Réalisé par George Lucas
Avec
Liam Neeson, Ewan McGregor et Natalie Portman
Édité par 20th Century Fox
Faut-il vraiment que je fasse un résumé ? Que je vous dise que
Anakin Skywalker, futur Dark Vador, est ici un enfant de 9 ans et
que la force est déjà avec lui ? Faut-il que je vous raconte que
le sénateur Palpatine, futur Empereur tyrannique de toute la galaxie
lointaine, très lointaine, est déjà un modèle de perfidie ? Faut-il
enfin vous raconter les ZWWOUCH!, les VROAAARRR!, les BAOUM! et autres
merveilles sonores et visuelles ? Trop tard…
Cet épisode I à un grand mérite : celui d’être à l’origine de frissons
inconnus depuis 1983, date de sortie du Retour du Jedi.
Des frissons incontrôlables dès l’instant où les 8 lettres s’affichent
brutalement pour s’éloigner ensuite vers l’espace infini, laissant
la place à un rapide résumé de la situation qui enchaîne alors sur
le passage d’un vaisseau spatial vers une planète encore inconnue.
Maintenant attention, si la joie de retrouver l’univers de Star Wars est
grande, si le bonheur de voir se dessiner la trame des évènements
qui ont donné naissance à la trilogie la plus célèbre du cinéma,
il faut tout de même admettre que cet épisode a ses faiblesses.
Elles sont surtout dûes à un George Lucas qui a toujours été plus
doué à côté de la caméra que derrière, à son goût prononcé pour les
gags enfantins (qu’on sorte Jar Jar Binks !) et à une overdose
visuelle programmée qui en fait parfois trop pour épater la galerie.
Mais encore une fois, tout le reste est là; du sabre-laser aux
vaisseaux exotiques, de R2-D2 à C3-PO, d’Anakin à Obi-Wan et
des Jedi à Palpatine. Tout nous replonge dans l’univers Star Wars
et nous prépare surtout le terrain pour les deux prochains épisodes
dont la richesse en évènements galactiques est incalculable.
Que la force soit avec vous… à jamais.
LE menu ? Les 3 menus oui ! En tout cas sur le premier DVD. En effet, ce
sont trois menus différents qui s’affichent de manière aléatoire à chaque
insertion du DVD dans le lecteur. Coruscant, Tatooine et Naboo sont les
3 planètes qui servent de décor à ces menus. Ils sont en français ou en
anglais suivant la configuration du lecteur.
La navigation est simple et très bien conçues, surtout pour le deuxième
DVD qui abrite les bonus.
Le blocage du changement de langue à la volée n’est pas là pour vous
embêter mais pour permettre le seamless branching nottament au moment du
fameux générique déroulant du début du film. Et d’ailleurs, pour les
inconditionnels de la version originale, le lecteur devra être configuré
en anglais sous peine de voir apparaître la « menace fantôme » à la place de
le « phantom menace ». Pareil pour le fameux « A long time ago… »
Nouveau jingle THX qui est une reprise (ratée) du jingle conçu pour l’édition
zone 1 de Terminator 2.
Les sous-titres auraient pu être plus bas.
Les 6 heures de bonus sont elles vraiment là ? Quasiment ! En comptant le
commentaire audio, on se retrouve effectivement avec 5H45 de bonus sous
la télécommande ! On en n’attendait pas moins !
Pour éviter de le préciser toutes les 3 lignes, sachez que mis à part la
featurette sur le making of du jeu vidéo, tous les suppléments sont sous-titrés.
Et cerise sur le gâteau (en tout cas pour les possesseurs de diffuseur 16/9) tous les
documentaires sont encodés en anamorphique.
Le commentaire audio est véritablement un bonus à lui tout seul, tant le
nombre d’informations supplémentaires y est grand. Georges Lucas vend même la
mèche sur certaines gaffes présentes à l’image. Une très bonne idée est celle de
faire précéder chaque nouvelle phrase du nom de l’intervenant, histoire de savoir
à qui l’on a à faire.
La partie bandes-annonces et spots TV accueille le teaser qui nous valut
nos premiers frissons à propos de la Menace Fantôme, la bande-annonce complète,
le clip vidéo du fantastique morceau « Duel Of the Fates » qui présente John Williams
au travail, les 5 « poèmes symphoniques » dont les textes dit par les acteurs furent
spécialement écrit pour ces spots, et 2 spots TV américains.
Voilà pour les amuses-gueule. Les deux menus suivants proposent près de 2H30
de scènes inédites et divers documentaires sur les secrets du tournage.
Les 7 scènes inédites sont accessibles de deux façons différentes :
- Au milieu d’un documentaire qui introduit ou explique chacune de ces scènes.
