Le Crime du Père Amaro (2002) : le test complet du DVD

Crimen del padre Amaro, El

Réalisé par Carlos Carrera
Avec Gael García Bernal, Sancho Gracia et Ana Claudia Talancón

Édité par Sony Pictures

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Le 29/11/2003
Critique

Il y a quelque chose de pourri au Royaume de Dieu ! La politique, le pouvoir et l’argent ont corrompu l’Eglise et dévié de leur ministère ses prêtres. Librement inspiré d’un roman écrit en 1875 par José Maria Eça de Queiros, « Le Crime du Père Amaro » souligne les dysfonctionnements d’une religion en crise pour mieux en extraire les contradictions inhérentes à la pratique (et non au dogme). Un exercice périlleux à plus d’un titre mais qui a la bonne idée de poser de passionnantes questions. Car toucher à la Religion, c’est à maints égards toucher à l’essence de l’humanité, quoi qu’on en dise !!! Quelle que soit la croyance de chacun, on attend des religieux une exemplarité au-dessus de tout autre parce qu’ils ont le devoir de réunir toutes les qualités que les hommes (faillibles et fiers de l’être) n’ont pas ! Hors, « Le Crime du Père Amaro » démontre l’absurdité d’une telle attente puisque ces ministres du Culte sont soumis aux lois des hommes.

Des lois qui transforment l’Eglise en Etat et la Religion en véritable contre-pouvoir (cf. les scènes d’intenses transactions entre le Père Amaro et le rédacteur en chef du journal local). Des lois qui s’insinuent dans son fonctionnement à travers les nominations de prêtres, de cardinaux, d’archevêques… et l’octroi d’un diocèse. Des lois auxquelles les serviteurs de Dieu doivent se soumettre afin d’exister, d’être reconnus et de venir en aide à leur communauté. Collectes de fonds, ligne politique, querelles médiatiques,… ces lois contrarient par leur nature bassement matérielle la quête spirituelle de ces hommes d’Eglise. A force d’être soumis aux lois d’un système faillibles, ils le deviennent à leur tour et transgressent tabous et limites (y compris celles imposées par la Religion), affichant leur impudent carriérisme. C’est à ce prix qu’ils obtiendront la reconnaissance tant souhaitée. C’est à ce prix qu’ils existeront. Ca n’est qu’en visant un seul et même objectif (les plus hautes sphères du pouvoir ecclésiastique) qu’ils y parviendront.

L’inconduite du Père Amaro se nourrit du lait de cette philosophie. Ce besoin fondamental d’exister lui dicte cette obéissance coupable aux règles qui lui sont dictées par sa hiérarchie. Quel qu’en soit le prix, il se soumettra et rien au monde, pas même sa conscience ne l’en détournera. Le Père Amaro demeure convaincu qu’en s’aidant avant tout, il aidera les autres de meilleure façon. Et puis, il n’a pas fait ces études, ni consenti ces énormes sacrifices pour se laisser détourner du but. Non ce n’est pas l’orgueil, c’est la raison et la logique qui dictent ses pas !!! Des pas qui le conduiront bien vite à la tentation, à la luxure et dans l’enfer que sont le mensonge et l’hypocrisie. Chemin faisant, il sera question de grandir, de se trouver, d’aimer et de ce que la condition humaine impose à tout un chacun. Des thèmes universels qui réclament une profondeur et un discernement que la réalisation à la fois simpliste et prétentieuse n’atteindra jamais.

