Réalisé par Clyde Geronimi
Édité par Walt Disney France
Elle est belle, il est beau. Ils se rencontrent dans la forêt
et tombent amoureux. Mais elle n’est qu’une paysanne et lui
est un prince promis depuis son plus jeune âge à une princesse.
Mais elle n’est pas vraiment une paysanne. Elle est justement la
princesse promise au prince. Mais qu’est-ce qu’elle fait dans la
forêt habillée en paysanne avec 3 nounous ? C’est pour la protéger
d’un sort jeté à sa naissance par Maléfique, la sorcière locale
qui n’a pas apprécié de ne pas avoir été invité à la naissance.
C’est relativement simple : avant le soir de ses 16 ans, la princesse
se piquera le doigt sur une quenouille et elle s’endormira pour 100
ans, à moins qu’un beau prince charmant vienne l’embrasser.
La suite, vous la connaissez sans doute, forêt d’épine, dragon,
gros bisou et ils vécurent heureux…
Classique des classiques, La Belle au Bois Dormant n’a pas
échappé à une adaptation signée Walt Disney.
Et pourtant, encore très impliqué à l’époque, Walt Disney
commençait à en avoir assez que l’on compare tous ses nouveaux
films à Blanche Neige et les Sept Nains qui avait été un succès colossal.
Alors il décida de frapper un grand coup en donnant aux spectateurs
ce qu’ils n’avaient jamais vu auparavant dans un film d’animation.
Le temps de gestation (6 ans) et le budget (6 millions de dollars)
ont une fois de plus pour Walt Disney constitués un pari risqué alors
même qu’ils se lançait dans d’autres projets télévisés et surtout
la construction de Disneyland. Alors les artistes ont eu un temps
inimaginable aujourd’hui pour paufiner leur travail et ainsi remplir
des décors conçus pour la première fois pour de la pellicule 70 mm.
Techniquement et artistiquement, le résultat dépassa toutes les attentes
en offrant au public une animation parfaite et des décors splendides.
Aujourd’hui encore, bon nombre de professionnels font volontiers
référence à ce film quant il s’agit d’évoquer la maîtrise et l’excellence
que l’on souhaiterait voir dans tout film d’animation.
Un digipack somptueux abrite les deux DVD aux menus très conte de fée et façon vieux livre pour le deuxième DVD. Les galeries et salles développées pour les archives photographiques rappelleront celles de Blanche Neige et semblent un peu longue à parcourir au bout d’un moment. Toujours aussi curieux, l’écran qui propose de confirmer que l’on a choisi la piste DTS. Et les sous-titres made in Disney sont vraiment, toujours trop haut dans l’image alors que ce film offre une belle bande scope pour y ranger au moins une ligne.
Tout comme pour Blanche Neige et les Sept Nains, il vous
faudra facilement une journée entière pour parvenir à consulter
l’ensemble des suppléments de ce double DVD magnifique et riche
en informations et archives qui raviront les curieux et les
professionnels de l’animation.
Making of
« Once Upon A Dream: The Making of Sleeping Beauty » est le parfait
making of des familles qui aiment bien connaître les petits secrets
d’un film sans passer des heures à cliquer partout. Un gros quart
d’heure en VOST.
Sauvez Aurore
Première halte interactive pour les enfants, il s’agit de répondre
à des énigmes à trois choix pour aider le prince Philippe à
libérer Aurore. Sympa et très facile.
Studio d’encrage et de coloriage
8 personnages du film à colorier à l’écran en suivant les indications
vocales.
Art Attack
Pour les jours de pluie, après un bon DVD, l’émission Art Attack de
Disney Channel vous propose ici de construire un château avec des
rouleaux de carton. De bonnes idées à creuser.
Le 1er DVD s’arrête ici pour laisser la place à des suppléments
beaucoup plus pointus ou insolites sur le 2ème DVD.
