront pas… arguant que, chez Tarantino, l’acte de
création n’y est pas ! Avec tout le respect qu’on leur doit,
ils ont tort ! Tout a été vu, tout a été fait au
cinéma… l’Art ne s’invente pas… il se réinvente ! Et chez
Tarantino, c’est le cas !!! Chaque morceau, chaque pièce du
puzzle scelle la nouveauté comme si de cet enseignement
raffiné des anciens, le cinéaste avait gardé l’esprit
pionnier. Dans Reservoir Dogs, la
violence du huis clos fait croire à une toute première fois.
Dans Pulp Fiction, les
histoires entremêlés instillent une manière de narrer
inédite. Quant à Jackie Brown,
Pam Grier crève l’écran (le grand) comme si elle y faisait
ses débuts. Et le spectateur de s’y sentir « like a virgin »
dans un cinéma qui le libère des carcans et tabous.
« Kill Bill Volume 1 » donne cette sensation… forte,
intense, libératrice. On n’y navigue entre rêve, fantasme et
réalité comme si ces univers pouvaient faire sens à se
rapprocher. La réalité est que Tarantino réussit un coup de
maître, fort de ses expériences et de sa passion pour les
cinémas (nippo-italo-américain en particulier) ! Feuilleton
débile sur musique rococo avec dictons à la noix… nulle part
ailleurs on n’aurait osé. Tarantino ose quitte à offenser.
Aucune importance, il a assez de talent pour gifler les
convenances. Scène 1, l’exécution… violente, sanguinolente,
choquante masquée derrière un judicieux noir et blanc. Tant
mieux, il va falloir deviner le rouge, les cicatrices, les
plaies, c’est encore plus terrifiant ! Où est Bill ??? On ne
le verra jamais… comment ne pas admirer ces deux préceptes
hitchcockien qui fonctionnent ici à merveille. Perversion,
méthode et génie… « Kill Bill Volume 1 » met toutes les
chances de succès de son côté. Le cercueil, « The Bride »
dedans ! Passez-le en accéléré, vous verrez la mariée
respirer. Message inattendu ou moment d’inattention, là
aussi, il faut décoder… il n’empêche que cela participe à
l’ambiguïté de l’instant. Tout le charme tarantinesque qui
oscille avec chance entre amateurisme et
professionnalisme… entre avant-gardisme et bon vieux cinéma
d’antant !
Et maintenant la traditionnelle vengeance froide et
déterminée ! Pendez-les haut et court parce qu’
Il était une fois dans
l’Ouest Sept Mercenaires se
battant Pour une poignée de dollars. Parmi eux,
Le Bon qui ne cracheront pas sur
Quelques Dollars de
plus. Indélébile litanie d’un cinéma d’anthologie, de Leone
à Kurosawa en passant par le catalogue des Shaw Brothers et
celui de Bruce Lee… tout ça en 1 seul épisode rythmé par le
bon son d’une musique pop-rock-classico-jazzie . Pour se
faire plaisir, Tarantino colle en plein milieu une scenette
italienne tirée des films de Brian De Palma, une demi-pause
qui tranche dans le vif et monte la tension d’un
cran… partition de Bernard Herrmann et division de l’écran,
le clin d’oeil (celui de Daryl Hannah) est marquant et
dessine une jolie mise en abîmes ; Tarantino rend hommage à
De Palma lui même inspiré par Hitchcock. L’assimilation est
complète, les références multiples et pertinentes. Et dans ce
creuset, une histoire simple, dépouillée à l’extrême,
prétexte à de fabuleux combats sur-stylisés et de purs
moments de frisson et d’émotion. La scène qui voit « The
Bride » pleurer son bébé est sans égale. Elle fait appel à
une immédiate compassion sans voyeurisme excessif, rappelant
simplement qu’il peut y avoir de la pureté même dans les
univers les plus viciés. Elle est aussi un habile procédé
pour faire adhérer le spectateur à cette vengeance
sanguinaire… Venez touchez ma détresse,
Monseigneur… Tarantino manipulateur. Certes OUI et pour
notre plus grand bonheur !. « Elle mérite de se venger, et
nous méritons de mourir » scandera Madsen. Vu sous cet
angle, les katana vont pouvoir chauffer pour une juste
cause…
Ou du moins le croit-on… car rien n’est simple (voire
simpliste) chez Tarantino. L’homme a trop de recul pour
laisser la simplicité (le simplisme) s’emparer de son oeuvre.