Et pourtant la première demi-heure, adroitement menée, laisse espérer que l’on puisse toucher du doigt ce questionnement que le film promet. D’autant que les acteurs (tous bien choisis) rivalisent de présence et de performances. Mais s’il se dégage, au début, ce sentiment de pudeur et d’émotions contenus porteur d’ambiguïté (et d’espoirs pour le spectateur), c’est que le réalisateur n’a pas encore traité le corps du film : la relation entre le Père Amaro et Amélia. Carerra en est aux prémices et laisse libre cours aux flirts politico-religieuses. Puis, lassé de maintenir ce sel (cette palpitante ambiguïté des situations et des personnages), il en vient très vite (trop vite) à traiter cet amour débridé entre le prêtre et la jeune catéchèse. Autant dire tout-de-suite qu’il ne fait pas dans la dentelle ! Vous aurez le droit pêle-mêle au baiser dans l’Eglise, à une rapide scène de plumar, à des mains baladeuses dans le confessionnal pour finir (cerise sur le gâteau) avec la cape de Marie autour du corps de la jeune Amélia. Le Père Carrera s’en donne à coeur joie et décrédibilise du même coup Amaro et son histoire. Oui à la faiblesse ! Non à la caricature ! Les plans hollywoodiens pleuvent de toutes parts (plongées, travelings, zomming-dézooming… ) et appesantissent un découpage par trop indigeste. 1ère partie : l’innocence, 2ème partie : le pêché, 3ème partie : le châtiment. Bref ! Une authentique  » thèse-antithèse-synthèse » qui s’agrippe tant bien que mal aux expressions faussement candides du misérable Padre.

Mais Gaël Garcia Bernal a beau tenter de brouiller encore les pistes, on y croit pas, on y croit plus ! On sait qu’il est coupable, condamné d’avance par les choix malheureux du réalisateur ! D’ailleurs, loin de s’arrêter au seuls antihéros de cette histoire, le réalisateur condamne un à un les autres personnages en les vouant à devenir de grossiers pastiches. La mamma attentive, l’amoureux transi, la folle fanatique, la bigote aveugle… sans oublier les prêtres (tous pourris jusqu’à la moelle excepté un dont on règlera très vite le sort). Vous savez dorénavant tout ce qui va se passer… quelle sera la mécanique du drame et quels seront les ressorts utilisés. Reste à attendre bien sagement l’heure du crime sur lequel le film insiste là encore très lourdement pour en tirer par la suite d’improbables conclusions. Carerra a tout gâché ! Il s’est précipité et se faisant à éluder voire esquiver les véritables motivation du film ; le cheminement intérieur. Le dilemme d’Amaro, les doutes de la mère, les pudeurs d’Amélia… tout ça passe à la trappe. A la manière d’un Ubu-Roi, Carrera élimine à tour des bras oppositions et résistances constructives pour ne se focaliser qu’autour d’un unique objectif : exposer un maximum de scènes entre les amants. Pas question de traîner, il faut foncer ! Puis arrive un semblant de dénouement qui là encore évite les tergiversations jugées inutiles. Exit le questionnement intérieur ! Les secondes de doutes se transforment ici en millisecondes, voir en centième de millisecondes. Plusieurs séquences nous laissent espérer à un rattrapage mais à chaque fois, ce manque cruel de subtilité réduit l’intérêt à néant et manque de virer à la farce à maintes reprises (cf. Gaël Garcia Bernal, angélique, invectivant et frappant celle qu’il aime). Qu’importe !!! Il faut en finir et Carrera achève dans la confusion la plus complète un pâle mélo bien insipide et désuet.

Resteront de très belles compositions et l’ébauche de thèmes passionnants qui auront eu, par ce film hypra-stylisé, le mérite d’être soulevés.

Présentation - 2,0 / 5

La présentation est un modèle du genre et multiplie les animations léchées et les transitions soignées. C’est l’indéniable point fort du DVD. L’éditeur a également pris un soin tout particulier concernant le transfert du son et de l’image, faisant à nouveau preuve d’un savoir-faire historique (Columbia Tristar et Warner Bros sont à l’initiative du DVD). Pour le reste, il s’est volontairement bridé afin de se désolidariser très nettement de l’oeuvre fortement polémique. Un carton rappelle d’ailleurs que les opinions exprimées dans le making of ne reflètent pas la position du studio et engagent la seule responsabilité des intervenants. On connaissait la technique qui consiste à placer ce genre d’avertissement avant le film. Le placer avant le making of, c’est inédit !!!

Toutefois, l’éditeur avait déjà trahi ses inquiétudes lors de la sortie en salles puisqu’il n’a organisé qu’une distribution restreinte et s’est évertué à franchement limiter la publicité autour du film. La raison ? Dès sa diffusion au Mexique, les associations catholiques ont immédiatement réagi et se sont livrées à un torpillage en règle, allant même jusqu’à réclamer la bannissement pur et simple de l’oeuvre. Il est à penser que Columbia ait craint la même levée de boucliers en France où ces mêmes associations bénéficient du bienveillant soutien de l’Etat. Ce qui expliquerait les raisons d’une telle volonté de se distancer.

