Le Hobbit : La désolation de Smaug (2013) : le test complet du Blu-ray

Le Hobbit Bilbon Sacquet, le magicien Gandalf et les 13 nains, dirigés par Thorin Écu-de-Chêne poursuivent leur quête pour récupérer le Royaume d’Erebor. Au cours de leur périple, ils affrontent Beorn le changeur de peau, les araignées géantes de la Forêt Noire, les Elfes Sylvestres menés par Legolas, Tauriel et le roi Thranduil ; puis croisent la route d’un homme mystérieux : Barde, qui les aide à s’infiltrer dans Lacville. Finalement arrivés au Mont Solitaire, ils doivent faire face à la créature la plus terrifiante de tous les temps : le dragon Smaug…

Trop de Hobbit ?

Après l’impression de « trop », ressentie au visionnage de la version cinéma de La désolation de Smaug, le doute était permis quant à l’intérêt de cette version longue qui ajoute 25 minutes d’images inédites et modifie en profondeur certaines scènes déjà présentes. La surprise est donc de taille en constatant que le film y gagne en équilibre et trouve un rythme plus cohérent.

Il faut dire que la matière qui a été écartée pour le montage cinéma est conséquente : prologue plus long, personnage de Beorn plus présent et plus impliqué, réapparition de Thrain (le père de Thorin Écu-de-Chêne), plus de scènes politiques avec Alfrid et son Maître, un flashback sur « l’emprisonnement » du chef des Nazgûls, quelques scènes supplémentaires dans la forêt…

Tous ces éléments retrouvent en fait leur place naturelle et La désolation de Smaug retrouve la structure initiale voulue par Peter Jackson.

Même si ce dernier avoue enfin dans les bonus que La désolation de Smaug est le film « en plus » (le Hobbit devait être adapté en deux films au départ), et même si certaines scènes continuent d’être excessives (la rivière) cette version longue lui redonne une place idéale dans l’arc narratif et prépare merveilleusement le terrain pour La bataille des cinq armées qui promet d’être plus spectaculaire encore.

Enfin un peu de continuité dans une collection de films chez Warner qui propose un packaging tout à fait similaire à la version longue du premier opus : un premier boîtier en carton très épais à fenêtre dans laquelle vient se loger le visuel du film sur papier à effet métal. Vernis, dorures et embossages finissent de donner un beau rendu à ce fourreau. On y trouve un boîtier Blu-ray noir (pour être raccord avec les Blu-ray de la trilogie de l’Anneau) contenant les disques sérigraphiés là aussi dans le même esprit que ceux de l’Anneau.

Les menus s’installent en mouvement dans les décors de Lacville avec une interface très classique pour Warner mais avec la fonte de caractère du film ; puis dans des grimoires pour les bonus avec une interface plus statique mais efficace.

La copie numérique du film est offerte au format UltraViolet via le flyer inséré dans le boîtier.

Que l’on apprécie ou pas le film ou même toute la saga, la moindre étincelle de curiosité pour tout ce qui touche à la fabrication de telles oeuvres sera rassasiée à l’extrême avec la nouvelle masse de bonus offerte avec cette version longue.

Les deux galettes consacrées aux suppléments alignent en effet 10 heures de making of riches, passionnants, émouvants et même parfois franchement amusants.

La première galette propose la 9ème partie des Annexes de l’univers cinéma formé par la Trilogie de l’Anneau et celle du Hobbit qui en compteront donc logiquement 12 au final. Consacré à La désolation de Smaug, ce film du film aborde bien évidemment tous les aspects de sa fabrication avec force détails et témoigne d’une ambiance de travail qui semble idyllique. Le tout est découpé 13 chapitres chronologiques de février 2012 à l’été 2013 et se termine par un léger aperçu de ce que sera La bataille des cinq armées.

Le second Blu-ray consacrés aux extras propose logiquement la 10ème partie des Annexes, constituée de 4 longs modules qui se focalisent encore plus précisément sur l’un ou l’autre aspect de la fabrication du film. Si ils sont tous les quatre captivants, l’on peut tout de même apprécier particulièrement celui sur la genèse de Smaug et celui sur la musique d’Howard Shore, deux éléments indispensables, aux rouages créatifs impressionnants.

Et pour ceux qui n’en n’aurait pas eu assez, Peter Jackson et Philippa Boyens se prêtent au jeu du commentaire audio tout au long des 3h06 de film. C’est évidemment un poil redondant avec les 9 heures de making of, mais cela reste un bonheur d’être en présence d’une telle passion et d’avoir l’impression de regarder le film avec le maestro en personne.

Certains pourront trouver que c’est presque trop, mais Peter Jackson offre une fois de plus un véritable étalon en matière de bonus.

Ça en deviendrait presque frustrant, mais on ne peut rien reprocher aux images de ce Blu-ray dont les sources numériques assurées par les fameuses caméras RED, permettent de profiter d’un spectacle visuel irréprochable. Le travail de fourmi des équipes de Peter Jackson est ainsi reproduit à la perfection et délivre le moindre de ses détails. Les images supplémentaires de la version longue s’insère parfaitement et ne font apparaître aucune différence de traitement.

Si le premier Hobbit n’a pas profité d’un son HD en français (que ce soit sur la version cinéma ou la version longue), ce deuxième film profite du récent revirement de la Warner en la matière et récolte ainsi une piste DTS-HD Master Audio 7.1 !

La VOST est logée à la même enseigne DTS-HD MA 7.1, mais avec cette fois un mixage d’origine qui propulse les ambiances et les dialogues dans une autre dimension, celle de la profondeur extrême et du naturel inhérent aux acteurs.

Le mixage français respecte très bien ambiances et musique, mais propulse les dialogues bien trop en avant et de façon bien trop sèche. La sensation de pièce rapportée est flagrante.

Dans les deux cas, c’est votre caisson de basses qui sera content ! Entre les troupes d’Orcs qui piétinent la campagne, les torrents de rivières déchaînés, ou encore la voix extrêmement profonde de Smaug, l’atmosphère de votre salon tremblera comme rarement !

Crédits images : © The Saul Zaentz Company, Warner Bros. Entertainment