Star Trek Sans limites (2016) : le test complet du Blu-ray

L’U.S.S. Enterprise est appelé en mission de sauvetage à l’autre bout de la galaxie, dans une région encore inexplorée par la Fédération. Tombés dans une embuscade, le capitaine Kirk, M. Spock et et leur équipage sont obligés d’atterrir d’urgence sur une planète inconnue. Privés de leur vaisseau et séparés les uns des autres, ils vont devoir survivre dans ce milieu hostile. Seule Jaylah, une jeune guerrière rencontrée près du lieu du crash, pourra les aider à quitter cette planète et sauver la Fédération de la terrible menace qui pèse sur elle…

Trek & Furious

Tout est dit : c’est du Star Trek à n’en point douter et un sacré film d’action spatiale à la sauce du moment, surtout celle du réalisateur Justin Lin (à la barre de 4 Fast and Furious), sans oublier la verve comique et la fougue fanatique de Simon Pegg (Trilogie Cornetto) qui co-signe le scénario.

Bien sûr, on peut encore se plaindre d’une certaine tendance au « fan-service » qui multiplie les clins d’oeil comme dans les deux premiers films de ce reboot, mais dans une moindre mesure et avec un penchant pour l’hommage, comme cette photo de l’équipage d’origine qui a humidifié l’oeil de plus d’un spectateur dans les salles. Finissant sur cette pointe de nostalgie, l’on peut imaginer que cette trilogie montagnes russes va laisser place à plus d’originalité et d’audace pour ses éventuelles suites (le 4ème film est déjà signé et en cours d’écriture).

En attendant, Star Trek Sans limites contient tout ce que l’on est en droit d’attendre d’un film Star Trek : de l’inconnu, de l’action, de l’humour, et des séquences spatiales à couper le souffle ! À ce titre, le plan de la vague (littéralement) de vaisseaux ennemis sur fond de Beastie Boys est une véritable tuerie visuelle, sans parler de la pulvérisation de ce pauvre Enterprise en presque début de film… Il faudra d’ailleurs exiger une explication de la part des scénaristes qui n’ont de cesse de film en film de la saga, d’exploser, crasher, démembrer ce pauvre vaisseau qui, heureusement, semble avoir autant de vies qu’un chat.

Il reste à saluer une nouvelle fois l’ensemble du casting qui à la mission délicate de marcher dans les pas d’un ensemble d’acteurs devenus des légendes et qui s’en sort avec tous les honneurs. Que ce soit Chris Pine (The Ryan Initiative) en Kirk, Zachary Quinto (Heroes) en Spock ou Karl Urban (Le Seigneur des Anneaux) en McCoy, pour ne citer qu’eux, la « ressemblance » est frappante et les rôles sont assumés à la perfection. Mention spéciale à Sofia Boutella dont la carrière semble décoller très rapidement entre son rôle de « trancheuse » dans Kingsman : Services secrets et son incarnation prochaine de la créature dans le remake de La Momie.

Pour ses 50 ans, la franchise Star Trek continue de prouver qu’elle n’a rien de kitsch ou de « has been », mais qu’elle reste, aux côtés de Star Wars, un pilier de la SF moderne.

Déclinée en pas moins de 6 éditions (voir notre article), Star Trek Sans limites propose ici une édition présentée de façon très classique avec un boîtier Blu-ray standard accueillant les deux galettes (film + bonus) sans sérigraphie, le tout glissé dans un fourreau vernis. Les menus vous accueillent sur fond d’images et musique du film avec une navigation simple et personnalisée façon interface futuriste.

Pas de folie éditoriale donc, mais un côté technique assez soigné.

Reprenant la bonne habitude démarrée avec Star Trek mais laissée de côté avec Star Trek Into Darkness (voir notre article), Star Trek Sans limites propose une très honorable quantité de bonus puisque deux heures de suppléments vidéo sont réparties sur les deux Blu-ray.

Le premier disque s’ouvre sur deux microscopiques scènes coupées, deux gags avec Simon Pegg effectivement sans intérêt.

Démarre ensuite une série de 17 modules making of dont on trouve les 10 premiers sur le premier Blu-ray. De facture assez classique et abordant les thèmes incontournables d’un making of moderne, ces modules traitent de la genèse du film, de sa production, de son casting, de ses décors, et de ses effets spéciaux. Le côté parfois nostalgique du film est renforcé ici par les modules Une vie longue et prospère et Pour Leonard et Anton qui se retournent sur les 50 ans de la saga et sur la disparition des acteurs Leonard Nimoy (le légendaire M. Spock) et Anton Yelchin (le nouveau Chekov). Une touche triste vite contrebalancée par le bêtisier particulièrement drôle.

Le second Blu-ray est intégralement consacré aux 7 derniers modules. Ceux-ci s’attardent sur la scène d’ouverture et ses créatures (Le monde est petit), l’impressionnante et Escheresque station Yorktown (La bataille de Yorktown), les accessoires et gadgets du film (Bien équipé), les costumes (Phaseurs réglés sur renversant), le montage (Réparé), la musique de Michael Giacchino (Des coups et des cris où le compositeur se fait interviewer par son fils) et sur la partie visuelle de la post-production (Visuellement efficace). Les 17 modules constituent au final un très gros making of vraiment passionnant et peu avare d’images en coulisses.

Le second Blu-ray se termine sur le clip de la chanson Sledgehammer de Rihanna qui sert de générique de fin au film et sur 3 bandes-annonces du film non sous-titrées contrairement à tous les autres contenus de cette édition.

Que l’on apprécie ou pas le film, on ne peut que louer la qualité visuelle du film, que ce soit les cadrages, les mouvements de caméra hyper réalistes et bien évidemment les effets spéciaux époustouflants. On ne le dira jamais assez, mais le Blu-ray est vraiment le support de prédilection pour ce genre de spectacle. Contrastes, couleurs, définition, tout contribue ici à croire vraiment ce que l’on voit et par la même occasion à vibrer avec l’action du film. L’encodage AVC est parfait.

Les amateurs de VF seront une nouvelle dois déçus par cette édition Paramount qui ne fait toujours aucun effort pour proposer du son HD sur ses films. Le doublage se contente donc d’une piste Dolby Digital 5.1 tout à fait honorable dans son genre, mais qui ne supporte pas une seconde la comparaison avec la VOST explosive en Dolby Atmos compatible Dolby TrueHD 7.1. IL n’y a rien à jeter ! Spatialisation, basses, musique, dialogues… chaque élément trouve sa place et s’y déploie à merveille. Du grand spectacle sonore !

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