Réalisé par Duncan Jones
Avec
Jake Gyllenhaal, Michelle Monaghan et Vera Farmiga
Édité par M6 Vidéo
Sans réitérer complètement le coup de génie de son éblouissant premier film (Moon - La face cachée), Duncan Jones remet le couvert du côté de la science fiction intelligente avec toujours cette touche hitchcockienne qui vous prend les tripes.
3 décors, 4 acteurs principaux et une nouvelle idée de ce que l’homme peut accomplir en triturant une nouvelle fois l’espace-temps et les paradoxes temporels.
La mécanique est impeccable (implacable ?) et les rouages redoutables d’efficacité.
On se laisse entraîner dès les premières minutes dans ce mélange de Un jour sans fin et Minority Report qui ne lâche le spectateur qu’en de rares occasions, le temps d’un désamorçage humoristique ou d’une glissade vers l’histoire d’amour romantique.
Le tout est entouré d’effets spéciaux qui oscillent entre le spectaculaire et l’invisibilité parfaite, augmentant encore le plaisir du spectacle.
Duncan Jones est définitivement l’un des jeunes réalisateurs à suivre.
Un Blu-ray tout a fait classique dans sa présentation : menus simples aux couleurs du film, boîtier Blu-ray classique glissée dans un surétui carton.
La partie bonus est entièrement en HD et VOST. Le commentaire audio animé par le réalisateur, le scénariste et l’acteur principal est un modèle du genre : agréable, passionné, informatif, divertissant… on revoit le film avec grand plaisir et surtout avec un oeil très affuté.
Les interviews de l’équipe du film sont en réalité des featurettes promotionnelles qui sentent bon le cirage de pompes, même si on y détecte tout de même plus de sincérité qu’à l’ordinaire.
5 mini-modules animés s’efforcent d’expliquer les principaux éléments scientifiques du film. Peut-être un peu trop courts.
comme pour Moon - La face cachée, on regrette l’absence totale de documentaire sur les effets spéciaux spectaculaires et impeccables du film.
L’image du film présente une compression impeccable est une superbe définition. Les maniaques de service ne manqueront pas de détecter un fort contraste en terme de grain entre certaines séquences, ce qui est normal car une partie du film est filmé sur pellicule tandis que l’autre l’est sur caméra numérique RED, ce afin de marquer de façon esthétique une différence entre les différents niveau de réalité décrits.
Pas d’esbroufe côté son, le film ne s’y prête pas plus que ça puisque l’on flirte plus avec le psychologique qu’avec l’action pure.
Le son est clair en VF comme en VOST qui sont toutes deux encodées en DTS-HD MA 5.1.