Les Cinq Légendes (2012) : le test complet du Blu-ray

L’aventure d’un groupe de héros, tous doués de pouvoirs extraordinaires. Emmenées par Jack Frost, un adolescent rebelle et ingénieux, ces cinq légendes vont devoir, pour la première fois, unir leurs forces pour protéger les espoirs, les rêves et l’imaginaire de tous les enfants…

Ces héros ne sont autres que les personnages qui nous ont tous fasciné dans l’enfance : le Père Noël, le Lapin de Pâques, le Marchand de sable, la Fée des dents (version anglaise de notre Petite Souris)… et d’autres que l’on connaît moins (Jack Frost) ou que l’on préfère oublier (le Croquemitaine).

Et si certains personnages ont déjà été adaptés ad nauseam, c’est bien la première fois qu’on les associe façon Ligue des Justiciers. Il faut dire que l’enjeu est de taille : ces personnages tirent leurs forces et leurs pouvoirs du fait que les enfants croient en eux, et quand Pitch, le prince des cauchemars s’attèle à détourner cette croyance, l’heure est grâve.

S’en suit une aventure drôle, parfois un peu hystérique, mais toujour rattrapée par beaucoup d’émotion, menée par une troupe de personnages qui doivent aussi apprendre à travailler main dans la main. L’émotion est surtout générée par Jack Frost, ce personnage hivernal dont on sait peu de chose et dont lui-même ignore tout de son origine. Le film est pour lui l’occasion d’une quête d’identité qui ne sera pas sans faire écho au passage de l’enfance à l’adolescence.

Si l’ensemble fleure bon le manichéisme cher à bon nombre de films d’animation hollywoodiens, les concepts graphiques, l’exécution technique et la finesse de l’animation, font vite oublier ce tic scénaristique en l’enveloppant dans une féérie d’images inoubliables.

Sous l’étui carton, on trouve un boîtier Blu-ray classique accueillant le disque Blu-ray et le disque DVD. Les menus sont simples et agréablement illustrés par des extraits du films de chaque personnage.

Les bonus sont séparés en deux sections, les « Bonus légendaires » (commun au DVD) et les bonus exclusifs au Blu-ray.

Évacuons tout de suite les « exclus » Blu-ray qui sont en fait 2 jeux interactifs sans grand intérêt et qui n’avaient pas plus besoin que ça de la technologie Bu-ray.

Les vrais bonus commencent par un making of en 4 parties qui ne totalisent qu’une petite demi heure. Univers, personnages, les effets de sable et la bande originale composée par Alexandre Desplat sont les thèmes abordés de façon assez succincte. Une compilation de featurettes promotionnelles quoi.

Dans L’homme derrière les Gardiens, la collaboration entre l’auteur des livres ayant inspirés le film et les producteurs est détaillée, là aussi de façon trop rapide.

Rêveurs et croyants met l’accent sur les personnages et surtout sur leurs voix originales. L’occasion pour les acteurs de prendre part à la promotion du film qu’ils adorent évidemment.

Le commentaire audio est une fois de plus l’endroit privilégié pour les plus curieux. Animé par le réalisateur et deux productrices, il contient beaucoup d’infos et d’anecdotes car on prend ici son temps contrairement aux featurettes. On n’échappe cependant pas une nouvelle fois à une bonne dose d’auto-congratulation.

La partie bandes-annonces DreamWorks est l’occasion de jeter un oeil aux Croods, à la série Dragons : Cavaliers de Beurk, à la série Kung Fu Panda : l’incroyable légende et au jeu vidéo Les Cinq Légendes.

Le monde de DreamWorks Animation est l’habituelle compilations de clips musicaux de films DreamWorks Animation.

Là où d’ordinaire les concepteurs d’un film s’attachent à développer un ou deux univers, ici ce sont 5 concepts qu’il a fallu pousser au maximum. Ce travail se ressent forcément dans les images avec la masse extraordinaire de détails, de textures et de qualités d’éclairage (la naissance de Jack Frost éclairée par la Lune !) que ce Blu-ray restitue avec une aisance féérique. Chaque plan est un régal pour les yeux, que ce soit les mondes colorées de la Fée des dents ou du Lapin de Pâques, ou bien le monde obscur du Croquemitaine… un nouveau disque à ranger dans la catégorie « je teste la calibration de mon diffuseur ».

La calibration sonore sera également mise à l’épreuve avec la piste VOST en Dolby TruHD 7.1 qui met en place des ambiances aux effets saisissants ! On a rarement vu un 7.1 exploité avec autant de finesse et de pertinence. La féérie du film doit beaucoup à cette piste sonore.

On ne peut malheureusement pas en dire autant de la VF en Dolby Digital 5.1 qui est évidemment plus pataude et bien moins efficace avec un mixage et un encodage qui mange beaucoup de détails.