Réalisé par David Von Ancken
Avec
Ben Kingsley, Avan Jogia et Sibylla Deen
Édité par Universal Pictures Home Entertainment
Le règne de Toutânkhamon, de ses débuts de jeune prince à son accession au statut de pharaon héroïque. À 19 ans, Toutânkhamon, déjà pharaon depuis dix ans, est totalement manipulé par son conseiller en chef, le Vizir Ay. Il est alors forcé d’épouser son ambitieuse et puissante soeur afin de perpétuer la dynastie. Grâce à des renversements de situations tout aussi inattendus qu’extraordinaires, Toutânkhamon devra se battre pour surmonter les obstacles que le destin aura mis sur son chemin…
Toutankharton
L’ambition est certainement la seule chose qu’on ne pourra pas enlever à cette production qui s’attaque enfin à l’histoire du célèbre pharaon. Célèbre en tous cas aux yeux du 20e siècle qui a vu la découverte accidentelle de son tombeau, mais pas forcément à sa propre époque où son règne fut l’un des plus courts de l’histoire et surtout parce que son successeur s’empressa d’effacer son nom de la 18ème dynastie.
Mais passé l’impressionnant générique, l’ambition retombe vite et la volonté de « frapper fort » et de suivre les pas des productions remarquables du moment font place à un manque de finesse flagrant.
Mise en scène ostentatoire, jeu des acteurs outrancier ou franchement mou, effets spéciaux moyens, décors répétitifs et théâtraux, photographie sans inspiration, musique pompeuse, … l’ennui s’installe dès les premiers instants et reste présent jusqu’au générique du troisième et dernier épisode.
L’histoire oubliée et difficile à reconstituer de Toutânkhamon laisse ici la place à des intrigues imaginées sans grande inspiration, et le cocktail « violence-sexe-complots » maladroit ne suffit pas à donner une vie propre à l’ensemble.
Refermons vite le sarcophage et laissons Toutânkhamon à son mystère ou à une prochaine production plus habitée.
Universal oblige, les deux galettes de Toutânkhamon: le pharaon maudit accueillent le spectateur avec des menus simples mais richement habillés d’images et de musique de la mini-série.
La partie bonus contient 4 éléments assez redondants entre eux. Il est tout à fait possible de se contenter du module intitulé Démasqué qui aborde divers aspects de la production (avec une bonne dose d’autosatisfaction et de cirage de pompes), en laissant de côté les 3 autres featurettes qui ne font que reprendre les mêmes images et interventions.
C’est presque un reproche, mais la photographie de Toutânkhamon: le pharaon maudit brille par son absence totale de grain. Ce rendu très « vidéo » est amplifié par la qualité d’encodage et l’extrême définition du Blu-ray qui délivre une image chirurgicale sans âme.
DTS-HD Master Audio 5.1 pour la VF et la VOST, pas de jaloux, si ce n’est que les dialogues français mangent pas mal les ambiances sur lesquelles ils sont mixés. Pour le reste, les effets sonores et les basses sont profondément ancrés dans les enceintes avec une utilisation importante du multicanal.
Crédits images : © 2014 Muse Entertainment/Spike TV