Ca va être « oeil pour oeil, dent pour dent » et pas sûr que
les « gentils » aient gros à gagner ! Premier combat et déjà
on s’empresse de douter sur la méthode de cette ange de la
vengeance. Comment peut-on assassiner une mère devant les
yeux de sa fille ? Aussitôt après vient la scène de
l’hôpital, l’explication de ce qui s’est passé et la mariée
nous gagne à nouveau à sa cause. Mais plus loin, le combat
contre les « 88 fous », une scène d’anthologie qui donne 1001
coups de pieds aux escarmouches ampoulées de
Matrix Reloaded, laisse exploser sa haine
vengeresse avec une telle dureté dans le ton et les traits
(de son visage) qu’à nouveau, il y a distanciation… « Kill
Bill Volume 1 » bénéficiera tout du long de cette
haine-passion que nous inspire la complexité du personnage.
Envoûtant et fascinant, n’est-ce pas ce qui caractérise « The
Bride » et l’oeuvre de Tarantino ?
En cela « Kill Bill Volume 1 » est un sortde Best Of (le mot
est lâché) Tarantinesque. Galerie de personnages amoraux,
bien épais, plus déjantés que jamais… dans des situations
incongrues voire absurdes, portant des vêtements
inappropriés… .fous-dingues de la gâchette et cyniques
échevelés. Oui « Kill Bill Volume 1 » est bien un Tarantino.
Et comme si une telle déclaration ne suffisait pas, le
cinéaste y glisse certaines de ses scènes favorites : la
scène du coffre, la scène de séquestration et de viol
(l’Hôpital et Buck rappellent étrangement les sévices
infligées à Ving Rhames dans
Pulp Fiction ou l’oreille
tranchée dans Reservoir Dogs),
les gros plans sur la mort (La Balle sortant du canon d’un
flingue rappelle là encore le gros plan de l’injection de
cocaïne toujours dans Pulp
Fiction ou le rail de cocaïne dans
Jackie Brown… comme si filmer
la mort fascinait le réalisateur), la présence d’un maître à
penser (Sonny Chiba remplaçant Harvey Keitel ou Lawrence
Tierney) etc. Tarantino personnalise et signe son oeuvre
jusqu’à la rendre intime. Manque d’imagination ? Vanité
grossière ? Certainement pas ! En procédant ainsi, il
préserve son travail du Blockbuster désincarné censé bluffer
le spectateur sur un nom. Arce que c’est signé Tarantino, on
devrait s’extasier ? Bien sûr que non..le réalisateur est
trop exigeant pour tomber dans cette facilité. C’est sa
patte, sa mise en scène, son travail qui donne à ses films
cette tonalité si particulière. Donnez-lui James Bond et il
en fait un personnage introspectif et profond. Donnez-lui
Mary Poppins et il la transforme immédiatement en péchersse
frustrée. Tarantino travaille sur l’humain laissant de côté
béatitude consacrée et politiquement correct exigé.
« Kill Bill Volume 1 » le prouve. Ca tranche, ça taille, ça
raconte avec infiniment de jubilation ! Crescendo, la tension
monte jusqu’au combat final ( ?), clôturant un remarquable
premier épisode. La coupure assoit ! Maîtrise du sujet,
respect du spectateur… pas de « ben voilà » type
Matrix Reloaded mais un subtil « à suivre »
qui nous donne à rêver et conjecturer. Sensation merveilleuse
que d’avoir pénétré ce kaléidoscope cinématographique
brillant et riche d’idées. Les yeux fermés nous iront voir la
suite. Merci Monsieur Tarantino, puissiez-vous longtemps nous
offrir de pareils instants !