L’HISTOIRE
Dans cette première partie du DVD, vous trouverez surtout matière à lire
avec la genèse de l’histoire qui fait la lumière sur les origines
du conte que tous attribuent à Perrault, le synopsis de 1951
qui donne une version du film beaucoup plus sombre et même plus
intéressante (beaucoup de fautes de frappe à déplorer dans cette partie),
2 séquences de storyboards montées avec la piste française dont
« la capture du prince » qui non seulement rappelle étrangement une
séquence abandonnée pour Blanche Neige, mais qui offre surtout
30 secondes de scène alternative où l’on voit Maléfique et ses gens se
préparer à attraper le prince.
LA PRODUCTION
Beaucoup de vidéos dans cette partie qui se veut sans aucun doute
le prolongement du making of du 1er DVD.
La musique de la Belle au Bois Dormant est une interview de
Mary Costa qui chante et parle pour Aurore. Le graphisme
présente Eywind Earle qui inspira tout le design du film et qui
réalisa la quasi intégralité des décors. Création des décors
est justement l’occasion de voir comment travaillait Earle. Prise
de vue de référence propose 2 prises de vue d’acteurs mimant
les gestes des personnages pour aider les animateurs à saisir toutes
les nuances des mouvement; une galerie photo complète ses prises de
vue. La restauration donne un aperçu du travail colossal
et necessaire pour nettoyer et redonner un coup de jeunesse aux
quelques 108 320 images du film. Et pour finir, une comparaison
entre image respectée et image recadrée fera enfin comprendre
aux fanatiques des téléviseurs 4/3 ce qu’ils perdent à regarder des
films recadrés.
LES ARCHIVES DE LA BELLE AU BOIS DORMANT
Enorme ! Des tonnes de photos et dessins originaux tapissent les
murs de pierre des salles du château.
Accompagnées de quelques pages de texte qui expliquent de façon
très précise ce que sont les dessins et ce qu’ils représentent aux
différents stades de la création du film.
Mise en place et décors, Disneyland, Recherche
graphique, le livre de la Belle au Bois Dormant,
la conception des personnages, les affiches et les
storyboards sont autant d’univers à découvrir en images.
Le compte exact se trouve sur la fiche de ce DVD et attention, car
certains tableaux sur les murs cachent plus d’une photo.
L’ALBUM DE LA BELLE AU BOIS DORMANT
Encore des photos et dessins organisés en galeries suivant 4
thèmes : les coulisses, le matériel publicitaire,
les produits dérivés et les parcs à thèmes.
4 ARTISTES PEIGNENT 1 ARBRE
Un reportage de 1958 conçu pour les programmes Disney qui
donne un aperçu des talents de 4 artistes du studio. Leur mission :
dessiner un chêne. Mais chacun a évidemment sa façon d’aborder la
chose.
L’HISTOIRE DE TCHAÏKOVSKY
La musique du film étant essentiellement basée sur le ballet
composé par Tchaïkovsky, Disney a voulu lui rendre hommage en
retraçant sa vie dans ce court métrage qui est sorti en salles
aux Etats-Unis avant d’être diffusé à la télévision.
Pour les profanes, on y apprend évidemment beaucoup sur le
compositeur qui a bien failli ne jamais connaître le succès de son
vivant.
GRAND CANYON
Récompensé d’un Oscar du meilleur court métrage en 1959, ce
documentaire tout en musique, était diffusé avant La Belle au Bois
Dormant pour vanter les mérite du Cinémascope. L’image en a pris un
sacré coup et l’encodage ne l’aide pas. De plus, quel dommage de ne
pas présenter cette « publicité » pour le format Cinémascope en
non anamorphique sur le DVD !
Et comme dirait un certain personnage de latex, une fois que vous
aurez visionné tout cela, il en vous restera plus qu’à reprendre une
activité normale.
Magnifique ! Restauration oblige, les images sont exemptes de rayures et autres tâches. Un travail de fourmi rendu avec merveille grâce à un encodage façon « on prend toute la place » et son bitrate à 8.74 qui donnent une définition et une stabilité impeccables.
Nous passerons immédiatement sur le débat du redoublage français des films.
La VO est très riche, très ample et son mixage 5.1 a été fait tout en
finesse. Côté français, la piste DD5.1 est bien plus pâle avec un son
très centré. Quant à la piste française DTS, elle ne donne pas plus
de relief que sa petite soeur.