Réalisé par Daniel Roby
Avec
Romain Duris, Olga Kurylenko et Fantine Harduin
Édité par TF1 Studio
Le jour où une étrange brume mortelle submerge Paris, des survivants trouvent refuge dans les derniers étages des immeubles et sur les toits de la capitale. Sans informations, sans électricité, sans eau ni nourriture, une petite famille tente de survivre à cette catastrophe… Mais les heures passent et un constat s’impose : les secours ne viendront pas et il faudra, pour espérer s’en sortir, tenter sa chance dans la brume…
Paris tousse-t-il ?
À voir la trame simple et efficace de Dans la brume se dérouler sous nos yeux et nous emporter plus qu’efficacement dans son ambiance suffocante, on se demande vraiment pourquoi si peu de co-productions françaises arrivent à ce niveau.
Faut-il un alignement de planètes particulier ? Un lot de producteurs courageux ? Un réalisateur convaincant ? … Toujours est-il que Daniel Roby, inconnu en France à part pour les spectateurs de Versailles dont il a réalisé 3 épisodes de la saison 1, tient là un long métrage audacieux, ambitieux et franchement prenant.
Quand la brume envahit Paris au début du film façon film catastrophe américain avec des effets spéciaux de très haute voltige, on est en droit de se demander si le reste du film va pouvoir tenir cette tension. Mais son propos n’est pas là. Une fois posée, cette brume va devenir un personnage à part entière, au même titre que la ville de Paris qui revêt alors une ambiance qui ne déplairait pas à Stephen King. Ce brouillard mortel est juste là, épais, calme et implacable.
Mais tout aussi crédibles et impressionnants que soient les effets spéciaux, les décors et autres astuces de tournage qui donnent vie à cette purée de pois fatale, c’est bien évidemment sur les épaules des acteurs que va reposer toute la tension du film. Romain Duris et Olga Kurylenko sont les parents d’un enfant bulle, forcément difficile à déplacer et à mettre en sécurité dans les hauteurs de Paris. De plus, coupure électrique oblige, la bulle en question, immergée dans la brume toxique, va dépendre de batteries qu’il va falloir venir changer régulièrement. S’en suivent nombre de décisions plus ou moins avisées et de contre-temps toujours plus angoissants.
Il aurait été facile de tomber dans les travers propres au film de brume, mais Daniel Roby et ses scénaristes trouvent leur chemin dans un récit malin et original qui nous évite tous les poncifs du genre et nous tient en apnée pendant la quasi intégralité de ses 90 minutes… une vraie bonne surprise.
Mention spéciale à Michel Robin (L’Hôtel de la plage, Les Triplettes de Belleville, Le Fabuleux destin d’Amélie Poulain) qui, a 88 ans, campe un second rôle extrêmement touchant.
Testé sur disque nu, l’édition du commerce de Dans la brume est proposée dans un boîtier Blu-ray standard de couleur noire. Le menu est simple, efficace, sur fond de musique du film. Piste audio-description et sous-titres pour sourds et malentendants sont présents.
Un unique et court supplément est proposé sous la forme d’un making of diablement efficace pour ses 15 minutes. Acteurs, réalisateur, producteur et techniciens prennent la parole de façon pertinente et sont accompagnés d’extraits du film et d’images du tournage.
Très bel encodage AVC et définition parfaite pour ce Blu-ray qui part forcément avec le handicap de la brume, élément rarement clément avec la compression des images. Aucun défaut à signaler ici, la moindre volute s’exprime et ondule parfaitement sans le moindre artefact. La lumière un peu jaune des traversées brumeuses est également impeccablement exprimée à l’image.
De son arrivée tonitruante à sa placidité apparente pendant le reste du film, le brouillard de Dans la brume profite d’une ambiance sonore très convaincante, profonde et riche de subtilités. Musique et dialogues sont parfaitement mixés et l’unique piste audio DTS-HD Master Audio 5.1 remplit son rôle à la perfection.
Crédits images : © Mars Films