Réalisé par Richard Donner
Avec
Gregory Peck, Lee Remick et David Warner
Édité par 20th Century Studios
Avant de réaliser des films comme L’Arme fatale,
« Superman », Assassins, Complots ou
Maverick, Richard Donner s’était attaqué, en 1976, à
un genre particulier : le thriller fantastique. Interprété par
un Gregory Peck remarquable de charisme et également par
l’excellente Lee Remick, « La Malédiction » nous compte
l’histoire d’un jeune garçon, Damien, adopté par un couple de
Hauts fonctionnaires américains.
L’enfant, né à six heures, le sixième jour du sixième mois de
l’année - coïncidence quelque peu troublante avec le nombre
666 qui désigne Satan - se révèle rapidement hostile à toute
représentation de l’Eglise… Très vite, d’étranges événements
vont se produire dans l’entourage du couple américain alors
installé à Londres. Cette fois, cela ne fait plus de doute,
l’évidence qui s’impose à eux est effrayante : Damien est
l’enfant du Démon…
Le film distille une certaine atmosphère pesante mais il
s’avère plus inquiétant que réellement effrayant ou
terrorisant. Malgré l’excellent jeu de ses deux principaux
interprètes, Gregory Peck en tête, le film souffre parfois
d’une certaine lourdeur de réalisation et d’un manque
véritable de profondeur. Dans le même registre, on pourra lui
préférer L’Exorciste.
Edité chez FPE, cette édition Collector zone 2 contient le
premier volet de la Trilogie « La malédiction », elle-même
éditée dans un superbe coffret Digipack. Présenté dans un
boîtier plastique, le disque contient deux pistes : une en
français et une en anglais. Elles sont toutes deux en D.D. 2.0
surround. Les sous-titres sont en quatre langues. L’image est
un 16/9 anamorphique. Le film est découpé en vingt chapitres.
Les bonus sont assez complets et tous sous-titrés : on trouve
un commentaire audio de Richard Donner et de Stuart Baird, un
document titré « 666, la malédiction révélée », un autre
intitulé « Malédiction ou Coïncidence » ainsi qu’un documentaire
sur l’élaboration de la musique du film et enfin une bande
annonce d’époque (VO). La navigation est très soignée. Le menu
principal, introduit par un splash screen, est sonore et
animé. Quant à eux, les autres menus sont fixes et muets.
La seule petite lourdeur de navigation réside dans le fait
qu’il faut repasser par le menu racine pour changer, en cours
de lecture, de langues ou de sous-titres. Au final, l’éditeur
nous propose un produit à l’habillage et à l’interactivité
soignés.
Outre la traditionnelle bande-annonce (VO) et le commentaire
audio assez intéressant de Richard Donner et de Stuart Baird
(VOST), les principaux bonus sont composés, tout d’abord, d’un
document plutôt bavard (quarante-cinq minutes) intitulé « 666,
la malédiction révélée » (VOST) : les différents membres de
l’équipe technique du film, en particulier les producteurs et
les scénaristes, se gaussent parfois un peu trop, persuadés
qu’ils sont d’avoir, « en toute modestie », réussi à bouleverser
notre vie spirituelle !
Le second document, intitulé « Malédiction ou Coïncidence »
(VOST) est toutefois assez intéressant et troublant. On y
apprend tous les malheurs qui se sont abattus sur le tournage
et il est vrai que l’on est en droit de se poser quelques
questions…
Enfin, Jerry Goldsmith, compositeur de la musique, nous parle
de chacun des thèmes qu’il a écrits pour le film. Chaque
morceau est chapitré, c’est une bonne idée. Au final, on
regrettera l’absence d’images du tournage et d’interviews de
Gregory Peck ou Lee Remick.
Même si le film date de 1976, la copie présente tout de même quelques défauts : tâches blanches, manque de contraste et de luminosité sur les scènes sombres, quelques effets de surbrillance et de tremblement. Toutefois, les contours sont assez nets et les couleurs ne saturent pas trop.
La VF et la VO n’ont pas du tout le même rendement. La VO est sourde et de faible puissance ; la VF est bien plus claire, que ce soit au niveau des dialogues ou au niveau de l’environnement sonore général. Cependant, l’une et l’autre manquent véritablement de dynamique ! Enfin le DD 2.0 surround n’offre guère d’effets - deux ou trois tout au plus sur l’ensemble du film ! Quand on sait qu’aujourd’hui des films de la même époque ou même plus anciens ont été remixés en 5.1, on est en droit de déplorer la qualité sonore du présent produit.