Réalisé par Roger Donaldson
Avec
Mel Gibson, Anthony Hopkins et Laurence Olivier
Édité par Filmedia
On oublie souvent de rappeler que Le Bounty, cette histoire de mutinerie à bord du H.M.S. Bounty, navire de la flotte royale britannique, est en tous points une réalité historique.
Les différentes adaptations au cinéma ont été l’occasion de faire défiler quelques grands noms du cinéma tels que Clark Gable ou Marlon Brando.
Ici, une brochette d’acteurs épatants (certains au tout début de leur carrière) se donnent la réplique : Mel Gibson, Anthony Hopkins, Daniel Day-Lewis, Bernard Hill et Liam Neeson plongent dans la moiteur de ce récit tout en tension.
Une tension tenue au nom de la discipline aveugle d’un Lieutenant obsédé par la gloire et la rigueur de son commandement. On pourrait croire, jusqu’à mi-course que l’équipage va tout de même supporter ce caractère inflexible, mais c’est sans compter avec l’élément perturbateur par excellence d’un groupe entièrement masculin : la femme, exotique qui plus est, véritable étincelle qui va mettre le feu aux poudres, pulvériser les amitiés et la chaîne de commandement.
La photographie signée Arthur Ibbetson, nous emporte avec l’équipage dans cette aventure au goût salé, tandis que la musique de Vangelis martele son rythme et ses nappes synthétiques anachroniques en un chant hypnotique.
Une version réussie et troublante de la célèbre odyssée.
Mis à part la durée du film, le test de ce Blu-ray est malheureusement très rapide.
Aucun bonus à se mettre sous la dent. Il faut dire que le film de Roger Donaldson n’a jamais eu les honneurs d’une édition convenable et ce, quelque soit le pays d’édition.
Le passage au Blu-ray a tout de même profité à l’image qui, grâce à un télécinéma tout neuf, se voit exemptée de la quasi totalité des rayures et autres taches visibles sur le précédent master DVD. On est loin d’une remastérisation haut de gamme, mais la photographie si particulière de ce film ne s’est jamais portée aussi bien.
On ne peut pas en dire autant pour la partie sonore. Non content de ne profiter d’aucune piste HD (Dolby Digital pour tout le monde), la VO perd le 5.1 pourtant disponible sur les éditions DVD. Cette piste perd alors beaucoup d’ampleur, mais garde un naturel bienvenu face à une VF étouffée dont le mixage 5.1 ne présente aucune finesse.