Néanmoins, le film a connu un immense succès public au Mexique. Il a ensuite reçu 13 nominations aux Ariel (l’équivalent des Oscars) et remporté 9 récompenses. Il a été également primé dans plusieurs pays et obtenu les honneurs d’une carrière internationale précédée d’une formidable odeur de sainteté. Pourquoi dans ce cas avoir bouclé une édition DVD avec aussi peu d’envergure ? Pourquoi n’avoir pas montré de vrais bonus, parlé du succès, des polémiques soulevées par le film et du choix délibéré de ne pas prêter le flanc à des réactions vives dans certains pays ? On ne saisit les motivations de l’éditeur que par bribes et il faut adroitement lire entre les lignes pour discerner les quelques éléments importants qui expliquent le manque d’implication dans sa diffusion en France.

Bonus - 1,0 / 5

Malgré les nombreux bonus dont fait fièrement état le DVD, vous n’aurez pas grand-chose à vous glisser sous la dent. A peine le temps d’ouvrir un supplément qu’il se referme déjà, laissant au dévédénaute l’amertume de ce vide flagrant en termes de réflexions et d’intérêt. Quant à leur arrogance tant dans leur dénomination (making of pour featurette, storyboards pour roughs… ) que dans le ton qui les caractérise, elle vient renforcer ce sentiment de malaise chez l’éditeur pris entre l’envie de montrer et la crainte de le faire. Cette désolidarisation est franchement regrettable ! L’oeuvre et polémique, le DVD se doit de lui ressembler !!! Et puis, jamais encore un DVD n’a subi l’ire des associations bien pensantes. Alors de quoi aviez-vous si peur ? Ou bien s’agirait-il d’un mal plus profond qui aurait ébranlé acteurs, réalisateur et producteurs dans leur certitude d’avoir bien fait d’aborder un tel sujet ?

Making of (5’08 – VOST ???)
Non ! On ne peut pas parler de Making of ! En 5 minutes à peine (incluant de nombreux extraits du film), comment voulez-vous aborder ne serait-ce qu’une seule des nombreuses étapes de la construction d’une oeuvre ? Il est honteux d’appeler ce genre de featurette promotionnelle un making of. D’autant que son commentaire en langue anglaise (où est-elle la VO ???) agace par son côté franchement partisan. Ainsi, « Le Crime du Père Amaro » se verra au cours de cet interminable élégie gratifié de « plus grand film mexicain jamais réalisé » (sympa pour les autres et notamment ceux de Serrano, Gamboa… sans oublier Bunuel). Gaël Garcia Bernal est ici qualifié « d’acteur le plus prometteur de sa génération » et incarne « la nouvelle vague mexicaine » (là encore, pas de bol pour Diego Luna, Salma Hayek ou Patricia Manterola… ils peuvent tout simplement aller se rhabiller). Puis on continue avec cette autre perle ; « Le Crime du Père Amaro » transforme un sujet à fond social en un drame émouvant de personnes en proie à de profonds dilemme ». Ce passage est décidément mon préféré car il aligne les truismes et les expressions vides de sens. Le scénariste ( ???) de ce making of ( ???) voulait certainement parler de ce qui fait la spécificité du drame, à savoir le dilemme, et pointer le travail des acteurs et du réalisateur pour nous le faire vivre. Une phrase sans forfanterie aurait suffi. Mais non ! Le documentaire en fait des tonnes pour terminer par un « ce film est appelé à devenir un classique ». Hé bien… ça n’est pas l’humilité qui les étouffe !!! On ressort de ce bonus, sonné par tant d’immodération et de grandiloquence sans toutefois avoir touché du doigt (encore une fois) le véritable questionnement que le film apporte ! Je vous passe le travail formidable de producteurs de talents (dont on n’aura au moins la chance d’apercevoir quelques secondes les photos), les qualités exceptionnelles du réalisateur (invisible) et le jeu extraordinaire d’autres acteurs et personnalités présentes dans le film (muets pour l’occasion). Un beau ratage qui en dit trop ou pas assez sur l’état d’esprit et les craintes des intervenants. Pour éviter les critiques, on va se la jouer évasif et triomphant. Mauvais calcul !

