Réalisé par Clyde Geronimi
Édité par Walt Disney France
Un film d’animation de Walt Disney moins innocent qu’il n’y paraît, inspiré très librement du roman de Lewis Carroll. On retient des personnages et situations extravagantes (le Lapin Pressé, le Chat du Cheschire, les non-anniversaires?), mais « Alice » reste avant tout la métaphore d’une fille qui découvre l’adolescence et sa propre sensualité.
« Alice au Pays des Merveilles » est le tout premier film d’animation Disney à sortir en DVD (après le Japon mais avant les US !). Le moment était très attendu, et il fait presque oublier l’incapacité chronique de Disney à sortir des fonctions multilangue « user friendly », ou à ajouter des extras. Le packaging ne laisse aucun doute : il s’agit d’un des « Grands Classiques » de l’oncle Walt, à revoir et à posséder. A noter sur l’arrière de la jaquette la présence d’un hologramme Disney, pour certifier l’authenticité du titre. On regrette l’absence des sous-titres français. Les personnes qui désirent voir le film en VO devront bien s’accrocher : l’anglais - plutôt British - est irréprochable, mais il emploie des formes d’expression qui ne sont plus dans le langage courant.
Dans 5 ou 6 ans peut-être, lorsque Disney voudra bien sortir une édition collector. Tout le savoir faire a été concentré dans le mastering du titre. Au moins, l’opération est parfaitement réussie.
En un mot, étonnante. Si Disney a fait le strict minimum du coté de l’interactivité, elle se fait pardonner grâce à un master sans aucun reproche, et à un bitrate vidéo qui flirte allègrement entre les 7 et les 8 Mbit/s. Qui se souviens t-il d’une copie de « Alice » avec des couleurs si riches et si saturés ? Les passages les plus délicats (la nuit dans la forêt, le chat du Cheschire?) ont été réussis avec succès. Les plus exigeants pourront remarquer des mineurs (et très rares) défauts de compression, et parfois des rouges qui « trouent » l’écran. Mais peu importe. « Alice » reste un film à voir en image par image.
Malgré une piste anglaise remasterisée en 5.0 (et non pas 5.1, comme annonce la jaquette!). L’ampleur du spectre sonore a du mal a se faire remarquer, ce qui est parfaitement compréhensible en considérant l’âge du film (1951). Mais les voix et les chansons sont suffisamment limpides, et c’est ça qui compte. La piste française (en « twin mono ») mets les voix bien en avant, et elle n’est pas mal non plus. La piste son la plus mal lotie est la version italienne : on dirait qu’elle sort d’outre-tombe. Pour passer entre une langue et l’autre, il faut (hélas !) revenir au menu du DVD.