The Walking Dead - L'intégrale de la saison 5 (2014) : le test complet du Blu-ray

La communauté du « Terminus » cachant un terrifiant secret, Rick Grimes et le groupe de survivants prennent la fuite. Après une longue errance pleine de danger et de sacrifices, ils arrivent au sein d’Alexandria, une ville fortifiée dressée dès le début de l’épidémie. Mais dans la quête d’un refuge - d’un lieu sûr pour vivre - une question subsiste : après tout ce qu’ils ont vu et fait, tout ce qu’ils ont enduré et perdu… que sont-ils devenus ?…

L’HOMME EST UN ZOMBIE POUR L’HOMME

À l’instar d’un Game of Thrones, The Walking Dead fait définitivement partie des ces séries qui jouent avec les nerfs des spectateurs, leur balancent des litres de sang à la tronche, dégomment leurs personnages préférées consciencieusement un par un, les font sursauter ou arracher les accoudoirs de leurs fauteuils et autres retournements de tripes…

Et ça marche ! On adore se faire martyriser le cortex cérébral. On aime avoir mal et frissoner pour ces personnages qui endurent plus de traumas que n’importe quel super-héros. On se régale de découvrir quel salopard à la psyché ravagée par la peur va remplacer le précédent…

Car il ne faudrait pas croire que les zombies représentent la seule menace de ce scénario post-apocalyptique. À la limite, une machette, un bon gun bien chargé ou tout autre outil capable d’exploser une boîte crânienne moisie et de bonnes jambes pour courir et vous devriez vous en sortir face aux zombies de toutes sortes… Mais l’Homme, poussé dans ces derniers retranchements et dont les excès ou les logiques les plus nauséabondes ressurgissent, représente une menace bien plus sournoise, voire atroce.

Depuis maintenant 5 saisons, Rick Grimes et son groupe de survivants, l’ont bien compris. De fait, on les retrouve au début de cette saison de The Walking Dead dans l’une des pires situations qui soit (pas de spoilers ici). Vous pensiez que le Gouverneur était totalement déglingué du sifflet ? Attendez de voir ce que cache la communauté du tant convoité « Terminus » !…

C’est donc une fois de plus le coeur bien accroché et le repas éloigné (au moins 3 heures comme pour la baignade) qu’il faut aborder cette nouvelle saison. N’oublions pas le petit paquet de Kleenex, indispensable pour dire au revoir à certains personnages attachants de la série… Cette série est décidément sans pitié… encore !!!

Menus simples au son de la musique hypnotique du générique. Boîtier digipack classique. De gros efforts éditoriaux sont faits pour cette série.

La quantité de bonus ne cesse d’augmenter de saison en saison de The Walking Dead. Et cette saison 5 en aligne plus 3h45 en vidéo et près de 6 heures en commentaires audio !

Malheureusement, ces commentaires ne sont pas doublés. Et c’est une fois de plus une grand perte pour les non-anglophones qui ratent une sacré dose d’anecdotes, d’infos, mais aussi de bonne humeur et de délires entre acteurs et autres membres de l’équipe de production.

Tout les reste des bonus est sous-titré et en HD.

Attention à cette section bonus, car les spoilers y sont légions, il vous faudra absolument les visionner après la saison pour ne pas gâcher bon nombre de surprises et rebondissements.

Parmi les « gros morceaux » de cette section, on trouve Sur le tournage », 15 modules sur diverses journées de tournage « thématiques » (presque 1 module par épisode et par ordre chronologique) qui montrent bien que même avec de tous petits modules, on peut être passionnant.

Making of est l’autre bonus géant de cette saison, avec une autre compilation de 16 vignettes de 5 minutes diffusées sur AMC, avec un focus sur un aspect particulier de chaque épisode en particulier les motivations des personnages. Mais plus qu’un making of, il s’agit plutôt d’une compilation d’interviews des acteurs et autres membres de l’équipe sur ce qui arrive aux personnages.

D’autres modules isolés reviennent sur certains épisodes comme La création des flotteurs et ses zombies « aquatiques », Sur le tournage de l’épisode final ou La création des charognes et ses zombies cuits au Napalm.

Alexandria revient sur le décor du quartier fortifié, et les 4 mois de travail nécessaires pour construire de véritables maisons qui resteront dans ce quartier et deviendront des habitations à part entière… des maisons collector quoi !

2 journées typiques de tournage sont présentées par les acteurs Michael Cudlitz (Abraham) et Josh McDermitt (Eugene), l’occasion pour eux de parler de leur boulot (maquillage, habillage, accessoires, actions…).

On trouve également quatre modules « in memoriam » sur les personnages qui tirent leur révérence dans cette saison et montrent l’émotion des acteurs et de l’équipe qui voient partir certains collègues, des moments intenses pour cette « famille » artistique.

Pour finir ce ce véritable marathon de bonus, vous pourrez profiter au gré des épisodes, de scènes coupées, pour une fois très intéressantes, car permettant d’assister à de petits morceaux de dialogues bien sentis ou des regards qui en disent long.

Le travail photographique de The Walking Dead continue d’être au service de l’ambiance générale de la série, à savoir un rendu très argentique (la série est tournée principalement sur pellicule), avec à l’arrivée un grain très présent. La définition n’est par contre pas en reste et permet, associée à un encodage impeccable, de profiter de certaines scènes intenses en gros plan.

Du 7.1 sur une série ! The Walking Dead innove encore en proposant ce mixage DTS-HD Master Audio 7.1 sur la VOST uniquement. Cette piste y gagne autant en subtilité qu’en puissance. On sent bien ce bénéfice à plusieurs reprises et notamment dans le générique et ses violons et guitares dégoulinantes ou dans la scène de la tempête de l’épisode 10.

La VF reste plus « envahissante » et monte le niveau de toutes les pistes dans un mixage plus (trop) percutant et des dialogues qui prennent trop de place et rendent le tout très frontal.

Crédits images : © AMC