Les bandes-annonces (3’35 – VOST ?)
Les 2 bande-annonces présentes, magnifiquement encodées, vous en apprendront plus sur « Le Crime du Père Amaro » que ce prétendu making of. Un comble !!! Elles sont remarquablement bien montées et assez habilement sonorisées pour créer un impact autour du film. Pourquoi les avoir cachées alors ??? C’est bien la question !!! Peut-être parce qu’elles en montrent trop !!! Et c’est bien le problème. Après avoir vu la bande-annonce, le scénario n’aura (quasiment) plus aucun secret. Vous aurez le choix entre la bande-annonce et la bande-annonce internationale. Préférez celle internationale. Au moins, vous n’entendrez pas parler anglais !!! A voir !

Les filmographies et les interviews (VOST)
C’est fixe, c’est court, pas très bien agencé et ça se nomme filmographies sélectives. Cette section n’aura pour seul et unique but que de vous donner accès aux interviews (l’un des deux bonus cachés) du réalisateur et de ses deux principaux acteurs. Pas la peine de s’appesantir sur le sujet, vous n’apprendrez ici rien de fondamentalement intéressant si ce n’est que le réalisateur a tenu à aborder des thèmes universels à travers une modernisation du roman de José Maria Eça de Queiros. Et que Gaël Garcia Bernal a eu toute latitude pour s’approprier le film. Quant à Ana Claudia Talancon, elle affirme avec un aplomb qui force le respect que l’univers décrit est purement et simplement interchangeable. « Il aurait pu s’agir d’un médecin, d’un avocat, d’un professeur, ça n’aurait rien changé… « … ben voyons !!! Belle tentative de noyer le poisson et d’étouffer dans l’oeuf le côté polémique du sujet… mais il faudrait voir à assumer Miss Talancon. Pourtant, à son insu et par cette affirmation grotesque, elle nous révèle un élément crucial qui a parasité l’oeuvre. L’absence de particularisme en termes de traitement qui s’est attaché à transposer une banale histoire de romance troublée dans le milieu ecclésiastique. D’où cette absence de finesse qui gomme les spécificités internes à cette communauté religieuse. A décoder !

La galerie d’affiches
Au nombre de 6, elles représentent les différentes affiches qui ont accompagné la sortie du film. Certaines sont plus réussies que d’autres ; Notamment celles où le couple ne se livre pas à une exhibition ostentatoire. Elles conservent au film son voile de mystère et décrivent avec force d’éclat et de symbolisme le passionnant questionnement auquel invite le film. A ce titre, l’affiche française est l’une des plus réussies puisqu’elle voit se frôler Amélia et le Père Amaro dans une sensualité indifférente. C’est très bien vu ! Quelques explications et la présence d’une musique aurait renforcé l’intérêt de cette section. Mais ne boudons pas ici le plaisir que l’éditeur nous fait.

Le commentaire audio de Carlos Carrera et Gaël Garcia Bernal (VOST)
On en attend beaucoup ! Peut-être trop car on espère enfin que Carrera et Garcia Bernal vont s’exprimer librement sur le ou les partis pris du film. Hé bien ce ne sera pas encore pour cette fois ! Au lieu d’une véritable analyse sur les motivations du personnage, les choix du cadrage, les pistes narratives, réalisateur et comédien se livrent à un pitoyable exercice de langue de bois (ou de justification c’est selon !). « La croix sur le bord de la route… .Pourquoi tu l’as mise là ?… Pour rien, c’est juste une croix.. » D’accord et bien on va peut-être s’en tenir là !!! Quelques anecdotes relatives aux apparitions de gens connus viendront émailler ce commentaire somme toute navrant et notoirement inconsistant. Cependant, une révélation majeure retiendra toute votre attention. Imaginez-vous que scénario et dialogues ont été bouclés en 2 semaines. Ce qui explique la superficialité d’une réalisation qui cache la minceur d’un scénario limite anorexique. « Le Crime du Père Amaro » a toutefois eu la chance de partir d’un concept choc. Opportunité qu’a eu en son temps, une autre fresque à épisodes, adaptation d’un roman polémique, devenue célèbre à travers le monde sous le titre des « Oiseaux se cachent pour mourir ». A se demander si « Le Crime du Père Amaro » n’est finalement pas l’oeuvre d’un fan dont le seul intérêt eut été de se faire remarquer. Le « ce n’est qu’un film » lâché par Carrera à propos du « Crime du Père Amaro » en dit long… là encore, à décoder !!!