Edition double DVD, première d’une série d’ores et déjà
annoncée, « Kill Bill Volume 1 » exhibe une volonté manifeste
de faire poireauter le chaland. Saigner Bill était dans les
projets de TF1 Vidéo (voir notre article). Avec cette
édition, l’éditeur s’est tout juste contenté de l’égratigner.
Bonus restreints, absence de mention « collector » et pour
cause, sans parler de l’indispensable commentaire dont TF1
Vidéo et Tarantino nous privent. C’est abject mais il faut se
résigner… nous allons tous devoir attendre !!!
Côté packaging, c’est l’un des plus beaux que l’éditeur ait
réalisés (de sa longue carrière) et incontestablement le
meilleur des éditions DVD de Quentin Tarantino. Typographie
en relief, photos et couleurs magnifiquement assemblées,
c’est du très bel ouvrage qui attire l’oeil et donne envie
d’acheter. ATTENTION ! Toute insertion de la galette du film
peut vous faire instantanément atteindre le Nirvana. La Zic,
les images sans oublier une ingénieuse animation 3D et des
transitions ultra léchées, voilà de quoi être contenté.
Bien choisir le format sonore puis exercer une légère
pression (fébrile) sur la mention « film » et impérativement
être assis, bien calé dans son fauteuil… une chaise
rudimentaire serait contre-indiquée. Il vous faudra du solide
pour tester la puissance de cette édition DVD. Transfert
image éblouissant et bande-son furieusement décoiffante,
voilà de quoi vous faire oublier presque totalement la misère
de suppléments. Niveau réalisation, cette édition simple et
raffinée mérite d’entrer dans le top 10 des éditions de
l’année.
Le Hic, c’est le 2ème DVD. Celui qu’on aurait préféré un peu
plus fourni. Celui avec 3 bonus qui se battent en duel.
Oui !!! On sait, cette édition n’est pas labellisée »
collector » mais tout de même. Il y a certaines limites à
l’exploitation vidéo d’un film. Quand Peter Jackson et Seven
7 éditent le DVD prestige du film
Le Seigneur des Anneaux, ils
ne se moquent pas ouvertement du monde en collant 2 ou 3
bonus fous la faim… Là, soyons clairs, c’est le cas ! Pour
ceux qui ne l’auraient toutefois pas remarqué, on peut
trouver sur le marché les éditions collector des autres films
de Quentin Tarantino. Elles ont été sorties presque
concomitamment avec le DVD de « Kill Bill Volume 1 ». Rien
que pour vous écoeurer un coup, jetez un oeil du côté des
suppléments de ces éditions et imaginez que pour arriver à
cette liste fournie, il a fallu (en moyenne) 3 éditions d’un
seul et même film. Celui qui a ouvert la voie à ce genre de
pratique est un certain George Lucas. Ce n’est pas ce qu’il a
fait de mieux mais sa méthode a été rapidement imitée.
Décevant tout de même de la part d’un Tarantino qu’on
espérait hors du système et proche des fans…
Le Making of (21’10 - VOST)
C’est le seul bonus dont vous pourrez retirer quelque chose
bien que tout ce qui soit dit dedans ait été largement relayé
par la presse. Logique ! Il s’agit d’un supplément
promotionnel travesti en « making of » pour l’occasion. Le
montage nerveux et les cartons vite faits mal faits annoncent
la couleur. En quelques minutes, il va falloir en dire un
maximum sans dévoiler trop de l’intrigue ou de la
fabrication. A peine interviewés, on coupe la parole aux
acteurs, quelques paroles en flash, 2 ou 3 remarques à
l’emporte-pièce type « c’est du pur Tarantino » et on
passe au suivant. Balancer des phrases chocs et parler à la
vitesse de la lumière, voilà la recette. Et pour parler à la
vitesse de la lumière, faites confiance à Quentin Tarantino
intarissable sur ses anecdotes de tournage, de pré et de post
production. L’achat du CD des 5,6,7,8 dans une boutique de
fringues au Japon vaut son pesant de cacahuètes. Ne pas rater
non plus les descriptions attendries des studios de Pékin,
construits par Mao. 2 morceaux choisis qui sauvent du pompeux
rabâchage, cette featurette auto-proclamée « making of ». Une
interview de Quentin Tarantino un peu moins entrecoupée
d’extraits de films aurait été mille fois plus pertinente.
