Réalisé par Rob Cohen
Avec
Paul Walker, Vin Diesel et Michelle Rodriguez
Édité par Universal Pictures Home Entertainment
Pour une petite bande de voyous, contenter leur passion de
belles voitures customisées à mort et de tuning revient très
cher. Alors, pour pouvoir assouvir tous leurs désirs, ils
décident de braquer des camionneurs pour leur dérober du
matériel en tous genres : télévisions, lecteurs DVD (tiens ?),
caméscopes, hi-fi… Bref, que des produits faciles à revendre
dans la rue. L’agent Brian O’Conner est alors chargé
d’infiltrer ces gangs de la nuit et démasquer les coupables…
Faut-il vraiment aimez le bruit des voitures, ou courses
automobiles en tous genres, pour apprécier un film comme « Fast
and Furious » ? Oui, incontestablement ! Car, ce n’est
certainement pas son scénario qui vous tiendra en haleine,
loin de là. Mais, si vous vous intéressez, un temps soit peu,
aux sports mécaniques, alors ce film est fait pour vous.
La réalisation de Rob Cohen ne repose que sur ses scènes
d’actions ultra-mouvementées avec, en vedette, de superbes
bolides super-équipées. Il ne cherche pas à faire travailler
vos neurones, mais seulement à divertir un maximum. Et on ne
peut que s’extasier devant le résultat.
Il livre un film furieusement efficace, bien rythmé par des
courses de folie, et où tout est programmé pour surprendre,
épater, et impressionner le spectateur. La présence de Vin
Diesel au casting apporte un plus indéniable. Il est taillé
pour le rôle, et s’en donne à coeur joie avec son personnage
de brute épaisse…
Alors, attachez vos ceintures, accrochez-vous bien à votre
fauteuil, vous êtes partis pour un pur moment de plaisir à
délecter avec une boisson fraîche et un peu de pop-corn. En
voiture !
Les menus sont à l’image du film : rapides et nerveux. Normal,
puisqu’il s’agit de séquences phare retravaillées
graphiquement. Les transitions entre les différentes sections
sont superbes, et tout aussi réussis.
Concernant la technique, l’éditeur nous gratifie d’un DVD de
référence. Sont au rendez-vous, une image parfaite et une
piste DTS qui fera date !
Hormis les commentaires de Rob Cohen dans les scènes coupées,
tous les suppléments ont été sous-titrés en français.
Commençons par le commentaire audio du réalisateur où
l’on sent un Rob Cohen très à l’aise dans l’exercice. Il ne
perd pas de temps, et rentre tout de suite au coeur du sujet.
Parsemé d’intéressantes anecdotes, il explique en détail toute
la conception de son film et décortique chaque plan avec une
précision étonnante. Il n’hésite pas non plus à évoquer les
nombreux ennuis techniques que lui et son équipe de tournage
durent surmonter afin d’obtenir un film tel qu’il le voulait.
Le making of débute avec Rob Cohen et ses acteurs qui
nous parlent d’abord de cette sous-culture, créée auprès des
jeunes américains, et de la réalité de ces courses
clandestines d’où est inspiré le film.
Ils nous expliquent ensuite toute l’importance d’avoir des
voitures aussi « bonnes » que les acteurs, et toute la
difficulté à retranscrire la vitesse sur grand écran.
On poursuit avec un portrait des acteurs du film, et plus
précisément de leurs personnages à l’écran, et du réalisateur.
Leurs déclarations et les images proposées montrent bien que
tous ont pris un réel plaisir à travailler ensemble sur le
projet.
Pour conclure, on a droit à quelques courtes démonstrations
des meilleures cascades du film.
S’il n’est pas en tous points passionnant, ce petit making of
séduira grâce à sa réalisation très bien construite et à ses
nombreux intervenants.
La MPAA - Les risques de censure est le documentaire
qui à de quoi rendre furieux, et sans mauvais jeu de mot ! On
y voit le réalisateur et son monteur, en pleine séance de
montage, expliquant comment ils doivent « charcuter » le film de
quelques secondes, pour qu’il plaise à ces messieurs membres
de la MPAA, afin qu’un PG-13 leur soit accordé. Même si Rob
Cohen avoue lui-même le besoin évident d’une telle
classification pour un film destiné à un public jeune, cela
n’en reste pas moins consternant de voir comment un
réalisateur est obligé de scruter chacun de ses plans, image
par image, pour satisfaire de pseudo-moralistes…
Derrière Etudes multi-angles des cascades se cache en
fait la fabrication de la dernière et plus impressionnante
cascade du film. Elle nous est présentée sous huit prises de
vues différentes, et sous son montage final.
Les effets spéciaux nous dévoile maintenant le duel
final en trois étapes :
La première - « Point du vue du train » - dispose de deux angles
de vues. L’un avec la prise originale, sans travail numérique,
et l’autre avec le rajout d’effets spéciaux.
