Réalisé par Mike Thurmeier
Édité par 20th Century Studios
La quête permanente de Scrat pour attraper son insaisissable noisette le catapulte dans l’espace où il déclenche accidentellement une série d’événements cosmiques qui vont transformer et menacer le monde de l’Âge de Glace. Pour sauver leur peau, Sid, Manny, Diego et le reste de la bande vont devoir quitter leur foyer et embarquer dans une nouvelle aventure, parcourir de nouvelles terres exotiques et rencontrant une galerie de personnages hauts en couleur.
L’âge de… s’arrêter
Il semblerait que cet Âge de glace 5 : Les lois de l’univers soit le dernier de la saga démarrée voilà maintenant presque 15 ans ! Bien qu’une 6ème histoire ne soit pas exclue (elle est déjà dans les tiroirs), on se dit en effet qu’une fois atteint ce 5ème opus (un record dans l’animation de synthèse long métrage pour le cinéma), il serait sans doute temps de passer à autre chose… car franchement la corde s’use et ça commence à se voir très sérieusement.
D’un premier film poétique, à l’humour efficace et à l’émotion affleurante, la saga à petit à petit basculé dans l’anthropomorphisme à outrance, les situations les plus improbable et les gags qui sentent de plus en plus le réchauffé. Seul Scrat, l’espèce d’écureuil maladroit et obsédé par les glands, maintient son propre niveau avec des interventions toujours plus hilarantes les unes que les autres.
Il faut croire en tout cas que ce cocktail continue à faire recette puisque le film a récupéré trois fois son budget, ce qui n’est pas non plus un score mirobolant.
Souhaitons donc bon vent à Manny, Syd et Diego, en espérant qu’ils resteront à l’âge de glace… n’osons pas imaginer un réveil de ces personnages de nos jours après un sommeil à la Hibernatus… zut, voilà une idée de scénario supplémentaire…
Boîtier Blu-ray standard, la galette Blu-ray et le leaflet pour la copie digitale… c’est tout. La Fox n’a pas mis les petits plats dans les grands, ça sent définitivement le sapin. Côté menus, c’est du Fox pur jus avec une navigation horizontale très simple sur fond d’images et musique du film.
Arrivé au 5ème film, on ne prend même plus la peine de s’attarder sur le processus créatif et la section suppléments n’est plus que l’excuse pour des modules gags et autres prolongements du film.
L’âge de glace : le chemin parcouru résume les
quatre premiers films histoire de se remettre dans le bain.
Ces quelques minutes permettent d’ailleurs de constater la
proportion inverse entre qualité des images et qualité du
contenu.
Restant toujours le morceau de choix des bonus de la saga, le
court métrage spécial Scrat Scrat dans l’espace
est proprement hilarant et non content de compiler toutes ses
interventions dans le film en rajoute même une inédite où
l’écureuil gaffeur rencontre des Scratazons, femelles écureuils
de l’espace.
Les mystères des Scratazons permet d’ailleurs
à l’équipe de revenir avec humour sur ces créatures.
Scratasia : les aventures solitaires de Scrat
n’est qu’un montage best of de tous les courts métrages de
Scrat. Sans queue ni tête et piochant aléatoirement dans les
mini-films ce module n’a pas grand intérêt.
Autre module qui ne se prend pas au sérieux, Les signes
des étoiles : les constellations de l’Âge de glace
revisite la voute étoilée et y installe des constellations
imaginaires inspirées par les personnages du film.
L’astrophysique dévoilée permet à Neil deGrasse
Tyson, célèbre astrophysicien outre-Atlantique faisant un
caméo dans le film, de revenir sur certains événements de
L’âge de glace 5 : Les lois de l’univers et d’y remettre
un peu d’ordre et de véracité scientifique.
Autre montage sans intérêt, Buck chante Figaro
agglomère lui aussi des éléments des 3 films où le personnage
de Buck apparaît sur fond de Noces de Figaro qu’il entonne dans
ce dernier opus.
La galerie n’est pas des plus chargée avec
seulement 12 croquis préparatoires.
On termine avec la bande-annonce cinéma en VO
non sous-titrée comme de coutume chez Fox (les autres bonus
sont sous-titrés quand nécessaire).
À images de synthèses, Blu-ray impeccable. Ça devient assez évident de l’écrire, mais il est toujours bon de préciser que ce type de film a « l’avantage » de ne pas transiter par la pellicule et que les images qui arrivent sur nos galettes sont donc au plus près de ce que les créateurs du film ont voulu rendre. Les scènes spatiales ou tous les plans remplis de cristaux brillants et irisés, sont par exemple éclatantes de contrastes et de couleurs incroyables. Aucune faiblesse de l’encodage AVC à déplorer.
La Fox fait partie de ces studios qui ne font pas grand cas du goût des français pour le son HD. La VF est donc cantonnée à une piste DTS 5.1 standard qui est certes efficace dans son genre, mais qui perd du détail et de l’ampleur quand on la compare à la VO. Pour une fois, les dialogues ne sont pas trop écrasants mais l’absence de HD est nette. En VO par contre, le DTS-HD Master Audio 7.1 fait des merveilles et permet notamment aux nombreux effets de s’ébrouer autour des spectateurs avec une efficacité déconcertante.
Crédits images : © Twentieth Century Fox / Blue Sky Studios