Pour l’heure, ce « »« making of »« » débite trop de
généralités pour vraiment être intéressant.
Dispensable !!!
5, 6, 7, 8 en concert (5’23)
Le chef d’oeuvre !!! De quoi s’agit-il ? Tout simplement de
la scène complète tournée par Tarantino dans la villa où les
5, 6, 7, 8 donnent un concert. La première chanson est
inédite, l’autre est celle dont s’est servi Tarantino pour
monter la séquence. Encore faut-il le deviner !!! Rien ! Pas
l’ombre d’une explication ni même d’une introduction… allez
danse !!! Sans autres commentaires.
Galerie de photos
20 photos de production alternant plans du film et plans de
travail. C’est très jolie mais où est la musique du film, où
est le slideshow, où sont les annotations de Tarantino en
personne ??? Ca sent le
je-te-file-20-photos-et-débrouilles-toi-avec ou je ne m’y
connais pas. Quand on pense au travail qu’il y a eu pour
boucler le CD de la BO de « Kill Bill Volume 1 » et que sur
le DVD, l’éditeur n’est même pas capable d’ajouter 3 paroles
et 2 musiques pour accompagner ses bonus, c’est à vous nouer
la gorge et vous serrer le coeur… de dépit !
Le Film-annonce de « Kill Bill Volume 1 » (2’21 -
VF)
Encore un supplément totalement raté ! Comment peut-on avoir
l’idée de mettre entre les mains de cinéphiles (le public de
Tarantino) un film-annonce doublé ? Comment ??? Il faut avoir
un complet mépris ou une totale méconnaissance du marché pour
proposer le film annonce d’un Tarantino en français !!! C’est
proprement scandaleux… on ne parle même pas des conditions
dans lesquelles le film-annonce est diffusé, on en
deviendrait méchant. Bref… un bonus à éviter
impérativement !
Teaser de « Kill Bill Volume 2 » (0’51 - VOST)
Un Teaser alors que le film-annonce de « Kill Bill Volume 2 »
est sorti depuis quelques temps… enfin ! c’est le dernier
des bonus de ce DVD et le festival de « grand n’importe quoi
» aura été complet !!! Pour les acharnés. 2 bonus
cachés sont à trouver dans le clocher de l’Eglise. 1
« making of » des menus animés en 3D et… roulements de
tambour… les crédits ! Fin de l’histoire !!! Début d’une
exploitation…
Rarement image aura été aussi riche et aussi belle. Cela tient
d’abord au style « inimitable » de Tarantino qui flirte
habilement avec les ambiances ; Noir & Blanc, couleurs,
surexpositions, ombres chinoises… que le transfert sur DVD
rend parfaitement et fidèlement. Il n’y a pas une teinte dans
« Kill Bill Volume 1 », il y en a 100. Le désert, les
souvenirs, le Japon, l’intérieur de la villa, le jardin
d’hiver de la villa… autant d’atmosphères à restituer comme
les pièces d’un gigantesque puzzle qui, éparpillées semblent
antagonistes puis une fois réunis donnent l’indescriptible
sensation d’avoir été prédestinées à s’emboîter. Ajoutez à
cela les zoomings et panos agressifs empruntés aux films de
Kung-Fu et vous aurez la panoplie complète du défi qu’a
relevé l’éditeur.
