Réalisé par David Yates
Avec
Daniel Radcliffe, Rupert Grint et Emma Watson
Édité par Warner Bros. Entertainment France
Contrairement à certaines sagas, les personnages d’Harry Potter grandissent au fil des volumes. Et forcément le ton change avec l’âge. Les questionnements ne sont pas les mêmes, l’âge adulte arrive à grands pas et avec lui certaines responsabilités. Mais surtout, le danger et les menaces ont le bon goût de « grandir » avec eux. Du coup, on assiste y compris dans les films à un durcissement du ton et à une profonde modification dans les événements et préoccupations qui entourent les principaux personnages.
Le virage a déjà été amorcé dans les précédents films (surtout depuis la Coupe de Feu), mais ici on atteint un nouveau pic de noirceur, de tension, de menace et même d’événements tragiques.
Tout ceci se ressent dans le jeu des acteurs qui semblent tous retenir leur souffle dans l’attente des dangers, et jusque dans la superbe photographie du film qui n’affichera que vers la fin quelques timides rayons de soleil. Tout le reste de l’aventure est plongé dans un sorte de rêve-cauchemar qui ne laisse transpercer que quelques saillies humoristiques (surtout axées sur les tourments amoureux de nos jeunes héros) et où l’on ne respire pas beaucoup.
Certains reprocheront justement le manque d’action à proprement parler, on ne voit en effet pas vraiment Voldemort cette fois. Ce qui fait de ce film le plus cérébral de la série et semble préparer le terrain à un déchaînement final attendu dans le double-film qui viendra clore la saga en 2010-2011.
Vous êtes donc prévenus : Harry Potter et le Prince de Sang Mêlé n’interessera certainement pas les plus jeunes qui pourront même être « dérangés » par certains passages. La saga mûrit avec ses protagonistes et c’est tant mieux… vivement la suite !
Menus simples, graphiques et intuitifs. Double boîtier classique dans un surétui carton. Rien de très original. C’est propre et net.
Le premier disque propose un mode « Maximum Movie » qui n’est autre qu’une piste Picture in Picture proposant toutes sortes d’éléments de tournage. Disponibles sur cette piste PiP, les « points focus » sont proposés également sur le menu principal. Quoiqu’il en soit tous les éléments de cette piste sont accessibles facilement puisqu’il suffit d’appuyer sur les flèches droite ou gauche de la télécommande pour y accéder directement.
Un accès BD-Live est également proposé sur ce premier disque. On y trouve des bandes-annonces, des extraits et quelques featurettes inédites. Attention, ces éléments sont tous en VO non sous-titrée.
Le second disque commencent par quelques mini-documentaires et reportages qui ne font qu’effleurer certains aspects du tournage.
On continue avec quelques scènes inédites dont on ne pleurera pas la perte, à part peut être celle très onirique de la chorale.
Un reportage assez impressionnant sur la future attraction Harry Potter donne le vertige.
Et on termine avec un documentaire sur J.K Rowling, auteur de la saga, qui revient sur sa vie pas toujours rose et sur le lancement médiatique du dernier livre. Beaucoup d’émotion et quelques spoilers, attention…
Pas de quoi sauter au plafond non plus, mais comme on sait désormais que Warner a l’intention de ressortir tous les films en édition Ultime, on comprend vite que les principales images de making of ont été mises de côté…
On l’a dit, ce film est sans aucun doute le plus sombre de la saga jusqu’à aujourd’hui. Et ce n’est pas simplement dans le ton mais aussi dans la photographie qui est composée tout au long du film dans un palette assez monochrome. Si la définition est au rendez-vous et que l’encodage VC-1 ne s’en tire par trop mal et n’affiche aucun problème de compression, un grain certain vient par contre parasiter certaines scènes.
Encore une fois, le match est inégal : la VO est la seule à profiter d’un encodage haute définition en Dolby TrueHD. Elle est pleine de finesse, d’ambiance et de coups de tonnerre… un vrai régal avec la musique de Nicholas Hooper qui souligne à merveilles les différents moments du film. La VF par contre se contente d’un Dolby Digital des plus classiques. Déjà que le doublage/mixage français à tendance à aplatir les ambiances, si on ne lui donne pas un encodage suffisant pour s’exprimer, on ne pourra pas attendre des miracles, ce qui est dommage sur un Blu-ray Disc.