Réalisé par Ronald Neame
Avec
Gene Hackman, Ernest Borgnine et Red Buttons
Édité par 20th Century Fox
Lors d’une croisière tranquille, « le Poseidon », un paquebot de
luxe, est victime d’un raz de marée qui le fait chavirer ; il
flotte désormais le ventre à l’air. A son bord, un petit groupe
de personnes, dirigé par un prêtre peu ortodoxe (si j’ose dire),
entamera un voyage périlleux dans les entrailles du monstre
blessé pour regagner la surface.
Leur périple ne se fera pas sans perte, et il devront lutter
contre le bateau qui devait leur offrir le plus beau voyage de
leur vie.
Inspirée d’une histoire vraie, celle d’un paquebot couché sur le
flanc, « le Poseidon » sert de brouillon au chef-d’uvre de John
Guillermin « La tour infernale » (aussi produit par Irwin Allen) ;
on y retrouvera donc les mêmes ingrédients et personnages stéréotypés.
Mais pour un galop d’essai « le Poseidon » s’en sort avec les honneurs.
Il s’avère être un film distrayant, qui occupe deux bonnes heures
avec des situations dangereuses et des rebondissements à gogo, et
cela, même si le cinéma d’action d’aujourd’hui nous a habitués à des
scénarios plus intenses et des effets spéciaux plus soignés.
La jaquette du film est loin d’être la plus belle création des éditions FPE ; et même si elle s’inspire grandement de l’affiche du film, elle donne l’aspect d’un mauvais photomontage. Le menu, en revanche, présente des pages de navigation qui ne se contentent pas d’être de simples photos de production : ce sont des décors conçus pour l’édition DVD. Fantastique ! Dommage qu’ils soient catatoniques (ni animation ni musique) et peu diversifés. Seul le curseur de navigation est une bonne trouvaille : un paquebot apparaît sur la ligne à selectionner, une fois votre choix fait, le bateau se retourne.
Ne nous voilons pas la face, « le Poseidon » n’est pas un film culte. Ce
n’est pas non plus une grande date de l’histoire du cinéma. Une
édition collector ne se justifie peut-être pas. Mais entre le zéro
bonus et le trop plein, le choix est ici assez judicieux, à
commencer par une featurette d’époque ; dix minutes de bla bla
marketing, qu’on regarde d’un oeil amusé.
La bande-annonce est recadrée 4/3 et VO uniquement.
Enfin, une série de filmographies, en anglais uniquement. Cet élément
aurait gagné à être traduit.
Une filmographie du producteur Irwin Allen aurait été la bienvenue
en revanche, accompagnée par les bandes-annonces de quelques unes de
ses autres productions « Voyage to the bottom of the seas »,
Le Voyage fantastique et, bien sûr, « La tour infernale », qui est impatiemment
attendu sur le support magique par de nombreux cinéphiles.
Une belle image dans l’ensemble, plans cristallins et couleurs
irréelles à foison, sublimée par une compression qui se gausse de la
difficulté de restitution sur certains plans soap (on barbouille
l’objectif de vaseline pour un rendu brumeux) ou de l’obscurité.
On atténuera notre enthousiasme à la vue de certain plans manquant de
piqué (surtout les scènes à effets spéciaux).
Soit, c’est du mono, mais du mono clair comme de l’eau de source. Les trois langues sont à niveau égal (les doublages français et italien sont très réussis) sans qu’aucun ne favorise les voix par rapport au bruitage. Quitte à choisir, on se rabattra sur la VF, qui, par son côté cartoon (typique des années 70), désamorce le sérieux guindé de la VO. Un mystère inpénétrable accompagne ce DVD toutefois, seules trois pistes sont indiquées (VO, VF, VI) mais mon lecteur indique la présence de QUATRE pistes, et comme il est impossible de changer de langues à la volée, et que la jaquette ne mentionne pas la présence d’un commentaire audio, le mystère reste entier quant à la nature de cette quatrième piste.