Le résultat dépasse nos espérances. Sans parler des gels,
stries et autres parasites indésirables totalement absents de
cette édition DVD, l’image est une fois encore de toute
beauté ! La méthode de l’éditeur : respect du travail de
l’auteur et simplicité. TF1 Vidéo n’a pas cherché les effets
compliqués, les contrastes trop appuyés ou les filtrages
renforcés. Ce que vous avez vu au cinéma, vous le verrez en
vidéo.
1 séquence atteste en particulier de l’excellence du
transfert : la scène de combat à l’intérieur de la villa.
Tout simplement éblouissante, elle concentre à elle seule les
ambiances développées par ce premier volume en mêlant film de
Samouraï, Thriller et Western. Film de Samouraï à travers des
combats réglés magistralement. Thriller induit par le
personnage de Lucy Liu en chef de bande soupçonneuse flairant
l’odeur de son ennemie. Western dans le découpage qui propose
un flash back expliquant la haine de la mariée envers le
personnage de Julie Dreyfus. Le portable rappelant
singulièrement l’amorce des thèmes musicaux d’Ennio
Morricone. 3 ambiances impeccablement retranscrites par le
support qui décrit un large spectre de couleurs avec
infiniment de nuances. Une image d’anthologie !!!
Cette fois encore, ayez la gentillesse de prévenir vos
voisins… .car la qualité et le niveau sonore de « Kill Bill
Volume 1 » pourraient bien vous servir à tester votre
installation 5.1. La puissance et l’équilibre du mixage sont
proprement hallucinants. Du très rarement entendu ! Effets
surrounds constants, équilibrage performant, voix claires et
détachées, scènes d’action puissantes. Bref… le bonheur
total… dès les premiers instants. L’exécution, bang bang
puis vient le combat dans l’appartement qui poussera une
première fois le son de votre installation. L’impression d’y
être, de sentir toutes choses se briser autour de
vous… d’esquiver le poignard, d’encaisser les coups.
Sensation captivante et à la fois déstabilisante qui a le
mérite de vous emmener dans le film pour ne plus vous lâcher.
La scène de la villa contre les 88 fous atteint des
sommets.
Dolby Digital 5.1 et DTS 5.1 en VF et en VOST, voilà qui
donne d’intéressantes perspectives. Toutefois, la différence
entre Dolby Digital et DTS n’est pas à ce point flagrante
qu’elle justifiât l’impérieuse nécessité du format. Autrement
dit, le DTS, c’est un peu pour faire joli !!! Argument
commercial de poids on le sait mais ici de peu d’intérêt.
Dommage et peu important à la fois ! Qualité et puissance
sont assurément au rendez-vous !!!
Pas la peine de faire semblant d’hésiter… choisissez la
VOST. Même si le doublage français est plutôt réussi, rien ne
vaut les timbres de voix originels des interprètes. Le pétage
de plombs de Lucy Liu ou bien la voix traînante et fatiguée
de Carradine sont autant de coups de maître dans ce film
pensé et réglé jusqu’aux cameos. Néanmoins pas de grande
différence entre la VF et la VOST. Toutes deux développent un
5.1 puissant et dynamique qui transformera votre appartement
en champ de bataille. Dernière précision qui tient à coeur
certains d’entre vous. Elle concerne le sous-titrage. Il est
consternant de voir que TF1 Vidéo s’obstine à coupler de
force VO et sous-titres français comme il est consternant de
s’apercevoir qu’il n’y a toujours aucun sous-titres anglais
sur ses éditions. Certains dévédéphiles aiment à sélectionner
le sous-titrage anglais avec une piste VO ou VF… c’est leur
droit et c’est aussi un élément essentiel du cahier des
charges du DVD… être libre de choisir la langue et les
sous-titres. Voilà c’est dit… il est encore temps pour
l’éditeur de changer sa politique en la matière.
Bonne séance d’anthologie à toutes et tous… à bientôt
pour la suite !!!