Réalisé par Richard Donner
Avec
Sean Astin, Josh Brolin et Jeff Cohen
Édité par Warner Bros. Entertainment France
Astoria est une modeste et paisible cité portuaire de la Côte Ouest. Trop paisible au gré de ses jeunes habitants… « Il ne se passe jamais rien ici », soupira un jour l’un d’eux, mélancolique. Mikey Walsh, treize ans, venait de prononcer une de ces phrases fatidiques qui annoncent parfois les aventures les plus étranges, les plus folles et les plus amusantes.
OLDIES BUT GOONIES
Si il y a bien un film qui peut se réclamer d’être le roi des divertissements pour enfants, c’est bien Les Goonies. De 12 à 18 ans, cette troupe de garçons et filles intrépides et parfois maladroits, constitue la bande parfaite pour vivre des moments inoubliables. Et lorsque Mikey (Sean Astin qui deviendra plus tard le Sam de la trilogie de l’Anneau) découvre une carte au trésor dans le grenier de sa maison en passe d’être démolie pour cause de non-paiement, ils ne se doutent pas encore de ce qui les attendent… et nous non plus !
Sorti en 1985, dans une époque bénie pour le divertissement à tendance fantastique ou merveilleuse, Les Goonies fait partie de ces film que l’on garde bien au chaud dans ses souvenirs et qui portent parfois les premiers frissons cinématographiques.
Une bande d’enfants, une carte au trésor, des gangsters bien patibulaires flanqués d’une créature flippante, des grottes truffées de pièges, de l’humour, des cris, des pleurs, et les premiers émois amoureux… n’en jetez plus, on prend !
À la barre de cette aventure, Richard Donner, qui mit son talent au service de cette production Spielberg, juste entre Ladyhawke et le premier L’Arme fatale. Pour le seul film pour enfants de sa carrière, on peut dire qu’il aura fait fort avec un dosage action/humour impeccable et un rythme parfaitement maîtrisé de bout en bout. La musique, signée Dave Grusin, n’est pas non plus étrangère à cette ambiance pétillante et frissonnante à la fois.
Si l’ensemble du casting n’a plus beaucoup fait parler de lui par la suite (à part Sean Astin), il faut tout de même saluer la carrière de Josh Brolin, qui fit là ses tous premiers pas au cinéma.
La côte d’amour des Goonies ne s’explique pas, elle a déjà traversé 30 ans et continue de trouver dans les nouvelles générations de spectateurs, de nouveaux fidèles aux yeux ébahis par cette fabuleuse aventure.
Concernant le support Blu-ray, Les Goonies s’offrent pour leurs 30 ans, une troisième édition dont la seule particularité est ce magnifique boîtier SteelBook à l’ambiance pirate, dehors comme dedans. La galette, elle, reste strictement la même depuis la première édition de 2008 avec une sélection très honnête de bonus, un master vidéo juste acceptable et des pistes sonores pour tous les goûts. Le menu est réduit à sa plus simple expression avec un lancement automatique du film et une seule page de navigation réservée aux bonus (les changements de langues et de sous-titres se font pendant le film).
Soyons sympa et accordons tout de même un aute élément inédit à cette édition : la copie digitale du film offerte (HD et VF uniquement).
Incroyable mais vrai, il s’agit bien d’un Blu-ray Warner avec un commentaire audio sous-titré en français ! Et c’est d’autant plus appréciable qu’il s’agit d’un commentaire à 8 voix (Richard Donner et les acteurs) très animé, très drôle et néanmoins instructif car truffé de petites anecdotes à propos du tournage. Ce commentaire peut être également visionné en version image dans l’image et permet de voir les acteurs en 2008 avec plus de 20 ans d’écart par rapport au film. Cette version vidéo du commentaire n’est présente qu’à certains moments du film, le reste étant occupé par la seule version audio.
Une featurette promotionelle de l’époque du tournage a été ici préservée et permet à Richard Donner de se plaindre gentiment de l’enfer que représente un tournage avec autant de gamins plein d’énergie.
4 scènes coupées et rescapées sont présentes dont la fameuse scène de la pieuvre géante, dont on comprend vite qu’elle ait été écartée tellement le ridicule des effets de l’animal aurait vite fait de gâcher les dernières minutes du film.
Et avant de terminer avec la bande-annonce du film (en VO sans sous-titre), n’oubliez pas de faire un tour par le clip de Cindy Lauper pour la chanson du film « The Goonies ‘R’ Good Enough », un véritable petit film de 12 minutes résumant l’intrigue du long métrage avec un humour et une ambiance assez kitsch… collector !
Le problème avec ce genre de film au succès populaire, mais qui n’a pas forcément l’aura d’un Lawrence d’Arabie, c’est qu’il est difficile d’espérer une remastérisation complète. On récupère donc le même master que pour le DVD, la définition du Blu-ray en plus. L’image est assez terne et fourmille pas mal à certains endroits (on a au moins évité la réduction de bruit à outrance). C’est bien la meilleure façon de profiter du film jusque là, mais un scan 2K ou 4K des négatifs originaux ne serait pas de refus !
Seule nouveauté sonore par rapport au DVD, la piste 5.1 Dolby TrueHD 5.1 VOST qui apporte vraiment plus d’ampleur, de dynamisme et de punch à la piste Dolby Digital standard également à disposition. Les autres pistes restent les mêmes avec la piste VOST stéréo d’origine et la VF 2.0 surround, forcément raplapla par rapport à la VOST, mais qui a au moins le mérite de livrer le doublage d’origine qui a marqué bon nombre de spectateurs.
Crédits images : © Warner Bros, Amblin Entertainment