Ailleurs (2019) : le test complet du DVD

Away

Réalisé par Gints Zilbalodis

Édité par Septième Factory

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Critique

De l’animation dans sa plus simple expression, une méditation dans une bulle d’imaginaire qui rappelle certains jeux vidéo d’exploration.

Ailleurs

Un jeune garçon se réveille suspendu à un arbre après un accident d’avion. Il a atterri sur une île aussi inconnue que fascinante. D’obstacles en merveilles, il tente de traverser l’île pour retrouver la civilisation quand une mystérieuse créature se met à le suivre.

Catch Me If You Can

Ailleurs est un film d’animation entièrement conçu et réalisé par une seule personne, le letton Gints Zilbalodis dont c’est le premier long métrage après 7 courts dont Oasis (2017) duquel Ailleurs reprend toute la base pour son premier chapitre (décors, personnages, intrigues, rythme…). Au-delà de ses 17 minutes, Oasis devient Ailleurs qui va suivre son personnage dans un univers fantasmagorique et sans dialogue. L’exercice emporte le spectateur dans une quête méditative et contemplative qui peut autant émerveiller que donner parfois des signes de faiblesse de rythme.

Ailleurs

Autre faiblesse, l’animation à proprement parler. Elle est franchement raide et donne plus l’impression d’explorer un de ces jeux vidéo « open space » que d’être dans un film d’animation. L’avantage de la technique est que Zilbalodis peu poser sa caméra où ça lui chante puisque son univers est entièrement pré-conçu, mais le personnage, la créature ou l’oiseau qui accompagne un temps le héros sont animés à minima et glissent sur les décors. La cohérence du tout s’en trouve perturbée quand la poésie ne l’emporte pas.

En revanche Gints Zilbalodis a pour lui une maîtrise manifeste du cadrage et du langage photographique. En découlent des plans qui transpirent la poésie, la grandeur ou l’angoisse en fonction des séquences, elles aussi agencée comme dans un jeu de piste vidéo.

Il en faudrait vraiment peu pour que Ailleurs et ses influences, qui vont du jeu vidéo Journey jusqu’à un certain esthétisme qui trempe dans Miyazaki, se propulse au rang de chef-d’oeuvre. Et avec son prix Contrechamp au Festival d’Annecy 2019, Gints Zilbalodis, est définitivement un talent à suivre.

Ailleurs

Présentation - 3,0 / 5

Septième Factory propose le DVD Ailleurs dans un boîtier Viva transparent entouré d’un surétui carton satiné. La simplicité est de mise et le visuel reprend l’une des plus belles images du film.

Bonus - 3,0 / 5

Outre la bande-annonce, la partie suppléments accueille le court métrage de Gints Zilbalodis Priorities (2014) qui utilise la même technique graphique et photographique. Une autre errance d’un personnage qui cherche sa sauvegarde face à des éléments hostiles, accompagné d’un chien. Un peu comme pour Ailleurs on reste un peu sur sa faim.

Ailleurs

Image - 3,0 / 5

Sur des diagonales conséquentes d’écrans HD voire 4K, le support DVD commence sérieusement à faire pâle figure… l’image qui en résulte est tout simplement floue et seuls les diffuseurs de taille très modeste pourront s’en contenter. C’est d’autant plus frustrant ici de ne pas avoir un Blu-ray que l’image est entièrement numérique. Du coup, les contours sont flous, les couleurs s’étalent en trames et une bonne partie de l’intention du réalisateur s’évanouie dans la technologie dépassée de l’encodage MPEG-2… Le film tenant avec son bonus sur un DVD-5, il aurait été intéressant de s’inspirer de Folimage et de proposer le film sous forme de fichier HD MP4 en bonus DVD-ROM sur un DVD-9…

Ailleurs

Son - 4,5 / 5

Un aspect très abouti du film, là aussi entièrement conçue et interprétée par le réalisateur, la bande sonore est un personnage à part entière en l’absence totale de dialogues. Bruitages, ambiances et musiques contribuent à l’immersion dans ce voyage unique. La piste en Dolby Digital est proposé sur un mix 5.1 et 2.0 (et non seulement 2.0 comme annoncé par la jaquette) et c’est évidemment le 5.1 qu’il faut se mettre dans les oreilles si possible pour profiter au mieux de tout le travail sonore. Un seul regret, un peu comme pour l’image, un piste DTS aurait donné encore un peu plus de richesse à l’ensemble.

Crédits images : © Bilibaba

Configuration de test
  • Vidéo projecteur Benq W2700
  • Panasonic DP-UB450
  • Ampli Onkyo TX-RZ730
  • Kit enceintes/caisson Morel Nova (configuration 7.1.2)
Note du disque
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Stéphane Leblanc
Le 18 janvier 2022
De l’animation dans sa plus simple expression, une méditation dans une bulle d’imaginaire qui rappelle certains jeux vidéo d’exploration.

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