From Beyond : Aux portes de l'au-delà (1986) : le test complet du 4K UHD

From Beyond

Digibook 4K Ultra HD + Blu-ray + Livret

Réalisé par Stuart Gordon
Avec Jeffrey Combs, Barbara Crampton et Ted Sorel

Édité par Sidonis Calysta

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Critique

Un incontournable de l’âge d’or du gore-fantastique des années 80, signé Stuart Gordon, fraîchement auréolé du succès de Re-Animator.

From Beyond

Le Docteur Pretorius a inventé une machine qui permet de communiquer avec l’au-delà. Mais suite à un accident, son assistant est accusé de meurte et n’a d’autre choix que d’activer à nouveau la machine. S’ensuivront de terribles conséquences.

LA VIE EN VIOLET/ROSE

C’est justement tout chaud de l’accueil reçu pour son Re-Animator (1995) que Stuart Gordon rempile avec la quasi intégralité de son équipe pour pondre From Beyond. Avec une volonté d’être plus « sérieux » que pour le précédent film, Gordon, accompagné à l’écriture par Brian Yuzna (Society, 1989) et Dennis Paoli (Re-Animator), entend plonger encore plus dans la psyché de H.P. Lovecraft, auteur (comme pour Re-Animator) de la nouvelle dont est tiré le film et notamment dans les thématiques du sexe et de l’horreur invisible. À l’époque de Lovecraft, la découverte des bactéries fascine et ouvre un champ d’imagination plus ou moins scientifique à l’auteur qui brode alors sur ces organismes mystérieux. Et alors que la SF, le fantastique et l’horreur des années 40/60 est imbibé de la « Menace Rouge » et de la peur de l’autre, la fin des années 90 est justement secouée par une menace sans visage, liée au sexe, le SIDA. Imbibés par cette nouvelle ambiance de méfiance et de défiance, mixée à la révolution sexuelle qui suit son cour, les trois scénaristes de From Beyond n’ont plus qu’à extrapoler le tout sur fond de pseudo-science et d’ouverture de dimension parallèle.

From Beyond

L’écriture de From Beyond reste tout de même grand guignol et pas franchement structurée, si ce n’est pour permettre au personnage incarné par Barbara Crampton d’occuper un rôle pivot dans le film, puisque c’est elle qui va finalement provoquer la cascade addictive d’apparitions, là où le personnage de Jeffrey Combs aurait voulu tout arrêter. D’ailleurs, le tout peine à convaincre et les scènes s’enchaînent à grande vitesse, comme autant de vignettes dont on peine à garder le fil rouge (ou plutôt voilet/rose). C’est bien dommage car il faut par contre saluer les effort technologiques et le talent indiscutable des maquilleurs, avec des effets et des animatroniques qui supportent encore le grand écran et même l’Ultra HD !

Four au box office, boudé par la critique, From Beyond s’est ensuite rattrapé par les ventes internationales et surtout par la VHS dont l’affiche restera longtemps un hameçon parfait pour les curieux d’horreur qui chassent dans les rayons des vidéoclubs.

From Beyond

Présentation - 4,0 / 5

Director’s Cut de 2006 et Digibook avec épais livret de 48 pages, Sidonis laisse son ancienne édition Blu-ray loin derrière, elle qui n’offrait que la version cinéma censurée, encodée en 1080i.

Rédigé par Marc Toullec, le livret « Le Démon du sexe » revient avec force détails sur la genèse, la production et la carrière du film. Et c’est tant mieux car il complète à merveille la partie bonus de cette édition qui aurait pu être bien plus juteuse…

Bonus - 2,5 / 5

Car en effet, entre les éditions Shout Factory et Vinegar Syndrome de From Beyond, il existe des quantités astronomiques de bonus dont on ne retrouve ici qu’une petite heure d’archives.

Une interview de Barbara Crampton qui nous parle de sa vocation d’actrice, de son goût pour les films d’horreur et évidemment de son expérience sur ce film.

Une interview de Stuart Gordon qui commence par une intervention à l’issue d’une projection du film où il aborde le sujet de la couleur voilet/rose qui vient tout simplement d’une description dans la nouvelle de Lovecraft. Le réalisateur livre également nombre d’anecdotes et parle des ses sources d’inspiration.

Une interview de Richard Band où le compositeur aborde sa participation au film et sa façon d’illustrer les différents aspects, sexualité, dimensions parallèle et horreur.

Monsters & Slime donne la parole à une partie de l’équipe des effets spéciaux (même équipe là aussi que pour Re-Animator).

Et on ferme avec la bande-annonce originale du film, non sous-titrée.

From Beyond

Image - 4,5 / 5

Après son ancien Blu-ray en 1080i, Sidonis/Calysta met les petits plats dans les grands avec ce nouveau master à l’image très stable et aux couleurs qui claquent ! Si c’est moins évident, sur le disque Blu-ray de cette édition avec des couleurs qui restent encore « sages », c’est l’explosion de rétine avec le disque 4K Ultra HD qui, non content d’offrir un gain significatif de définition (le grain est bien présent), libère totalement les éclairages aux limites du psychédélique (avec cette teinte rose/violet), réchauffe les tons de peau, et pousse les contrastes qui préservent bien les zones sombres pour mieux dessiner l’horreur ou le mystère de certains plans.

From Beyond

Son - 4,0 / 5

Deux pistes DTS-HD Master Audio, deux ambiances bien distinctes, avec une VF très serrée et très rentre-dedans (on dirait du mono tout ratatiné) et une VOST plus ample, avec de vrais effets stéréo, qui laisserait presque penser à un down-mix de la piste 5.1 qui existe mais qui est absente de cette édition.

Crédits images : © Empire Pictures

Configuration de test
  • Vidéo projecteur Benq W2700
  • Panasonic DP-UB450
  • Ampli Onkyo TX-RZ730
  • Kit enceintes/caisson Morel Nova (configuration 7.1.2)
Note du disque
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Stéphane Leblanc
Le 24 juin 2024
Un incontournable de l’âge d’or du gore-fantastique des années 80, signé Stuart Gordon, fraîchement auréolé du succès de Re-Animator.
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jean-marc
Le 24 octobre 2014
* Version censurée
* 1080i (et pas 1080p)

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