Réalisé par Destin Daniel Cretton
Avec
Simu Liu, Tony Leung Chiu-Wai et Awkwafina
Édité par Marvel Studios
Le Seigneur des (dix) anneaux
À l’ère de l’inclusion tous azimuts, raciale, sexuelle, sociale, etc… les géants d’Hollywood sont toujours sur le qui-vive pour ne froisser aucune communauté et intégrer à certaines productions de nouveaux horizons, ce qui leur permet également au passage de ratisser plus large au niveau box-office… Après les États-Unis, l’Europe ou l’Afrique, le MCU commençait sérieusement à manquer de représentation asiatique. Et c’est une idée d’adaptation déjà vieille de 40 ans (Stan Lee l’envisageait déjà dans les années 80) qui construit ce nouveau pont vers la culture chinoise avec le héros Shang-Chi.
Sans véritable pouvoir dans les comic books, si ce n’est sa parfaite maîtrise des arts martiaux (il est inspiré par Bruce Lee), son chemin dans Shang-Chi et la légende des Dix Anneaux va le mener à hériter et à maîtriser les fameux anneaux qui feront de lui un nouveau super-héros que l’on ne devrait pas manquer de retrouver dans les prochaines alliances des Avengers face à de nouveaux périls.
De part son orientation hors de l’occident, Shang-Chi et la légende des Dix Anneaux, au même titre que Black Panther avant lui, permet une belle parenthèse dans le MCU avec d’autres codes culturels et une immersion dans des légendes extraordinaires. Le résultat visuel est aussi impressionnant que déroutant avec moins de technologie et plus de poésie imprégnée de magie, mais sans oublier non plus une dose non négligeable de bastons.
Toujours soucieux de maintenir son MCU dans la plus grande cohésion, Shang-Chi et la légende des Dix Anneaux récupère le personnage du Mandarin faussement interprété dans Iron Man 3 par un Ben Kingsley délirant (que l’on retrouve ici, toujours délirant) et donne une véritable épaisseur à l’organisation criminelle du véritable Mandarin, le père de Shang-Chi, originellement en possession des dix anneaux. La suite est assez évidente, ce héros en devenir va devoir choisir entre famille et intégrité. S’en suit un spectacle parfois étourdissant soutenu par de magnifiques effets spéciaux et une bonne dose d’humour servie entre autres par Awkwafina qui en fait des tonnes…
Un très agréable « break » dans l’imagerie installée par Marvel dans son MCU depuis 13 ans.
Un surétui imprimé sur papier métallisé, couvre le boîtier plastique UHD noir standard qui accueille les 2 disques 4K Ultra HD et Blu-ray du film. Les menus sont très simples et affichent une nouveauté en ce qui concerne l’UHD : un premier aiguillage propose d’aller directement au film ou d’aller consulter les menus complets. Tous les bonus sont concentrés sur le disque Blu-ray uniquement.
En l’absence d’un making of digne de ce nom, le commentaire audio de Destin Daniel Cretton et Dave Callaham respectivement réalisateur et co-scénariste du film est un passage obligé pour les plus curieux, d’autant plus qu’il est sous-titré en français.
Suivent deux featurettes Héritage et Liens familiaux qui explorent la genèse du film et l’importance justement d’avoir un super-héros asiatique dans le MCU, ainsi que la place du film dans le MCU. Intéressant, mais vraiment trop court avec 7 ou 9 minutes chacune.
L’incontournable et court bêtisier est de la partie, ainsi qu’une galerie de 11 scènes coupées qui ne manquent vraiment pas au film.
Les images 4.5K d’origine trouvent un bel écrin sur la galette UHD qui propose un spectacle vibrant, coloré et à la définition sans faille, tout comme l’encodage qui ne laisse passer aucun détail. Une fois de plus en 4K Ultra HD, c’est le traitement HDR qui va faire le plus de différence avec le Blu-ray qui s’en sort déjà très bien, mais dont les couleurs paraîtront vite moins vivantes en comparaison, sans parler des contrastes bien plus poussés et lisibles.
Que ce soit en DTS-HD Master Audio 7.1 sur le Blu-ray ou en Dolby Atmos sur le 4K Ultra HD, la VOST s’en sort assez dignement, même si l’on sent rapidement que les divers volumes de basses et autres effets auraient largement pu aller plus loin. Le spectacle sonore n’en n’est pas décevant pour autant, mais la scène sonore n’est pas toujours en adéquation avec les images. C’est encore plus flagrant en VF avec du Dolby Digital Plus 7.1 sur Blu-ray et UHD, avec une dynamique bien plus limitée et un doublage qui fait toujours perdre du mordant à l’ensemble.
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