Image - 4,5 / 5

Il est rare voire anecdotique de prendre l’éditeur en défaut sur la qualité de ses éditions. Le soin extrême apporté en termes de couleurs, de piqué, de contrastes caractérise l’écrasante majorité de ses productions. Il faut ici rappeler une nouvelle fois que Columbia (et Warner) on été à l’origine du DVD et demeurent ses adeptes les plus fervents. « Le Crime du Père Amaro » est une nouvelle fois l’occasion d’admirer le grand professionnalisme de l’éditeur qui livre ici une copie lumineuse, exempte de défauts.

Quelques ciels granuleux et rares points blancs tenteront un passage en force. Mais il faudra vous approcher de l’écran pour les percevoir tant la compression est éblouissante de détails et de précision. Ce détail participe à la couleur du film qui prend ici des accents hollywoodiens : ciel enflammés, travelings et zooms incessants… .Quels que soient les choix créatifs de l’oeuvre, l’image suit sans trahir à aucun moment un quelconque retravail, affadissement ou une recomposition.

Entre 2 plans aseptisés viennent heureusement s’intercaler des scènes intimistes. Là encore, l’image retranscrit parfaitement l’atmosphère et s’adapte religieusement au découpage plus nuancé. La scène du confessionnal est un des exemples frappants puisqu’elle fait montre d’un subtil jeu de lumière éclairant les visages tout en masquant les regards. Carrera joue à ces trop rares instants sur le registre de la sensualité et de l’interdit, apportant profondeur et intensité à l’échange. Cet interdit court le long des corps d’Amaro et d’Amélia pour venir mourir en une demi-pause marqué par l’interposition d’un voile translucide (celui de la chasteté ?).

Le DVD livre sans pudeur les deux atmosphères (hollywoodienne et intimiste) sans pour une fois se désolidariser ni de l’une ni de l’autre. La conséquence logique de cette attitude ouverte est la très grande réussite technique de cette édition !

Son - 5,0 / 5

Le son est une autre des prouesses de ce DVD puisqu’il offre au « Crime du Père Amaro » à nouveau profondeur et intensité ! L’amplitude accordée à la très belle composition de Rosino Serrano rattrape (à plus d’un titres !) les errements scénaristiques de l’histoire. Elle vient à point nommé souligner (pour ne pas dire résumer) le drame qui se déroule sous nos yeux. (cf. le Père Amaro près de la camionnette attendant Amélia).

Les basses fortement sollicitées ne viendront pas chercher à tout prix les larmes jusque dans vos entrailles mais bien attirer l’attention sur l’ambiguïté malsaine de chacun des personnages. Une manière de se détacher et de faire réfléchir le spectateur sur le sens de ce qui se passe à l’écran. Autrement dit, la musique évite le piège du mélo ! L’image tombe en plein dedans !!!

La VF, mixée 2 tons au-dessus de la VO, sacrifiera à la délicatesse de cette bande-son sans pour autant en trahir l’esprit. Néanmoins, le doublage irritant de voix surjouée vous mettra très vite au supplice. Et vous choisirez tout naturellement la VOST (la vraie, celle en espagnol !!!) parfaitement dynamique et enveloppante. Le sous-titrage est une fois de plus laissé à la libre appréciation du dévédénaute. Une parti-pris trop rare à véritablement saluer !!!

Mes frères et soeurs, excellente projection, bon DVD !

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Rétroprojecteur Toshiba 43PH14P
  • Toshiba SD-330ES
  • Onkyo TX-DS797
  • système d'enceinte 5.1 Triangle
Note du disque
Avis
Multimédia
Le Crime du Père Amaro
Bande-annonce 1 VOST
Le Crime du Père Amaro
Bande-annonce 2 VOST

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