R.I.P.D. Brigade fantôme (2013) : le test complet du Blu-ray

Un tandem de flics d’un genre très spécial, puisque défunts, et envoyés par leur unité de police, le R.I.P.D. (Rest in Peace Department), pour protéger notre planète d’une recrudescence de créatures néfastes qui refusent de passer tranquillement dans l’autre monde. Le shérif Roy Pulsifer est un vétéran de cette brigade dédiée à la traque d’âmes belliqueuses se faisant passer pour des citoyens ordinaires. Sa mission : appréhender les criminels qui tentent d’échapper au Jugement Dernier en se dissimulant parmi les vivants. L’irascible et indiscipliné Roy se voit assigner comme nouveau coéquipier feu Nick Walker, un jeune policier de Boston récemment défunt. Les deux « hommes » vont devoir ravaler leur antipathie respective pour mener à bien leur mission. Quand ils découvrent un complot susceptible de mettre fin à la vie telle que nous l’avons toujours connue, les deux cracks du R.I.P.D. n’ont qu’une option : rétablir l’équilibre cosmique pour que le tunnel qui mène vers l’au-delà ne remplisse pas soudain la fonction inverse et ne précipite pas l’avènement des morts.

Après avoir secoué les « vieux » dans le très réjouissant RED, le réalisateur Robert Schwentke (Flight Plan, Hors du temps) vient secouer les morts dans cette comédie-d’action-fantastique tout aussi réjouissante.

À la croisée des chemins cinématographiques entre un SOS Fantômes et un Men in Black, et surtout inspiré par le comic-book de Peter M. Lenkov, R.I.P.D. Brigade fantôme joue dans une cour connue par coeur, celle des buddy-movies où deux personnages aux caractères à priori incompatible, vont finalement former une équipe hautement efficace, voire seule capable de triompher du mal absolu.

Le scénario sent aussi mauvais que les Crevures du film, mais la quantité d’effets spéciaux spectaculaires, les mouvements de caméra inédits et très étonnants et surtout le jeu caricatural du parfait Jeff Bridges, permettent d’avaler une pilule qui aurait pu facilement être indigeste.

Dans une tradition de films d’action et de monstres à la Jack Burton, R.I.P.D. Brigade fantôme nous sert une action trépidante, des scènes totalement invraisemblables et une collection de répliques potentiellement cultes au goût flic/western à mourir de rire.

À consommer sans aucune sorte de modération.

Universal ne déroule par le tapis rouge pour la R.I.P.D. Brigade fantôme et lui réserve un Blu-ray tout à fait classique avec son menu traditionnel désormais à base d’icônes.

Une bonne heure de suppléments très conventionnels sont au menu de ce Blu-ray.

Les débuts alternatifs sont assez sympathiques, plutôt corsés, mais étant axés sur le personnage de Bridges et expliquant trop de choses trop vite sur cet univers, on comprend le choix final de les avoir écartés du montage final.

Les 4 scènes coupées/alternatives n’ont rien de mémorable.

Le bêtisier nous montre une ambiance de tournage très cour de récré.

Les Motions Comics permettent de revivre certaines scènes du film avec les avatars au lieu des acteurs principaux (les voir tirer avec une banane ou un sèche-cheveux en pleine scène d’action est assez unique…

Les nouveaux avatars de Nick, est une autre scène en versions alternatives où Nick qui ne voulait plus de Papy Chen comme avatar se retrouve avec diverses « enveloppes » toutes plus calamiteuses les uns que les autres.

Pour finir, 4 featurettes (qu’il faut arrêter d’appeler « making of » par pitié) présentent les coulisses du tournage et s’attardent surtout sur les effets spéciaux.

Pour virevolter, ça virevolte ! Et là, une fois de plus, on remercie l’inventeur du Blu-ray qui nous permet de suivre toutes ces scènes d’action sans artefact de compression, avec stabilité sans faille et une quantité de détais ahurissante.

Ah le vieux débat entre VF et VOST… Pour commencer, Universal International oblige, la VF n’est qu’en DTS standard et fait grise mine avec ses basses souffreteuses et ses dialogues mixés trop en avant face à une VOST en DTS-HD Master Audio 5.1 qui casse tout (les occasions sont nombreuses dans le film.

Mais le doublage, pourtant assuré par des voix françaises reconnaissables et la voix habituelle de Jeff Bridges, fait sauter tout l’accent cow-boy rocailleux de ce dernier, finissant d’aplatir cette pauvre VF…

Crédits images : © Universal Pictures