Vient ensuite les « Voitures vues de face ». Proposé sous trois
prises différentes, on nous montre d’abord la scène filmée
avec le train uniquement, puis avec seulement les deux
voitures. Le troisième angle superpose ces deux séquences et
alterne les prises de vues.
On termine avec les « Voitures vues de coté » qui reprend
exactement le même principe que pour la vue de face.
C’est autour de la première course de délivrer tous ses
secrets dans le Clip des effets spéciaux. D’une courte
durée, ce clip fait office de mini-making of à lui tout seul.
Enchaînant séquences du film, story-boards, images de
synthèses non finalisées, et tournage des acteurs sur fond
bleu, il nous montre bien les méthodes et trucages employés
pour concevoir une pareille scène.
La Comparaison Film/Story-boards permet de découvrir la
première et la dernière course telles qu’elles furent
imaginées, puis finalement réalisées. Très vite, on se rend
compte que Rob Cohen a su respecter au mieux ses modèles.
Les scènes supplémentaires sont au nombre de huit, mais
n’apportent rien de bien important au film. Au contraire, si
elles avaient été intégrées au montage final, elles n’auraient
que réduit l’impact du film en lui donnant trop de longueur. A
noter qu’il est possible d’écouter un commentaire du
réalisateur sur chaque scène, mais l’éditeur n’a pas juger bon
de le sous-titrer…
Long de vingt-cinq pages, et entièrement traduit en français,
Racer X : l’article qui a inspiré le film retrace un
fait réel dont les scénaristes se sont servi pour imaginer ce
long-métrage.
On en arrive à la section la plus comique du DVD : celle des
Clips musicaux. Au programme, deux clips de rap
américain et un dernier, avec beaucoup de son de guitare
électrique, d’un style plus rock. Jusqu’à là, me diriez-vous,
rien ne prête à sourire. Sauf que lors de la sélection du clip
que l’on désire visionner, une petite mention nous apprend que
les deux premières vidéos ont été censurées à cause de leurs
langages certainement jugés trop choquants. Si, si, je vous
assure ! Je ne plaisante pas !
Alors, que l’on soit privés d’une petite seconde de bras
ensanglanté pendant le final passe encore (même si c’est déjà
risible), mais prendre la peine de censurer quelques
malheureuses paroles d’un clip, devient carrément du grand art
!
Chapeau bas messieurs censeurs, vous avez frappé un grand coup
!
Index de la musique est un autre chapitrage du film qui
nous emmène directement aux morceaux qui composent la bande
originale. Si une piste sonore avec les musiques isolées avait
été incluse, ce petit supplément aurait certainement plû à
beaucoup. Là, il ne sert pratiquement à rien…
Restent les Notes de productions, entièrement traduites
en français, les très complètes filmographies de chaque acteur
et du réalisateur, ainsi que la bande-annonce.
Un véritable feu d’artifice !
Tout a été pensé pour en mettre plein la vue et le DVD est le
meilleur moyen d’en profiter. Les couleurs, vives comme
jamais, sont éclatantes et la compression, sans faille,
parfaitement maîtrisée. Les bolides, avec leurs designs
agressifs, peuvent alors dévoilés toute leur beauté. On est
tout simplement ébloui par une image de qualité, et on en
redemande !
Aïe, aïe, aïe !
Si vous êtes encore en bonne relation avec vos voisins, ce ne
sera peut-être plus le cas après la vision de ce film. A moins
que vous les invitiez chez vous, pour qu’ils puissent profiter
du spectacle ahurissant qu’offre la bande-son de « Fast and
Furious »…
Commençons par le meilleur : la piste en VF DTS.
Monumentale ! On est presque tenter de dire qu’on a jamais
rien entendu de tel. Comme pour l’image, on reste ébahi devant
le soin apporté à la bande-son. Le mixage, surpuissant à tous
les niveaux, dégage une agressivité rarement atteinte et
lorsque les fameuses caisses ne ronronnent pas, c’est une
musique très rythmée qui prend le relais. D’une solide
précision, les innombrables et tonitruants effets arrières,
associés à des graves monstrueusement efficaces, offrent ce
qui est LA bande-son référence du moment.
Avec la piste VF en DD 5.1, on passe à un étage inférieur. Si
l’écoute de la piste DTS n’était pas aussi mémorable, on
aurait dit que la version DD est d’excellente facture. Car
elle l’est véritablement. Mais, en comparaison, elle offre
bien moins de dynamique et de pêche que sa grande soeur. Les
enceintes arrière sont toujours aussi présentes, les basses
aussi, mais avec beaucoup moins de précision et, surtout,
beaucoup moins de puissance…
Le niveau de la piste VO en DD 5.1 se hisse bien plus haut que
celui de son homologue français. Sans atteindre les qualités
du DTS, elle s’avère bien plus performante que la VF DD avec
des graves d’une meilleure profondeur et des dialogues mis en
retrait, qui laissent parler l’action…