Documentaire dont le générique propose un véritable défouloir pour les animateurs
infographistes qui ont détourné plusieurs plans ou personnages (très drôle !).
- De façon individuelle et sans introduction dans un très beau menu tout en
profondeur.
Certaines de ces scènes ne sont d’ailleurs plus vraiement inédites ou coupées puisque
certaines sont incluses totalement ou en partie au nouveau montage du film proposé par
le DVD.
Le commencement est LE making of de ce DVD. Près d’1H10 dans les coulisses
de ce tournage titanesque qui a donné quelques sueurs froides (ou chaudes suivant les
lieux du tournage) à toute l’équipe, depuis la présentation des premiers storyboard
jusqu’à la première projection en salles. Passionnant !
Les 12 documentaires Web sont également riches en informations. Le numéro 11 est
un véritable bêtisier de R2-D2 et le numéro 12 donne l’occasion (rare) de voir travailler
John Williams sur l’une des musiques de film que n’importe qui peut fredonner.
Pour le reste, vous aurez un aperçu de George qui écrit
5 documentaires de près de 10 minutes chacun couvrent les grands thèmes de la production,
de l’histoire aux effets spéciaux en passant par les costumes, le décor et les combats. Encore
une fois : très instructifs.
L’accès au site starwars.com se trouve sur la même page que ces documentaires, mais si le site
général est accessible, le site dédié à ce DVD ne semble pas être actif à ce jour (certainement
pas avant le 16, jour officiel de la sortie).
Le menu animation et galeries photos à la particularité de comporter un bon nombre
de touches humoristiques. Ainsi le choix des comparatifs storyboards/film activent des
droïdes mécaniciens dont l’un d’eux est un peu endormi. Comme ce menu se trouve dans la
boutique de Watto, ne vous avisez pas de vous endormir sur la télécommande car votre
« ami bleu » viendra vous sommer de déguerpir.
Pour ce qui est de l’étalage de la boutique, Rick McCallum explique en 2 minutes pourquoi
certaines scènes ont besoin de plus qu’un simple storyboard dessiné. Ce qui introduit
les deux séquences (course de modules et séquence sous-marine) présentées en multi-angle.
4 angles pour être exact et qui permettent de voir le storyboard papier, l’animatique, la scènes
définitive ou les 3 en même temps.
76 photos du tournage sont proposées de façon très intelligente dans la mesure où vous
avez le choix entre la photo en plein écran ou un léger zoom arrière qui laisse alors la place
à un commentaire qui manque bien trop souvent sur ce genre de bonus.
Les documents publicitaires sont en fait les affiches qui faisaient écho aux « poèmes
symphoniques ». 9 personnages seuls sur les affiches en trois formats (120x160 - 4mx3m - bus).
En plus du fameux poster avec Anakin et son ombre Vadorienne, la rubrique affiches propose
de découvrir 16 façons d’écrire « La menace fantôme » et « Toute saga a un commencement » dans 16
langues différentes (3 clichés pour chaque affiche).
Le making of du jeu Star Wars Starfighter ne présente que très peu d’intérêt surtout pour les
non anglophones puisqu’il est non sous-titré.
Pour finir cette véritable orgie, des bonus cachés se planquent dans les entrailles
des deux DVD :
- Les crédits techniques et artistiques du DVD lui-même entrecoupés de
courtes séquences bêtisier. Ces séquences ne sont pas toutes très naturelles dans la mesure où
Jar Jar Binks fait partie de certaines d’entre-elles. Ca n’en reste pas moins très drôle.
- Une séquence où les membres de l’équipe du film reviennent sur les personnalités de certains
concurrents de la course de modules et sur le plan de la grenouille se faisant décapiter par
Jabba pour sonner le gong qui lance la course.
- Une courte séquence où les membres de l’équipe du film donnent quelques détails supplémentaires
sur des plans coupés ou modifiés de la course de modules.
Comme à notre habitude, nous ne dévoilerons que plus tard les différentes façons d’atteindre ces bonus,
histoire de ne pas gâcher toute la surprise.
C’est impeccable ! Définition, luminosité, contraste, couleurs, rien à redire. La compression est superbe et aucun effet parasite ne gâchera le spectacle. Un vrai bonheur de voir des champs d’étoiles avec… des étoiles ! On ne peut que penser qu’attendre 2006 pour voir la première trilogie sur ce support va être une véritable torture !
Nous n’avons pas pu tester la piste EX, mais en mode 5.1 classique, le résultat est déjà époustouflant ! Les génies de Skywalker Sound ont encore fait des merveilles et le mixage est parfait. Basses et effets sonores sont dosés avec finesse.