Albator, corsaire de l'espace (2013) : le test complet du Blu-ray
Space Pirate Captain Harlock
Réalisé par Shinji Aramaki
Édité par First International Production
Critique
2977. Albator, capitaine du vaisseau Arcadia, est un corsaire de l’espace. Il est condamné à mort, mais reste insaisissable. Le jeune Yama, envoyé pour l’assassiner, s’infiltre dans l’Arcadia, alors qu’Albator décide d’entrer en guerre contre la coalition Gaia afin de défendre sa planète d’origine, la Terre…
Capitaine Harlock
Et oui, Albator n’est qu’un nom inventé en France lors de la diffusion de la série en France car le nom d’origine faisait trop penser à un certain capitaine Haddock… Cela n’a pas empêché ce personnage de corsaire de l’espace de conquérir le coeur de milliers de jeunes spectateurs français au tout début des années 80.
Animé par une farouche volonté de justice, le personnage d’Albator fait partie de ces figures rebelles dont raffolent les enfants. Depuis longtemps préoccupé par les questions écologiques comme beaucoup de japonais, Leiji Matsumoto, qui a donné vie à Albator via le manga, avait également introduit les thèmes de la surconsommation et de la privatisation des ressources, thèmes repris de façon très présente dans le film Albator, corsaire de l’espace. Le film peut d’ailleurs paraître assez cérébral par moment pour les plus jeunes, mais ils se rattrapent avec les massifs combats spatiaux et toute une batterie de « gadgets » technologiques futuristes repris de la série (dont le vaisseau « vivant ») et une belle dose de nouveautés et de concepts de science-fiction très modernes.
Les personnages principaux sont également au rendez-vous, avec une remise au goût du jour nécessaire pour le passage en images de synthèse photo-réalistes. Cela se fait au prix d’un assombrissement global des personnalités avec un ton beaucoup moins « dessin-animé ». Le tout a reçu la bénédiction Matsumoto en personne.
Il faut d’ailleurs s’arrêter un instant sur ces images de synthèse d’une grande richesse. Les décors et vaisseaux bénéficient d’une complexité de conception assez éblouissante.
Moins éblouissante est l’animation des personnages qui fait appel une fois de plus à la motion capture, technique permettant de copier/coller les mouvements d’acteurs réels sur les personnages virtuels, plutôt que de les animer à la main via l’ordinateur. Cette technique, comme souvent, donne des mouvements assez inégaux, passant d’un aspect trop figé (marionnettes) à des mouvements trop exagérés et peu naturels. La qualité des regards souffre également systématiquement de cette technique avec une sorte de vide ou de manque de présence. Mais ce « défaut » semble être inhérent à tous les films en synthèse photo-réalistes qui tentent de simuler des humains, de Final Fantasy - Les créatures de l’esprit à Les Aventures de Tintin : Le secret de la Licorne en passant par Le Pôle Express ou La Légende de Beowulf.
Mais le spectacle assuré par Albator, corsaire de l’espace suffit amplement à faire oublier ces défauts, faire replonger les quarantenaires dans leur enfance et éblouir toute une nouvelle génération de spectateurs qui aura certainement envie de découvrir les deux séries TV de 1978 et 1984.
Présentation - 4,0 / 5
Ce test a été effectué avec un check-disc. La version finale de cette édition est présenté dans un boîtier classique glissé dans un surétui carton.
FIP s’est fait plaisir avec les menus de ce Blu-ray, très animés, sonorisés et précédés d’une version custom du logo de l’éditeur qui explose en plein combat spatial.
Comme beaucoup d’autres, ce Blu-ray porte ses sous-titres trop hauts, dans l’image, alors qu’une belle bande noire scope était disponible pour les loger.
Le film est proposé en deux versions : la version diffusée en salles en France (VF et VOST) et la version longue qui est en réalité la version diffusée en salles au Japon (VOST uniquement). 4 minutes de différence seulement, pourquoi ont elles été coupées, mystère. Le lancement de cette version longue prévient qu’une micro-coupure peut avoir lieu lors du « branchement » sur les 4 minutes supplémentaires et ce fut le cas lors de ce test. Rien de dramatique, mais une micro-pause bien visible.
Bonus - 3,0 / 5
La section bonus propose essentiellement un module promotionnel japonais d’une demi-heure. Alors qu’il est une invitation à aller le voir le film, ce module très bavard dévoile énormément d’éléments clés du film et passe finalement assez vite sur les aspects techniques. Il est amusant de noter que son introduction souligne l’importance du succès français de la série TV et de la création du terme « Génération Albator » pour désigner le public conquis à l’époque.
Cette sélection de bonus s’achève déjà avec un diaporama de croquis et mises en situation des personnages ; ainsi que 3 bandes-annonces.
On a encore faim…
Image - 5,0 / 5
La qualité des images produite pour ce film est proprement époustouflante. Le Blu-ray est donc le support parfait pour en profiter pleinement. Comme toujours avec les films en images de synthèse, le transfert numérique direct permet d’éviter tout problème lié au télécinéma. Il ne reste plus qu’à assurer un bon encodage, ce qui est le cas ici avec un master AVC d’une grande finesse qui n’oublie aucun détail au passage.
Son - 5,0 / 5
On remercie vivement l’éditeur pour la présence d’excellentes pistes DTS-HD Master Audio 5.1 en VF comme en VOST.
Les dialogues de la version française (un bien bon doublage au passage) sont nettement plus percutants mais ne gênent en rien le mixage qui reste fidèle en tous points à l’original avec de superbes basses, des effets sonores précis et une musique bien équilibrée.
Un spectacle sonore à la hauteur des images.
Crédits images : © LEIJI MATSUMOTO / CAPTAIN HARLOCK FILM PARTNERS
Configuration de test
- Vidéo projecteur Toshiba TDP-MT700
- Sony PlayStation 3
- Ampli Denon AVR 2807
- Kit enceintes/caisson Morel Nova (configuration 7.1)
- Diagonale image 302 cm
Note du disque
Avis
Multimédia
Bande-annonce VOST
Bande-annonce VF
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